Le roi Felipe VI d’Espagne a organisé un événement commémoratif et festif au palais royal de Madrid pour célébrer le 40e anniversaire de la signature du traité d’adhésion de l’Espagne aux Communautés européennes.
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Le roi Felipe VI prononce un discours dans la salle des Colonnes où fut signé le traité d’adhésion de l’Espagne en 1985
Ce 13 juin 2025, le roi Felipe VI d’Espagne, 57 ans, a prononcé un discours lors de la cérémonie de commémoration des 40 ans de la signature de l’adhésion de l’Espagne aux Communautés européennes. Le traité de Bruxelles en 1948, puis la Communauté européenne du charbon et de l’acier de 1951, les accords de Paris en 1954, et la création de la Communauté économique européenne en 1957 mèneront finalement à un traité de fusion de ces Communautés européennes en 1965.
En 1986, l’Espagne et le Portugal ont intégré les Communautés européennes qui, par le traité de Maastricht de 1992, entré en vigueur en 1993, deviendront l’Union européenne. Cette adhésion de l’Espagne était âprement négociée depuis des années et c’est dans cette salle des Colonnes du palais royal que fut signé l’acte d’adhésion, le 12 juin 1985.
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Le roi Felipe VI était accompagné du premier ministre Pedro Sánchez, de la présidente du Congrès des députés, Francina Armengol, du président du Sénat, Pedro Rollán, du président de la Cour constitutionnelle, Cándido Conde-Pumpido, et du président du Conseil européen, António Costa.
La danseuse contemporaine Helena Olmedo Duynslaeger a présenté une performance artistique dans la salle des Colonnes du palais. Le premier ministre espagnol a prononcé le premier discours, suivi de plusieurs chants qui ont été interprétés par Xoel López et Marilia Monzón et d’un morceau de musique à la guitare et aux violons.
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« La liberté et la démocratie ne sont pas des acquis garantis »
Le roi Felipe a ensuite pris la parole. « 40 ans plus tard, nous commémorons bien plus qu’une date ou une signature. Nous célébrons une décision, soutenue par un large consensus politique et social, qui nous a engagés sur une voie que nous poursuivons encore aujourd’hui avec conviction », a déclaré le roi d’Espagne.
« Les raisons profondes qui expliquent l’existence et la valeur de l’Union – surmonter un passé tragique et bâtir une prospérité partagée comme meilleur moyen de garantir la paix – seront toujours présentes. C’est pourquoi nous attendons de ceux qui prendront le pouvoir de conscience, de l’engagement et du courage », a continué le monarque. « Car la liberté et la démocratie ne sont pas des acquis garantis : elles se défendent chaque jour dans un effort collectif qui ne perdurera que s’il demeure une œuvre d’art vivante. »
Le chef de l’État espagnol a ajouté que les valeurs de liberté et de démocratie « n’ont pas la vie facile dans un monde dominé par de grandes tensions et rivalités géopolitiques et économiques, dans un scénario où les règles s’affaiblissent et où la force cherche à prévaloir sur le droit et les droits, dans une Europe marquée par le retour de la guerre et de l’instabilité, contrairement à sa raison d’être. Et pourtant, je suis convaincu que, comme ceux qui nous ont précédés, ceux qui nous succéderont sauront faire en sorte que le projet européen – l’UE – affronte ses défis, surmonte ses crises et se renforce ». L’événement s’est poursuivi avec une performance musicale d’arrangements improvisés basés sur l’Ode à la joie de Beethoven par un quatuor de jazz. Après la cérémonie commémorative, le roi Felipe a retrouvé les invités de cet événement.
