Le prince héréditaire Filip a pris la parole suite aux actes de violence qui sont perpétrés lors de chaque manifestation en Serbie. Le pays bouillonne depuis des mois, appelant à la chute du président Vučić. L’héritier de la Maison royale dénonce ces violences et demande un retour au calme.
Le prince héréditaire Filip s’adresse aux Serbes en ces temps difficiles
En mars dernier, la plus grande manifestation de l’histoire contemporaine de la Serbie était organisée à Belgrade. Ce week-end, une énième manifestation a réuni environ 140 000 personnes dans la capitale, selon France 24. Depuis plus de huit mois maintenant, les Serbes descendent fréquemment dans la rue pour protester contre le président Vučić. Les protestations tournent parfois à l’affrontement entre policiers et manifestants, pour la plupart des étudiants.
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Ces mouvements, accompagnés d’actes de violence, inquiètent la famille royale. Le prince héréditaire Filip, 43 ans, fils du prince héritier Alexander, a pris la parole et appelle au calme. « En réaction aux événements inquiétants actuels et à la multiplication des scènes de violence inacceptables », le prince héréditaire Filip, fils du prince héritier Alexander, a pris la parole et appelle au calme.
« En tant qu’héritier de la Couronne et profondément attaché à la Serbie, je ressens le devoir de m’adresser à notre patrie en ces jours difficiles », a déclaré l’héritier de la Maison royale, petit-fils du roi Pierre II de Yougoslavie. « Nous assistons à des scènes qui n’ont pas leur place dans un pays dont la tradition est la liberté, dont l’avenir réside dans l’unité et la dignité de tous les citoyens ».
Les protestations ont débuté en novembre 2024, suite à l’effondrement du toit de la gare de Novi Sad, qui a provoqué la mort de quatorze personnes. La catastrophe a remis sur la table les questions de corruption, impliquant les autorités. Depuis des mois, le mouvement exerce une pression croissante sur le gouvernement serbe et le président Aleksandar Vučić, ayant entraîné la démission du premier ministre en janvier. Aleksandar Vučić exerce son pouvoir en Serbie depuis 2014, d’abord comme premier ministre, puis depuis 2017 comme président.
« Nul ne doit être attaqué pour avoir défendu pacifiquement ses convictions. La violence contre des personnes non armées, en particulier les étudiants et les élèves, n’est pas la voie vers la stabilité », souligne le prince héréditaire Filip. « Le gouvernement a la plus grande responsabilité de préserver la paix, et non de la mettre en danger. L’intérêt de l’État n’est et ne peut être celui d’aucun parti politique. La Serbie appartient à tous, à ceux qui gouvernent comme à ceux qui pensent différemment. La haine entre citoyens est la plus grande défaite. »
« La Serbie doit rester un pays de personnes libres et dignes, un pays où les différends se règlent par la parole et non par la force. J’appelle chacun à s’abstenir de toute querelle, à ne pas oublier que nous sommes un seul peuple, un seul pays. J’appelle ceux qui prennent les décisions à instaurer la paix, la sécurité et la dignité humaine. Par-dessus tout. Laissons-nous guider par la raison, la patience et l’amour de la Serbie. » Le fils du chef de la famille royale conclut son message en s’en remettant à Dieu pour protéger sa patrie.
