Ce 7 juin 2025, le prince souverain Albert II de Monaco accueillait dans sa principauté le président de la République française, Emmanuel Macron. Le président français effectue une visite d’État historique à Monaco, la première depuis 1984. La princesse Charlène était présente lors de la cérémonie d’accueil au palais princier pour débuter cette visite qui marque l’histoire et consolide les liens forts qui unissent la France et Monaco.
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Une visite d’État historique d’un président français à Monaco
La dernière visite d’État d’un président français à Monaco date de 1984. Cette année-là, François Mitterrand avait répondu à l’invitation du prince Rainier. La visite avait notamment permis aux deux pays de trouver un accord pour agrandir les eaux territoriales monégasques. Ce 7 juin 2025, le président français Emmanuel Macron a débuté sa visite d’État de deux jours en principauté de Monaco, la deuxième de l’histoire de la Ve République et la troisième visite d’État de l’histoire. La première visite d’État française était celle de Félix Faure, en 1896, qui avait répondu à l’invitation du prince Albert 1er.


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Outre la visite d’État de 1984, la précédente visite importante était celle du général de Gaule en 1960 mais il s’agissait cette année-là d’une visite officielle et non d’une visite d’État. Une visite d’État est un séjour (en général de deux ou trois jours) qui adopte la plus haute forme protocolaire. Une visite d’État ne peut avoir lieu qu’entre deux chefs d’État et il ne peut y avoir qu’une seule visite d’État entre deux mêmes chefs d’État. Tous les autres séjours sont des visites officielles.

Accueil protocolaire du président français par le chef d’État monégasque dans la cour d’honneur du palais princier
Comme il est de tradition lors de toutes visites d’État, celle-ci a débuté par une cérémonie d’accueil protocolaire sur le lieu de travail du chef d’État hôte. Le prince Albert II, 67 ans, a donc reçu le président français Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte Macron, au palais princier. La cérémonie s’est déroulée sur la cour d’honneur du palais, en présence de la princesse Charlène, 47 ans, et des jumeaux du couple princier, le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella, 10 ans.

Cette visite d’État a lieu quelques jours après la nomination du nouveau ministre d’État, l’équivalent du premier ministre à Monaco. Le prince Albert II a choisi le magistrat français Philippe Mettoux pour diriger son gouvernement. Toutefois, Philippe Mettoux n’est pas invité à cette visite d’État, puisque sa prise de fonction aura lieu le 4 juillet. Parmi la délégation française présente lors de cette cérémonie d’accueil, se trouvaient, entre autres, Agnès Pannier-Runacher, Philippe Tabarot, Benjamin Haddad, Xavier Niel, Eric Ciotti ou encore Olivier Poivre d’Arvor.

La cérémonie a débuté dès la sortie du couple présidentiel français de sa voiture. Les souverains monégasques et leurs enfants ont embrassé chaleureusement leurs invités, après quoi La Marseillaise a retenti dans la cour d’honneur. L’hymne monégasque a suivi l’hymne français.
Après les deux hymnes, les deux chefs d’État ont passé en revue les troupes, en commençant par l’orchestre des carabiniers du Prince, puis les hommes de la Compagnie des carabiniers du Prince et ceux du Corps des sapeurs-pompiers monégasques. Le président et le prince ont également procédé au salut à l’étendard des carabiniers du Prince. Les deux chefs d’État ont ensuite présenté les membres de leur délégation respective.

Des relations franco-monégasques renforcées par cette visite d’État
La France et Monaco entretiennent des liens diplomatiques importants, en raison de la position géographique de la Principauté. En 1612, le seigneur Honoré II de Monaco a reçu le titre de prince du roi d’Espagne. Trois décennies plus tard, le premier prince de Monaco abandonne le roi d’Espagne et un certain nombre de privilèges que lui avait octroyés le souverain espagnol pour se placer sous la protection du roi de France. En compensation de ces pertes, le roi Louis XIII accorde de nombreux autres titres et fiefs à son nouveau protégé.

En 1848, la principauté a perdu une grande partie de son territoire, qui jusque-là comprenait aussi Roquebrune et Menton. Monaco sera indemnisé par la France pour cette perte. Le Traité d’amitié protectrice, signé le 17 juillet 1918, entre la France et Monaco stipule que la République française défend l’indépendance et la souveraineté de Monaco, et garantit l’intégrité de son territoire. En 2002, les conditions de ce traité ont été modifiées et sont désormais basées sur une « communauté de destin » au lieu d’une « amitié protectrice ».
Après la cérémonie d’accueil, le prince Albert et Emmanuel Macron ont poursuivi leur rencontre à l’intérieur du palais. Cette audience privée entre les deux chefs d’État sera suivie d’un dîner d’État dans la salle du Trône. Emmanuel et Brigitte Macron rejoindre ensuite leur appartement à l’hôtel Hermitage. La visite d’État se poursuivra ce dimanche 8 juin, avec au programme une visite de l’entreprise SeaWergie, spécialisée en thalassothermie. La princesse Charlène présentera à Brigitte Macron son programme de sensibilisation à la noyade. Le prince Albert et Emmanuel Macron clôtureront aussi ensemble le Blue Economy and Finance Forum. Les deux chefs d’État prolongeront ce séjour à Nice, en dehors du cadre de la visite d’État, afin de participer ensemble au lancement de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3).