Le prince Albert II était entouré des membres de sa famille, ce 19 novembre 2025, pour assister à la cérémonie religieuse qui ouvre traditionnellement la journée de fête nationale. La princesse Charlène, la princesse Caroline, la princesse Stéphanie et les neveux et nièces du souverain ont assisté à la messe d’action de grâce en la cathédrale Notre-Dame de Monaco.
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Louanges et actions de grâce pour le souverain monégasque en ce jour de fête nationale
La cathédrale Notre-Dame Immaculée de Monaco est le lieu de rendez-vous habituel des Grimaldi, tous les ans, le 19 novembre. La messe d’action de grâce avec Te Deum ouvre les célébrations de la fête nationale, aussi appelée Fête du Prince. La fête nationale est une journée dédiée à honorer le prince souverain. Les actions de grâce et le Te Deum sont tournés vers la personne du monarque, en guise de protection et de remerciement pour son dévouement à sa fonction.



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Le prince Albert II, 67 ans, et son épouse, la princesse Charlène, 47 ans, ont fait leur entrée dans la cathédrale Notre-Dame, vers 9 heures 30, suivis par les deux sœurs du souverain, la princesse Caroline de Hanovre, 68 ans, et la princesse Stéphanie de Monaco, 60 ans. Le chef de l’État, son épouse et ses sœurs ont été accueillis devant le parvis de la cathédrale par Mgr Dominique-Marie David, archevêque de Monaco. Après les salutations, la famille princière est entrée dans la cathédrale en procession, au son d’un morceau texan rendant hommage aux origines maternelles américaines du Prince.


Le prince Charles III a instauré la Fête du Prince en 1857. La première fête, qui comprenait déjà une messe et un Te Deum, fut célébrée en l’église Saint-Nicolas. La construction de la cathédrale Notre-Dame Immaculée a commencé en 1875 et l’édifice fut consacré en 1911. La monarchie n’est pas de droit divin à Monaco mais elle reste sous l’auspice de la religion. La Fête du Prince fut pour la première fois mentionnée comme fête nationale en 1923. En ce jour, les Monégasques affichent leur attachement à leur souverain et à la famille princière. Autrefois, la date de la fête nationale était fixée au jour du saint patron du prince régnant et changeait donc d’un règne à un autre. Le prince Albert II a conservé la même date que son père, le 19 novembre, qui correspond à la fête de Rainier d’Arezzo, religieux franciscain du 14e siècle.

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La famille princière au complet dans la cathédrale pour lancer les célébrations de la fête nationale
À l’intérieur, les attendaient déjà les autres membres de la famille princière, soit les enfants de la princesse Caroline et les enfants de la princesse Stéphanie, installés dans une loge faisant face à celle des souverains. Andrea Casiraghi, 41 ans, était accompagné de son épouse Tatiana Santo Domingo. Charlotte Casiraghi, 39 ans, était présente ainsi que son frère, Pierre Casiraghi, 38 ans, lui aussi accompagné de son épouse, Beatrice Borromeo.


Du côté des enfants de Stéphanie, Louis Ducruet, 32 ans, l’aîné, est le seul des trois enfants qui est marié. Son épouse, Marie Ducruet, a assisté à la cérémonie à côté de sa belle-sœur, Camille Gottlieb, 27 ans. La plus jeune génération, composée principalement des enfants du couple princier et les petits-enfants de la princesse Caroline, n’a pas l’habitude d’assister à la messe. Les enfants assistent par contre à la suite des festivités dans la cour d’honneur du palais princier et apparaissent également au balcon plus tard dans la matinée.


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La célébration religieuse, durant laquelle sont également chantées des louanges lors d’un Te Deum, donne chaque année le coup d’envoi des festivités. La religion catholique est religion d’État à Monaco. La cérémonie est dirigée par Mgr Marie-Dominique David, archevêque de Monaco, secondé par le vicaire général, Mgr Guillaume Paris et l’archidiacre Daniel Deltreuil, chanoine de la cathédrale. Le fidèle chapelain du palais, le Père Penzo, qui entoure la famille princière depuis 50 ans, était aussi présent.

Au début de la messe, le nonce apostolique pour la principauté de Monaco a salué le Prince et les fidèles au nom du pape Léon XIV. « Ce jour de fête nationale pour la principauté de Monaco, me donne l’occasion à vous, Altesse Sérénissime, d’offrir à vous-même et à tous les habitants de la Principauté, mes vœux les plus sincères », a déclaré le représentant du pape, qui lisait pour la première fois les paroles écrites par Léon XIV. « Puisque la Fête du Prince est l’occasion de resserrer les liens des Monégasques avec leur souverain et sa famille, je les encourage à rester fidèles aux valeurs ancestrales de la principauté, fondée sur l’Évangile et le respect de la culture de vie, garante de l’infinie dignité de la personne humaine ». Le pape a ensuite imparti sa bénédiction apostolique au prince Albert, à la princesse Charlène, à leurs enfants et aux habitants de la principauté.

L’homélie politique de l’archevêque Monaco
La première lecture est tirée du Livre de la Sagesse par le futur diacre permanent de la cathédrale. Un passage de l’Évangile selon saint Matthieu a été lu par le diacre Simon Ardiss, avant l’homélie tant attendue de l’archevêque. « Aujourd’hui, en rendant visible ce qui nous unit les uns aux autres, nous assumons avec bonheur ce qui fait notre identité », a déclaré Mgr Dominique-Marie David. « Attachés à notre spécificité nous sommes prêts à en témoigner, à l’expliquer, parfois même à la défendre. Nous le savons, l’histoire de notre pays ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. Bien souvent, il a fallu à nos princes de l’ingéniosité, un sens politique hors du commun et parfois même du courage, pour préserver l’existence de notre pays et son identité. »

L’archevêque a ensuite fait référence à la lecture de l’Évangile du jour. « Si nous voulons continuer de construire solidement notre maison commune ici en Principauté, il nous faudra donc avec vous, Monseigneur, creuser très profond et poser les fondations sur un rocher ferme et sûr. Pour cela, il nous faudra d’abord résister à l’envie. Dans une société d’hyperconsommation, l’envie règne, l’autre devient un objet de comparaison par rapport auquel je dois prouver ma valeur. »

L’archevêque a également parlé de la nostalgie d’un ancien monde auquel on pense être arraché. « Nous pouvons parfois regretter ce qui a marqué notre mémoire personnelle ou commune mais la pure nostalgie ne mène à rien. Si nous partons de l’idée fixe que tout était mieux avant, nous ne construirons rien de solide ». En s’adressant au souverain, l’archevêque a déclaré : « Depuis 20 ans vous répondez présent, chaque fois que l’équilibre mondial est mis en péril. Grâce à vous, la voix de notre pays pèse dans le concert des nations, principalement dans le domaine de la paix, de l’environnement et de nos chers océans. Au nom de tous, merci Monseigneur. » L’archevêque a conclu son homélie avec une mise en garde quant à l’avenir. « Sommes-nous disposés à accueillir tout l’héritage ou allons-nous sélectionner ce qui nous arrange ? Si nous nous sentons comme engoncés dans un vêtement trop serré, le risque est grand de chercher à faire craquer les coutures. »
La messe solennelle est un grand moment de communion religieuse autour du souverain. Des louanges sont chantées, notamment par les Petits chanteurs de Monaco, et des prières sont adressées directement au prince Albert II et à sa famille. Avant la prière au souverain, un Te Deum est interprété, soit un morceau de louanges chantées, composé par Mozart. Le Te Deum est chanté depuis le 4e ou le 5e siècle. Il est chanté aux Matines ou aux Laudes, mais il est aussi chanté lors des messes d’actions de grâce lors de grands événements festifs. La cérémonie se conclut avec la bénédiction pontificale solennelle. La procession de sortie s’est déroulée au son d’un prélude de Jean-Sébastien Bach.


Après la messe, le prince Albert, la princesse Charlène, la princesse Caroline, la princesse Stéphanie et les autres membres de la famille Grimaldi rejoignent le palais princier pour se préparer à assister au deuxième volet de ces festivités. À 11 heures a lieu la traditionnelle cérémonie de remise des médailles. Dans la cour d’honneur du palais princier sont alors réunis tous les membres de la famille princière, y compris les enfants qui rejoignent leurs parents. La cérémonie se termine avec un défilé militaire auquel la famille princière assiste depuis le balcon.