Aujourd’hui, 10 monarchies subsistent encore dans les pays du continent européen : la Belgique, le Danemark, l’Espagne, le Liechtenstein, le Luxembourg, Monaco, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède. Andorre et le Vatican sont deux monarchies supplémentaires ayant adopté un système électif. Il y a pourtant quelques décennies, la plupart des pays du vieux continent avaient un souverain à la tête du pays. Cet article tente de donner un aperçu des monarques qui auraient pu régner si la monarchie n’avait pas été abolie dans les pays d’Europe. Qui aurait été aujourd’hui roi de Bulgarie, de France, du Portugal, de Roumanie ? Si certains chefs de famille d’anciennes monarchies revendiquent leur position, d’autres familles n’ont plus aucune prétention de remonter sur le trône.
L’article suivant a pour but de présenter un échiquier politique fictif en Europe selon l’idée d’un éventuel retour à la monarchie en se basant sur les frontières actuelles des différents pays. Vous retrouverez ainsi le prétendant au trône d’Italie et non des monarchies ayant existé comme le royaume de Sicile, le duché de Modène ou le royaume de Sardaigne,… De même que vous retrouverez le prétendant au trône impérial d’Allemagne et non les prétendants aux trônes de la myriade de duchés, comtés, principautés et langraves qui ont été souverains dans le Saint-Empire romain germanique.
Qui serait le roi de France en 2019 ?
En France, les prétendants au trône sont :
- S.A.R. le prince Jean d’Orléans, Jean IV (prétendant orléaniste)
- S.A.R. le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, Louis XX (prétendant capétien)
- S.A.I. le prince Jean-Christophe Napoléon, Napoléon VII (prétendant impérial)
Le prétendant orléaniste : Jean IV
Les partisans orléanistes reconnaissent le prince Jean d’Orléans comme le prétendant au trône français. Le prince Jean d’Orléans, 54 ans, est l’époux de Philomena de Tornos y Steinhart, avec qui il a 5 enfants. Son fils aîné et premier dans l’ordre de succession, est le prince Gaston, 10 ans, dauphin de France. Jean d’Orléans a succédé à son père, Henri d’Orléans, décédé en janvier 2019.
Une querelle dynastique fait rage entre les orléanistes et les capétiens, appartenant tous les deux à la famille des Bourbon. Les orléanistes sont les héritiers de Louis-Philippe 1e, dernier roi des Français. Cependant, Jean d’Orléans n’est pas un descendant direct de Louis-Philippe, l’arrière-petit fils du dernier roi, le prince Philippe (VIII) n’ayant pas eu d’enfants. À la mort de Philippe, en 1926, le titre de chef de famille est passé à Jean (III) d’Orléans, également arrière-petit-fils de Louis-Philippe et petit-cousin de Philippe (VIII). Jean d’Orléans, l’actuel chef de famille des Orléans est lui-même l’arrière-petit-fils de Philippe (VIII).
Les orléanistes justifient leur légitimité comme étant les descendants du dernier roi des Français, lui-même descendant de Louis XIII.
Le prétendant légitimiste : Louis XX
Le prétendant légitimiste est l’héritier (pas en ligne directe) de Charles X, lui-même descendant des rois de France. Il s’agit du prince Louis de Bourbon, connu à l’état civil espagnol comme Luis Alfonso de Borbón y Martínez-Bordiú. Il est appelé Louis XX par ses partisans. Âgé de 45 ans, c’est à moins de 15 ans qu’il a endossé le rôle de chef de famille des Bourbon, en 1989. Avec son épouse María Margarita Vargas Santaella, ils sont les parents de 4 enfants. Son fils, Louis de Bourbon, duc de Bourgogne âgé de 9 ans, est son héritier présomptif. Le duc de Bourgogne a un frère jumeau, Alphonse, titré duc de Berry.
La querelle dynastique débuta à la mort d’Henri d’Artois, comte de Chambord, petit-fils de Charles X, dernier roi de France. En effet, son successeur, qui a été élu, est un cousin éloigné issu de la branche cadette orléaniste, le roi Louis-Philippe. Celui-ci était roi des Français et non roi de France. Cependant, les partisans légitimistes continuèrent à voir d’abord en Louis (XIX), fils de Charles X, puis en son fils, Henri (V) d’Artois les descendants légitimes des rois de France. À la mort d’Henri d’Artois, il n’y a plus de descendants mâles. L’héritier mâle le plus proche est un lointain cousin, également descendant de Louis XIV mais surtout, petit-fils du roi Charles V d’Espagne. Il s’agit de Jean (III) de Bourbon. Plus tard, cette branche elle-même éteinte, il faudra retrouver un autre cousin, qui n’est autre qu’Alphonse XIII d’Espagne. L’actuel chef de famille, Louis (XX) de Bourbon, est l’arrière-petit-fils d’Alphonse XIII.
Les orléanistes refusent de légitimer les Bourbon issus de la branche d’Anjou, pourtant devenue la branche ainée. Pour soutenir leur thèse, les orléanistes font référence au traité d’Utrecht, qui a été signé mutuellement par la France et l’Espagne en 1713. Ce traité permettait à deux branches des Bourbons de co-exister dans un pays différent. À cette époque, régnait sur la France Louis XIV, qui permit deux ans avant sa mort d’assurer la pérennité de sa lignée sur la France en faisant renoncer à son propre petits-fils, Philippe V, duc d’Anjou, devenu roi d’Espagne toute prétention au trône de France. En échange, le traité d’Utrecht promet également que le souverain français ne réclame aucune légitimité en Espagne. À partir de cette date, la branche Bourbon (France) et la branche Bourbon-Anjou (Espagne) co-existent jusqu’en 1883, à la mort d’Henri d’Artois, dernier descendant direct de la lignée des Bourbon de France, qui n’avait pas de descendant. Son successeur le plus proche fut Jean de Bourbon, qui appartenait à la branche espagnole. Pour les orléanistes, l’idée de trouver un successeur dans la branche Bourbon-Anjou va à l’encontre du traité d’Utrecht qui l’aurait totalement interdit s’il était toujours en vigueur aujourd’hui. C’est à ce moment-là qu’a lieu la querelle dynastique. Les orléanistes préfèrent reconnaitre comme successeur à Henri d’Artois, Philippe d’Orléans, lointain cousin, mais néanmoins petit-fils de Louis-Philippe. Les Bourbon, au contraire, invalident le traité d’Utrecht expliquant que celui-ci était contraire aux lois fondamentales du royaume de France.
Le deuxième argument des orléanistes est le vice de pérégrinité. Cet argument se base sur le fait qu’un prétendant perd toute légitimité dès lors qu’il s’installe à l’étranger « sans esprit de retour », ce qui fut clairement la volonté de Philippe V, petit-fils de Louis XIV quand il accepta le trône espagnol et qu’il signa le traité d’Utrecht pour bien assurer sa place en Espagne.
Le prétendant bonapartiste au trône impérial : Napoléon VII
Le troisième prétend est le prince Jean-Christophe Napoléon. Âgé de 33 ans, l’héritier de Napoléon Bonaparte va se marier en octobre 2019 avec la comtesse Olympia von und zu Arco-Zinneberg. Le prétendant bonapartiste au trône impérial n’est pas un descendant direct de Napoléon 1e, son fils étant mort jeune, avant la mort de Napoléon. Les héritiers de Napoléon sont descendants de Jérôme Bonaparte, frère de Napoléon.
Jean-Christophe Napoléon a succédé à son grand-père, Louis, chef de la famille jusqu’en 1997. Celui-ci avait fait ce souhait dans son testament, afin d’écarter son fils aîné, le prince Charles, père de Jean-Christophe Napoléon. Selon les Bonapartistes, Jean-Christophe Napoléon devint alors de jure, à moins de 11 ans, empereur des Français, sous le nom de Napoléon VII. Malgré cet affront de Louis à son fils, le prince Charles tente de ne pas occasionner de brouilles entre lui et son propre fils, Jean-Christophe, et a indiqué le reconnaitre comme chef de la maison impériale.
Qui serait le roi d’Italie en 2019 ?
En Italie, les prétendants au trône sont :
- S.A.R. le prince Victor-Emmanuel de Savoie (Victor-Emmanuel IV)
- S.A.R. le prince Amédée de Savoie-Aoste (Amédée 1er)
Le fils du dernier roi d’Italie : Victor-Emmanuel de Savoie
Né en 1937 à Naples, le prince Victor-Emmanuel de Savoie est né sous le règne de son grand-père, le roi Victor-Emmanuel III. En 1946, Victor-Emmanuel III abdique en faveur de son fils, Humbert II, père du prince Victor-Emmanuel. Humbert II ne reste roi qu’un mois. Le 13 juin 1946, la monarchie est abolie en Italie, toute la famille est contrainte à l’exil. L’ancien roi Victor-Emmanuel III meurt peu de temps après. Depuis lors, tous les membres de la Maison de Savoie sont interdits de se rendre en Italie. Cette interdiction a pris fin en 2002. Humbert II n’a jamais abdiqué. Il est mort en 1983, en exil, à Genève. Son fils, Victor-Emmanuel est devenu à cette date héritier du trône d’Italie.
En 1971, le prince Victor-Emmanuel a épousé Marina Ricolfi-Doria, une skieuse italienne, sans demander le consentement royal à son père. Ensemble, ils auront un fils, né en 1976, le prince Emmanuel-Philibert. C’est son mariage avec Marina Ricolfi-Doria qui est à l’origine de la querelle dynastique avec son cousin Amédée de Savoie-Aoste. Ce dernier invalide ses prétentions au trône à cause de son mariage sans consentement royal. Néanmoins, les partisans de Victor-Emmanuel mettent en avant le fait que malgré le manque de consentement, pour déshériter un membre de la famille de ses droits, il faut également que celui-ci renonce à ses droits, ce qui n’a jamais eu lieu. De plus, il n’a jamais été exclu de la Maison de Savoie par le chef de famille.
Depuis des décennies, le prince Victor-Emmanuel fait l’objet de plusieurs controverses juridiques. Il a notamment été arrêté pour « association de malfaiteurs ». Son fils, le prince Emmanuel-Philibert est son héritier. Celui-ci est marié depuis 2006 à l’actrice française Clotilde Courau et sont les parents de deux filles. Le prince Emmanuel-Philibert participe à de nombreuses émissions de téléréalité en France et en Italie et porte le titre de prince de Venise. Depuis le mariage de Humbert II avec Marie-José de Belgique, fille du roi Albert 1e de Belgique, les descendants de ceux-ci sont également descendants du roi Léopold 1e et apparentés à la famille royale belge.
L’arrière-petit-cousin du dernier roi d’Italie : Amédée de Savoie-Aoste
Le prince Amédée de Savoie-Aoste (Amedeo di Savoia-Aosta), duc d’Aoste, prince de Cisterna et de Belriguardo, marquis de Voghera et comte de Ponderano est né en 1943. Depuis juillet 2006, Amédée se proclame chef de la Maison de Savoie. Il reproche un certain nombre de choses à celui qui est majoritairement considéré comme le prétendant au trône d’Italie, son cousin Victor-Emmanuel. Ses reproches s’accumulent depuis plusieurs décennies. Selon Amédée, le mariage de Victor-Emmanuel, en 1971, avec une skieuse, Marina Doria, l’aurait déchu de tous ses droits dynastiques. En effet, ce mariage a eu lieu sans le consentement royal du dernier roi d’Italie, Humbert II, père de Victor-Emmanuel. Comme dans la plupart des familles royales, un mariage sans consentement prive la personne de ses droits dynastiques. Cependant, Amédée n’a pas souhaité faire connaitre ses propres prétentions au trône avant 2006. Amédée attendait d’abord que la fin de l’exil de la Maison de Savoie soit prononcée en Italie, avant de se lancer dans une guerre de famille. C’est en 2006, alors que la popularité de Victor-Emmanuel est plus bas, arrêté et détenu pour « association de malfaiteurs » qu’Amédée rend public son désir d’occuper la place de chef de la Maison de Savoie.
Amédée de Savoie-Aoste est également prétendant au trône de Croatie. Son père, le prince Aymon était également roi de Croatie, sous le nom de règne de Tomislav II. Le prince Aymon était un cousin du roi Victor-Emmanuel III, père du roi Humbert II. Le prince Amédée est également l’arrière-petit-fils du roi Amédée 1e d’Espagne et du roi Constantin 1e de Grèce. En 1964, Amédée épouse Claude d’Orléans. Ensemble, ils ont deux filles et un garçon, le prince Aymone, qui est son héritier et porte actuellement le titre de courtoisie de duc des Pouilles. Amédée et Claude d’Orléans divorcent en 1982. En 1987, Amédée se remarie à Silvia Paternò di Spedalotto. Amédée est également le père de deux enfants illégitimes reconnus. Il est le père de Pietro Incisa della Rochetta, né en 1967 durant son premier mariage. Il est également le père de Ginevra Maria Gabriella di Savoia-Aosta, atteinte de trisomie 21, qu’il a accepté de reconnaitre à sa naissance.
En 2010, un tribunal italien condamne Amédée et son fils héritier pour avoir fait usage du nom « di Savoia » sans ajouter le deuxième nom « Aosta », qui prouve sa descendance d’une branche cadette de la maison royale. Le tribunal les a aussi condamnés pour avoir fait usage des armoiries et du blason de la Maison de Savoie ainsi que ceux du prince de Piémont.
Les différents héritiers aux anciennes monarchies italiennes avant le royaume d’Italie
Notons que les prétendants mentionnés précédemment étaient uniquement ceux qui prétendent au trône d’Italie, tel que le pays est découpé aujourd’hui. Ils se positionnent comme les héritiers du royaume d’Italie qui a existé unifié de 1861 à 1946. D’autres royaumes ou territoires sur lesquels un monarque régnait ont existé avant l’unification de l’Italie.
- L’actuel prétendant au trône de Naples est Joachim Murat. Ce royaume a lui-même été intégré au royaume des Deux-Siciles en 1816.
- Le prétendant au trône du duché de Parme est Charles de Bourbon-Parme (Charles V).
- Le prétendant au trône du duché de Modène est l’archiduc Lorenz d’Autriche-Este, prince de Belgique.
- Deux prétendants au trône du royaume des Deux-Siciles se disputent, il s’agit de Pierre de Bourbon-Siciles et Charles de Bourbon-Siciles.
- Le prétendant au grand-duché de Toscane et Lucques est Sigismond de Habsbourg-Toscane.
- Enfin, les prétendants au trône du royaume de Sardaigne sont les deux prétendants au trône d’Italie, à savoir Amédée de Savoie-Aoste et Victor-Emmanuel de Savoie. En effet, pendant des siècles la maison de Savoie était la dynastie régnant sur la Sardaigne, puis elle fut choisie pour régner sur l’Italie unifiée en 1861.
Qui serait le roi du Portugal en 2019 ?
Qui serait le roi d’Irlande en 2019 ?
Qui serait le roi d’Autriche en 2019 ?
En Autriche, le prétendant au trône impérial est :
- S.A.I.R. Charles de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche, prince royal de Hongrie, de Croatie et de Bohême (serait Charles II en Autriche)
Le petit-fils du dernier empereur d’Autriche : Charles de Habsbourg-Lorraine
Qui serait le roi de Hongrie en 2019 ?
En Hongrie, le prétendant au trône est :
- S.A.I.R. Charles de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche, prince royal de Hongrie, de Croatie et de Bohême
Le petit-fils du dernier roi de Hongrie : Charles de Habsbourg-Lorraine
Qui serait le roi de Tchéquie en 2019 ?
En Tchéquie, le prétendant au trône est :
- S.A.I.R. Charles de Habsbourg-Lorraine, archiduc d’Autriche, prince royal de Hongrie, de Croatie et de Bohême (serait Charles IV en Bohême/Tchéquie)
Il serait antinomique de se poser la question de savoir qui pourrait être le roi de la République tchèque, s’agissant comme son nom l’indique d’une république. C’est pourquoi nous avons préféré parler de Tchéquie. La dernière fois que ce territoire d’Europe de l’est a connu une monarchie, il était connu sous le nom de Bohême. L’actuel prétendant au trône tchèque est donc le descendant du dernier roi de Bohême.
Le petit-fils du dernier roi de Bohême : Charles de Habsbourg-Lorraine
Le dernier roi de Bohême est le roi Ferdinand V, mort en 1875. Il fut empereur d’Autriche, connu comme étant l’empereur Ferdinand 1er d’Autriche de même que roi de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie jusqu’en 1848. Son successeur est son petit-fils François Joseph, qui fut empereur d’Autriche, roi de Hongrie et de Croatie, sans pour autant être couronné réellement en Bohême. C’est le petit-neveu de François Joseph, Charles III (connu comme l’empereur Charles 1e, en Autriche) qui lui a succédé. Charles 1e est le dernier empereur austro-hongrois, dernier roi de Hongrie (sous le nom de Charles IV) et dernier roi de Bohême (sous le nom de Charles III). La monarchie fut abolie en Bohême en 1918, le dernier roi Charles III mourut trois ans plus tard. Son fils Otto lui a succédé comme prétendant à tous ses titres. Otto est décédé en 2011 et c’est son fils Charles (Karl) qui est l’actuel prétendant.
Le roi de Tchéquie actuel serait donc le même que le prétendant au titre d’empereur d’Autriche, à savoir Charles de Habsbourg-Lorraine, appelé Charles II par ses partisans en Autriche et Charles IV en Bohême. Charles de Habsbourg-Lorraine (Karl von Habsburg-Lothringen) est né en Allemagne en 1961. Il est le petit-fils du dernier empereur d’Autriche, roi de Bohême, roi de Hongrie.
Qui serait le roi de Bulgarie en 2019 ?
Qui serait le roi de Grèce en 2019 ?
Qui serait le roi de Roumanie en 2019 ?
Les prétendants au trône de Roumanie sont :
- S.A.R. la princesse Margareta (revendiquée, désignée par le dernier roi de Roumanie)
- S.A.R. le prince Paul-Philippe Hohenzollern (ne reconnaissait déjà pas le dernier roi de Roumanie)
- S.A.R. le prince Charles-Frédéric de Hohenzollern (non revendiqué, de droit selon la loi salique des Hohenzollern)
Descendant de Michel 1e prétendant au trône de Roumanie : Margareta de Roumanie
Michel 1e fut roi de Roumanie jusqu’à son abdication en 1947. Depuis lors, il s’était réfugié en exil en Suisse, jusqu’à ce qu’il puisse revenir dans son pays, une fois la stabilité revenue. À l’heure actuelle, de façon officieuse, c’est la princesse Margareta qui est la Gardienne de la Couronne roumaine, tel que l’a voulu son père, le dernier de Roumanie. Elle est présidente de la Croix-Rouge roumaine et est souvent invitée par les monarques étrangers à représenter son pays, telle une ambassadrice. Margareta et son mari, le prince Radu, organisent des réceptions et des cérémonies au palais Elisabeta de Bucarest, tel qu’ils l’auraient fait s’ils étaient réellement les souverains de leur pays. Officiellement nommée S.A.R. la princesse Margareta de Roumanie, certains usent du prédicat de Sa Majesté. La famille royale roumaine est extrêmement restreinte pour plusieurs raisons. En 2011, Michel 1e fait changer son nom de famille en « de Roumanie », un nom qu’adoptent évidemment ses descendants, qui sont alors les seuls à appartenir à la famille royale de Roumanie. Tous ses cousins Hohenzollern (nom de famille qu’il portait auparavant) ne peuvent plus prétendre à apparaitre dans l’ordre de succession. Mais aussi, Michel 1e va lui-même faire le tri dans ses descendants, en retirant sa fille la princesse Irina de l’ordre de succession, ainsi que ses enfants ou petits-enfants. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 5 dans l’ordre de succession au trône, après Margareta.
Avant de désigner Margareta comme Gardienne de la Couronne de Roumanie (titre officiel choisi par Michel 1e), d’autres scandales familiaux ont éclaté. Le jeune Nicholas Medforth-Mills, fils de la princesse Elena et premier descendant mâle de Michel 1e, fut désigné par son grand-père comme son successeur. Pris sous son aile, les Roumains ont commencé à s’attacher à ce jeune homme qui apportait du renouveau dans la famille royale. Pour Michel 1e, il voyait là le moyen de satisfaire tout le monde, en respectant la règle de primogéniture masculine et la loi salique. Revirement de situation surprenant en 2015. Michel 1e change de successeur, retire le prince Nicholas de l’ordre de succession, l’ôte de tous ses titres et l’exclut de la famille. Les raisons de ce changement n’ont jamais vraiment été expliquées, même s’il s’agirait du fait que Nicholas ait eu une fille non reconnue. En 2019, Nicolas Medforth-Mills a reconnu sa paternité suite à un test ADN. En même temps que la destitution de Nicholas, Michel 1e choisit sa fille ainée, Margareta comme héritière. À la mort de Michel 1e, la famille a reconnu Margareta comme la Gardienne de la Couronne.
En choisissant Margareta comme héritière, Michel 1e n’a pas respecté la loi salique de la constitution roumaine, qu’il a fait abrogée lorsqu’il a fondé sa propre famille (la famille de Roumanie au lieu de la famille Hohenzollern). Mais les changements de règles de succession n’ont été approuvées par aucune autorité roumaine (principalement le parlement). La monarchie roumaine avait aussi pour règle de ne pas autoriser les mariages morganatiques (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Michel 1e fut roi à la place de son demi-frère aîné Carol Lambrino, né d’une union morganatique du roi Carol 1e) et l’époux du souverain ne peut pas être roumain. Or, la princesse Margareta a épousé Radu Duda, un roturier roumain. Autre problème, Margareta n’a pas d’enfants et est trop âgée pour en avoir.
Autres prétendants au trône de Roumanie : Paul-Philippe Hohenzollern et Charles-Frédéric de Hohenzollern
Le prince Paul-Philippe Hohenzollern revendique le titre de prétendant au trône de Roumanie, mais sa revendication ne date pas d’hier. En réalité, il remettait déjà en cause la légitimité du roi Michel 1er, dernier roi de Roumanie. Paul-Philippe revendiquait être le descendant agnatique le plus proche du roi Carol II. En effet, alors que Carol II était encore prince héritier, il a contracté un mariage avec une roturière, Zizi Lambrino. De ce mariage est né Carol Lambrino, père de Paul-Philippe. Cependant, Carol Lambrino a été reconnu non-dynaste étant né d’une roturière roumaine, deux conditions qui invalident sa présence dans l’ordre de succession au trône. Michel 1er, quant à lui a succédé à son père Carol II, étant né de la relation dynaste de son père avec sa mère, Hélène, née princesse de Grèce et de Danemark, même s’il est le cadet de son demi-frère Carol Lambrino. Carol Lambrino et son fils Paul-Philippe ont fait de leur reconnaissance d’aînesse leur cheval de bataille. Pour justifier leurs revendications, ils indiquent que le divorce de Carol II et Zizi Lambrino n’a jamais été annulé aux yeux de l’Église orthodoxe. En 1955, un tribunal de Lisbonne reconnait que Carol Lambrino est bien le fils de Carol II. Cette décision est ensuite confirmée par la justice française et britannique. Si Paul-Philippe revendique le titre d’héritier de la Couronne roumaine, il indique toutefois reconnaître la république et ne pas vouloir le retour de la monarchie dans le pays.
L’autre prétendant au trône de Roumanie, qui ne le revendique absolument pas, est le prince Charles-Frédéric de Hohenzollern, actuel chef de la prestigieuse famille des Hohenzollern. Si les rois de Roumanie appartiennent à la famille Hohenzollern-Sigmaringen, le roi Michel 1er, déjà déchu depuis plus de 60 ans, a fondé la famille de Roumanie, brisant définitivement les liens avec sa famille Hohenzollern d’origine. Cela a pour effet que seuls les membres de la famille de Roumanie, c’est-à-dire, un de ses descendants puisse prétendre au trône. Cette modification des règles de succession intervient sans l’approbation du parlement roumain et sans reconnaissance officielle, ce qui pousse certains à remettre en cause la légitimité de ces modifications. Si on devait suivre la règle de succession telle qu’elle existait dans la constitution roumaine à l’époque de royaume de Roumanie, la loi salique serait d’application et depuis la mort de Michel 1e, le trône reviendrait donc à l’aîné des descendants mâles, c’est-à-dire Charles-Frédéric, chef de la famille Hohenzollern. Ce dernier a indiqué en interview n’avoir aucun intérêt pour le trône roumain.
Qui serait le roi de Pologne en 2019 ?
Les prétendants au trône de Pologne sont :
- le chef de la famille Poniatowski (non revendiqué)
- le « roi de Saxe » titre disputé par
- le prince Rüdiger de Saxe
- le prince Alexandre de Saxe-Gessaphe
Le cas de la Pologne est un peu particulier. Il existe plusieurs prétendants au trône d’un point de vue généalogique, bien qu’aucun ne revendique cette position. La partition de la Pologne, ses différentes mutations géographiques et de régimes rendent la tâche compliquée.
Le prétendant descendant du dernier roi de Pologne : chef de la famille Poniatowski
Le dernier roi de Pologne fut Stanislas II Auguste, de la famille Poniatowski. Il fut contraint d’abandonner son trône en 1795, lors de l’abolition de la République des Deux Nations qui était une république aristocratique formée de deux nations, le royaume de Pologne et le grand-duché de Lituanie. Un seul monarque a régné conjointement sur ces deux pays en tant que roi de Pologne et grand-duc de Lituanie de 1569 à 1795. C’est pourquoi, le prétendant au trône de Pologne développé dans le paragraphe suivant, est aussi le prétendant au trône du grand-duché de Lituanie.
Il ne fut officiellement jamais marié. Certains historiens pensent qu’il aurait contracté un mariage secret morganatique avec son amour d’enfance, Elzbieta. D’autres pensent qu’Anna Petrovna, fille de Catherine II était la fille biologique de Stanislas. Il aurait eu plusieurs enfants avec Elzbieta et une maitresse, une certaine Magdalena Lubomirska. Quoi qu’il en soit, aucun de ses enfants reconnus n’auraient été dynastes à l’époque. Si on penche pour la thèse que le prétendant actuel au trône de Pologne serait le plus proche parent de Stanislas II Auguste, il faudrait alors chercher parmi les descendants de ses neveux. La famille Poniatowksi reste une grande famille de la noblesse polonaise, vivant aujourd’hui en Pologne et même en France. Le chanteur Marc Lavoine a épousé en 1995 Sarah Poniatowski. Michel Poniatowski fut ministre français sous Valéry Giscard d’Estaing et ses fils Ladislas et Axel sont sénateur et député.
Le prétendant descendant du dernier duc de Varsovie : Rüdiger de Saxe et Alexandre de Saxe-Gessaphe
En 1807 fut créé le duché de Varsovie, qui ne dura que 8 ans, jusqu’en 1815. Il s’agit d’un État polonais créé par Napoléon, qui mit au pouvoir le roi de Saxe, Frédéric-Auguste 1er, appartenant à la prestigieuse maison germanique des Wettin. Le duché de Varsovie était un territoire pris à la Prusse et rendu à nouveau polonais, qui correspond à l’est de la Pologne actuelle, une partie de la Lituanie et de la Biélorussie. Le fait que le royaume de Saxe s’étendait sur une partie du land allemand actuel de Saxe mais aussi sur une partie de l’ouest de la Pologne actuelle a pour effet que le territoire confié à Frédéric-Auguste 1er, correspond grosso modo à la Pologne actuelle (le royaume de Saxe occupait une partie de l’ouest de la Pologne actuelle et le duché de Varsovie à une partie de l’est de la Pologne). Malheureusement, le poste de chef de la maison des Wettin et par conséquent des prétendants au trône de Saxe est actuellement disputé.
Jusqu’en 2012, le margrave de Misnie, Marie-Emmanuel de Saxe était le prétendant au trône de Saxe incontesté. Il est décédé en 2012, sans descendance. Pour assurer son héritage, il avait adopté le fils de sa sœur Mathilde, Jean-Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Celui-ci était désigné comme héritier, mais il décède lors d’un accident en 1987. Marie-Emmanuel choisit alors un autre neveu comme son héritier. Il pense à Alexandre de Saxe-Gessaphe, le fils de son autre sœur Anna. Alexandre de Saxe-Gessaphe est le fils d’Anna de Saxe et de Roberto Afif, un descendant de seigneurs maronites, eux-mêmes lointains descendants des émirs libanais Assaf (aussi écrit Gessaphe, d’où le nom qu’a décidé d’adopter Alexande). À la mort de Marie-Emmanuel de Saxe, son frère Albert-Joseph revendique le rôle de chef de la maison de Saxe, car Alexandre de Saxe-Gessaphe est né d’un mariage morganatique, ce qui le rend normalement non-dynaste, selon les règles de succession au trône de Saxe. Mais Albert-Joseph décède lui aussi en 2012, seulement deux mois après avoir revendiqué sa place. C’est au tour de Rüdiger de Saxe de revendiquer sa place. D’un point de vue généalogique, il est en effet le descendant agnatique direct de Frédéric-Auguste III, cependant lui aussi est issu d’un mariage morganatique puisque son père, Thimo de Saxe a épousé Margrit Lucas, fille de boucher. L’actuel prétendant au royaume de Saxe et au duché de Varsovie est donc soit Alexandre de Saxe-Gessaphe ou Rüdiger de Saxe. Le premier ayant été désigné comme héritier par le dernier chef de famille indiscuté mais issu d’un mariage morganatique. L’autre étant l’actuel margrave de Misnie, le descendant mâle le plus direct des rois de Saxe, mais également issu d’un mariage morganatique. Alexandre de Saxe-Gessaphe est le père de trois garçons et une fille, dont l’aîné Georg Philipp est désigné comme l’héritier présomptif. Rüdiger de Saxe (parfois francisé en Ruediger) a trois fils, Daniel, Arne et Nils. Daniel de Saxe étant l’héritier présomptif du clan adversaire.
Qui serait le roi de Lituanie en 2019 ?
Les prétendants au trône de Lituanie sont :
- chef de la famille Poniatowski (non revendiqué)
- chef de la famille des ducs d’Urach, titre disputé par :
- Wilhelm Albert d’Urach
- Inigo d’Urach
De 1236 à 1569, la Lituanie fut un grand-duché (brièvement gouverné par un roi, Mindaugas, à ses débuts. À partir de 1569, le grand-duché bien qu’indépendant s’allie avec la Pologne. Ainsi, le grand-duché de Lituanie fut pendant des siècles l’un des pays formant la République des Deux Nations, l’autre étant le royaume de Pologne. Le souverain de cette république aristocratique était donc à la fois roi de Pologne et grand-duc de Lituanie, et ce, jusqu’en 1795. En 1918, la Lituanie est déclarée indépendante et devient un royaume à elle toute seule. Le Conseil de Lituanie élit un roi, Wilhem Karl d’Urach, un prince originaire de Wurtemberg, qui choisit le nom de règne de Mindaugas II. Bien qu’officiellement Wilhelm Karl fut le premier (et dernier) roi de Lituanie il choisit Mindaugas, en référence au premier monarque du pays, qui donna même son nom à une famille royale qui régna sur le pays au Moyen-Âge. Pour éviter toute confusion, il fut nommé deuxième de ce nom. Malheureusement, le règne de Mindaugas II ne fut que de 4 mois, et le prince germanique n’eut même pas le temps de poser un pied sur le territoire lituanien que le pays fut déclaré une république en novembre 1918. Est-ce suffisant pour prétendre que ses descendants sont les prétendants légitimes au trône ? Pour certains oui, pour d’autres non. Si Mindaugas II ne parait pas assez légitime, l’autre solution est de choisir comme prétendant, l’ancêtre du dernier grand-duc de Lituanie, le dernier régime monarchique en place avant la très brève proclamation du royaume.
Le prétendant descendant du dernier grand-duc de Lituanie, Stanislas II August
Le cas des descendants de Stanislas August a déjà été développé précédemment avec la Pologne. En effet, celui-ci était le dernier roi de Pologne mais aussi le dernier grand-duc de Lituanie.
Pour rappel, Stansislas August n’a pas eu d’enfants officiels. Il est mort sans descendance légitime. Personne n’a repris de rôle de chef de famille au sein de la famille Poniatowksi, la maison polonaise à laquelle il appartenait.
Le prétendant descendant du premier et dernier roi de Lituanie, Mindaugas II
Le trône de Lituanie est actuellement revendiqué par le prince Inigo d’Urach, comte de Wurtemberg. Il est poussé par un mouvement royaliste populaire dans le pays, l’Association du royaume de Lituanie. L’association se base sur les règles de succession au trône qui suivent non seulement l’ordre de « descendance mais aussi les Règles familiales de représentation du mouvement monarchique de la part du peuple ». Selon ce mouvement royaliste, la famille d’Urach ne permet pas de mariages morganatiques et il faut avoir au minimum 32 ancêtres directs qui sont nobles pour prétendre au trône. En suivant ces règles, c’est le prince Inigo d’Urach, petit-fils de Mindaugas II, qui est désigné comme le prétendant légitime au trône de Lituanie. Pourtant, au sein de la famille d’Urach, c’est Wilhelm Albert d’Urach, qui porte le titre de 5ème duc d’Urach. Wilhelm Albert est en effet le descendant le plus direct en ligne agnatique de Mindaugas II, étant le frère aîné d’Inigo. Le titre de chef de famille est donc disputé entre Whilelm Albert et Inigo. Lorsque Karl Anselm, frère aîné de Wilhelm Albert et Inigo a lui-même renoncé à son titre en 1991, suite à son mariage morganatique, les deux frères se sont tous les deux proclamés duc d’Urach. Officiellement, Wilhelm Albert est bien le 5e duc d’Urach mais son frère Inigo est considéré comme l’héritier du trône en Lituanie, par un mouvement royaliste mettant en avant que contrairement à son frère – qui a certes épousé une femme de bonne famille aux origines aristocratiques lointaines – lui est le seul de la fratrie à avoir épousé une baronne. De plus, Inigo est impliqué en politique et montre un réel intérêt pour le trône de Lituanie. Actuellement, la famille réside toujours en Allemagne, dans le fameux château de Liechtenstein, qui a donné son nom à la famille régnante au Liechtenstein, puis par extension à la principauté elle-même, qui se trouve pourtant à 250 kilomètres du château. Notez que la famille d’Urach est également considérée par certains comme les héritiers légitimes du trône de Monaco.
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Le prétendant au trône de Finlande est :
- Le prince Heinrich Donatus de Hesse, grand-duc de Hesse (descendant du dernier premier et dernier roi de Finlande)
La Finlande fut colonisée par la Suède de 1157 à 1809. Durant six siècles et demi, les rois de Suède étaient donc par conséquent également prince de Finlande. À ce titre, on pourrait nommer comme prétendant au trône de Finlande, le souverain suédois actuel. En 1809, la Suède céda la Finlande à la Russie. À partir de cette date, les souverains russes élève ce territoire au titre de grand-duché. Du tsar Alexandre 1e au tsar Nicolas II, soit de 1809 à 1917, les empereurs de Russie seront également grands-ducs de Finlande.
Le prétendant est descendant du premier et dernier roi de Lituanie, Charles 1er
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la Finlande fut brièvement un royaume. Le pays connut un roi, pendant 2 mois, en 1918. Ce pays qui fut pendant toute son histoire soit aggloméré à la Suède, puis intégré à la Russie, a profité de la révolution russe de 1917 pour proclamer son indépendance. Un système monarchique est choisi pour diriger le pays et les différentes puissances européennes doivent se mettre d’accord sur le candidat idéal pour devenir roi. Alors que les candidats ne se bousculent pas, c’est le prince Frédéric-Charles de Hesse-Cassel, landgrave de Hesse, qui est désigné. Il est un cousin éloigné de l’empereur Guillaume II. Frédéric-Charles avait également épousé Marguerite, la sœur de l’empereur. Le 9 octobre 1918, le Parlement finlandais élit Frédéric-Charles comme roi, sous le nom de règne de Kaarle ou Charles 1er, en français. Le timing de cette nouvelle monarchie, largement soutenue par l’Allemagne, tombe mal. En effet, la monarchie est abolie au même moment et les liens de Kaarle avec l’empereur déchu lui porteront préjudice. La signature de l’armistice le 11 novembre 1918 place l’Allemagne dans le camp des vaincus, ce qui décrédibilise encore plus le roi élu de Finlande. Le 14 décembre 1918, le roi Charles 1e abandonne son trône. La monarchie est abolie et des élections républicaines seront organisées dans les mois qui suivront. Avec un règne de 2 mois et 5 jours, Kaarle 1e fait partie de la liste des rois qui ont eu le règne le plus court de l’histoire. La roi Kaarle 1er n’a même jamais mis les pieds en Finlande.
À la mort de Charles-Frédéric (Kaarle 1e), c’est son fils, le prince Philippe de Hesse-Cassel qui est devenu le prétendant au trône de Finlande, en 1940. En 1925, Philippe épouse Mafalda de Savoie, fille du roi Victor-Emmanuel III d’Italie. Philippe avait hérité du titre de landgrave de Hesse à la mort de son père. Le chef de la famille de la branche aînée de Hesse-Cassel était landgrave de Hesse et le chef de la famille de la branche cadette de Hesse-Darmstadt était grand-duc de Hesse. En 1968, décède Louis de Hesse-Darmstadt, grand-duc titulaire de Hesse. Celui-ci n’avait pas d’enfants et a décidé d’adopter son lointain neveu, Maurice de Hesse-Cassel. Maurice n’était autre que le fils aîné de Philippe de Hesse-Cassel. Cette adoption a permis de respecter un ancien pacte qui avait été établi entre les deux branches familiales, dans le cas où l’une des deux venaient à s’éteindre. La branche Hesse-Damstadt s’est éteinte mais le titre de grand-duc dont elle était porteur a donc été transféré à la branche des Hesse-Cassel. Maurice de Hesse-Cassel est également devenu prétendant au trône de Finlande à la mort de son père naturel, Philippe, en 1980. Maurice est décédé à son tour en 2013. C’est son fils aîné, Heinrich Donatus qui a hérité de tous ces titres.
Heinrich Donatus von Hessen-Kassel est né en 1966. Il est le fils de Maurice de Hesse-Cassel et de Tatiana de Sayn-Wittgenstein-Berleburg. Il a hérité du titre de prétendant au trône du grand-duché de Hesse et de celui de prétendant au trône de Finlande. Heinrich Donatus a épousé en 2003 la comtesse Floria de Faber-Castell. Ils sont les parents des jumeaux Moritz et Paulina (2006) et August (2012). Bien qu’étant l’arrière-petit-fils du seul et unique roi de Finlande, il n’a aucune prétention de réclamer son trône.
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Les prétendants au trône de Géorgie sont :
- Le prince David Bagrationi Mukhrani (non de règne des partisans, Davit XIV)
- Le prince Nugzar Petrovitch Bagrationi-Gruzinski
En 1800, le roi Georges XII de Géorgie meurt. Au même moment, le tsar Paul 1e de Russie annexe le pays et écarte David, l’héritier du roi Georges XII, du trône. Il s’agit de la fin définitive du royaume de Géorgie. Depuis lors, deux branches de la famille des Bagratides (Bagration, Bagratouni) s’opposent et revendiquent leur légitimité en tant que prétendants au trône. Il s’agit de la branche Mukhrani et la branche Gruzinski. La dynastie Bagratide a régné durant de nombreux siècles sur plusieurs territoires situés sur l’Arménie et la Géorgie, dont la légende raconte qu’elle est descendante d’une famille juive et peut-être même du roi de David.
Héritier de la branche Moukrani, descendante du roi de Karthlie : Davit XIV
En 1991, le prince Georges de Bagration (ou Bagrationi-Moukhraneli), père de David Bagrationi, a été reconnu par le gouvernement géorgien comme étant le chef de l’ancienne famille royale de Géorgie (Bien que la branche Moukhrani ne descende pas du dernier roi Georges XII). À sa mort, en 2008, son fils David a donc hérité du titre de son père et profite de la légitimité que le gouvernement avait accordé à son père. Le prince David est né en 1976 et est désigné par ses partisans comme étant le roi Davit XIV. Il représente la branche Mukhrani. La branche Mukhranski est une famille princière descendante des Bagratides, qui fut désignée comme héritière du trône de Géorgie et respecte la règle de succession salique. Le dernier roi a avoir régné dans leur famille est le roi Vakhtang VI (18e siècle) qui fut souverain du Karthlie. Après Vakhtang VI, le royaume de Karthlie et le royaume de Kakhélie s’unifièrent et formèrent le nouveau royaume de Géorgie.
La dispute entre les deux branches date de l’unification de la Géorgie. C’est le roi Héraclius II (Irakli II) qui devint le roi de ce nouveau royaume, en 1762. Héraclius est le descendant des rois de Kakhélie.
Héritier de la branche Gruzinski, descendante du roi de Kakhélie : Nugzar
Le prince Nugzar, né en 1950 est le chef de la famille des Bagrations, en tant qu’aîné de la famille depuis la mort de son père en 1984. Cependant, le prince est simplement connu comme duc de Lasos, prince de Karthlie-Kakhétie et du Moukhran par ses opposants qui soutiennent les Mukhrani. La branche Gruzinski porte ce nom depuis l’annexion de la Géorgie par l’Empire russe. Le nom dérive du mot « Géorgie » prononcé en russe. Les membres de la famille royale géorgienne, descendants de Georges II, purent garder leurs titres de noblesse, transformés en titres russes. La famille Gruzinski n’applique pas la loi salique, étant donné qu’au Moyen-Âge plusieurs femmes furent reines de Géorgie.
La réconciliation entre les deux familles se fera d’elle-même dans une génération. En effet, comme la famille Gruzinski applique la primogéniture stricte, l’héritière du prince Nugzar est sa fille aînée, Ana. Mais la princesse Ana a épousé… David de Moukhrani, le rival de son père. Ana et David ont eu un fils, Giorgi Bagration-Bagrationi, qui est déjà désigné par son père comme son successeur légitime. Ana et David ont divorcé en 2013. Pour résumer, l’héritier de la branche Moukhrani est Giorgi. L’héritière de la branche Gruzinski est Ana, dont son propre héritier est Giorgi. Le prince Giorgi sera donc le premier prétendant au trône qui réconciliera les deux branches de la famille qui se disputent depuis plusieurs siècles.