Ce 21 octobre 2025, après avoir été élue par les deux chambres parlementaires nippones, Sanae Takaichi est devenue la première femme à diriger le gouvernement du Japon. La nouvelle Première ministre et l’ensemble des membres du cabinet qu’elle a formé se sont rendus auprès de l’empereur Naruhito pour prêter serment.
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La 104e Première ministre japonaise est une femme
C’est un événement politique inédit qui vient d’avoir lieu au Japon, pays ultra-conservateur. Le 4 octobre, Sanae Takaichi, 64 ans, est devenue la présidente du Parti libéral-démocrate (PLD). Comme le veut la tradition, le chef du parti devient aussi le nouveau Premier ministre. Ce 21 octobre, les élus de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, soit les chambres haute et basse du parlement japonais, ont élu Sanae Takaichi à la tête du gouvernement.
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Après cette nomination, la nouvelle Première ministre a formé son gouvernement. Sanae Takaichi et les ministres se sont ensuite rendus au palais impérial de Tokyo pour rencontrer le chef de l’État. L’empereur Naruhito a procédé à une cérémonie d’investiture tout en sobriété, comme il est toujours de coutume au Pays du Soleil levant, dans la salle d’État Matsu-no-Ma du palais.
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Le PLD est au pouvoir au Japon depuis sa création en 1955. Cela fait donc 75 ans que ce parti conservateur dirige le pays, à l’exception de 10 mois entre 1993 et 1994. Sanae Takaichi est la première femme à occuper ce poste. Autre disruption dans la tradition, Sanae Takaichi ne vient pas d’une famille d’hommes politiques. Jusqu’ici, les premiers ministres étaient tous issus de familles impliquées dans la politique depuis plusieurs générations, en tant que gouverneurs, députés ou ministres. Sanae Takaichi n’a pas fréquenté une université prestigieuse et a été animatrice télé. Elle a une connaissance de la politique depuis plus de 20 ans, nommée plusieurs fois ministres et elle la seule à avoir échappé à l’affaire de la caisse noire japonaise qui a frappé le gouvernement et le parti en 2023.
Elle a fait campagne avec des mesures nationalistes et protectionnistes qu’elle souhaite mettre en place. « Ce cabinet est un gouvernement déterminé et progressiste. Nous bâtirons une économie japonaise forte et protégerons les intérêts nationaux du Japon par la diplomatie et la sécurité », a déclaré la première ministre lors de sa première conférence de presse. Selon la BBC, le Japon est le pays le plus endetté au monde, avec une dette publique dépassant les 266% du PIB. Outre les mesures économiques visant à réduire la hausse des prix, Sanae Takaichi rejette le féminisme, veut lutter contre l’immigration de masse et dénonce le surtourisme. Sanae Takaichi veut également entretenir l’amitié japonaise avec Taïwan, irritant déjà la Chine, la Russie et la Corée du Nord.
