Ce 19 octobre 2025, huit bijoux d’une valeur inestimable ont été volés lors du « casse du siècle » au musée du Louvre. Le comte de Paris, descendant des rois de France et chef de la famille royale, s’est exprimé après le braquage du musée. Dans la liste des bijoux volés se trouvent un diadème, un collier et une boucle d’oreilles de saphirs ayant appartenu à ses ancêtres, y compris à sa grand-mère.
Le prince Jean d’Orléans réagit au braquage du Louvre
Peu après l’ouverture du musée du Louvre, vers 9 heures 30, ce 19 octobre. Des individus masqués ont pénétré par effraction dans la salle 705 de l’aile Denon, connue comme la salle d’Apollon. Les malfaiteurs ont utilisé un monte-charge pour atteindre le balcon du premier étage et une disqueuse pour briser la fenêtre. En sept minutes, les braqueurs sont partis avec un butin inestimable. Dans la précipitation, les voleurs ont égaré le diadème de l’impératrice Eugénie, une incroyable couronne sertie de 1354 diamants et 56 émeraudes. Ce bijou a donc été retrouvé dans la rue, endommagé.

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Le monde entier a relayé cette nouvelle impensable. Le prince Jean d’Orléans, comte de Paris, a réagi à l’information en fin de journée, après avoir appris la liste des bijoux volés. Le ministère de la Culture a dévoilé l’inventaire du vol vers 18 heures 30. Les huit bijoux sont : un diadème, un collier et une boucle d’oreilles de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense, un collier et une paire de boucles d’oreilles en émeraudes de la parure de Marie-Louise, la broche dite « broche reliquaire », un diadème de l’Impératrice Eugénie, et un grand nœud de corsage de l’impératrice Eugénie en broche.

« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le vol de bijoux historiques au Musée du Louvre, parmi lesquels le diadème et la parure de saphirs de la Reine Marie-Amélie ayant également appartenu à ma grand-mère », explique le comte de Paris à travers un communiqué. Cette parure de saphirs était composée d’un diadème, d’un collier, d’une paire de boucles d’oreilles, d’une grande broche et de deux petites broches. Les pierres et certains bijoux ont appartenu à la reine Hortense.
Certains bijoux ont été vendus il y a quarante ans au musée du Louvre par le comte de Paris
La reine Hortense, née Hortense de Beauharnais, était la fille de Joséphine de Beauharnais et du vicomte Alexandre de Beauharnais. Sa mère deviendra l’impératrice des Français à son mariage avec Napoléon et elle-même deviendra reine de Hollande, lorsque son époux, Louis Bonaparte, deviendra roi durant le règne de son frère. Par ailleurs, Hortense avait aussi été adoptée par Napoléon.

Hortense s’était constitué une somptueuse collection de bijoux, dont cette parure en saphirs de Ceylan non chauffés. Les saphirs sont montés sur une structure en or sertie de diamants. « Ces joyaux ne sont pas seulement des souvenirs familiaux. Ils sont une part vivante de notre histoire nationale, un témoignage de l’élégance et du savoir-faire de notre pays », continue le comte de Paris. « Leur disparition me touche en plein cœur et représente, je le pense aussi, une blessure forte pour les Français. »
Les bijoux ont été confectionnés entre 1800 et 1830, ce qui signifie que certains bijoux de la parure ont été réalisés pour la reine Hortense mais d’autres pièces n’existaient pas encore. La reine Hortense possédait uniquement les pierres. Les bijoux ont aussi été grandement modifiés par la suite. Le roi Louis-Philippe 1er a acheté les saphirs et les bijoux pour créer une parure complète pour sa femme, la reine Marie-Amélie. Par la suite, la parure est restée la propriété de la famille d’Orléans, qui descend du roi Louis-Philippe. La parure a été transmise jusqu’à Henri d’Orléans, comte de Paris (1908-1999) et à son épouse, la princesse Isabelle (1911-2003). La princesse Isabelle est la grand-mère du prince Jean, l’actuel comte de Paris. La parure a été achetée par le musée du Louvre au comte de Paris, en 1985.
« Je souhaite exprimer mon soutien aux autorités et aux équipes du Musée du Louvre mobilisées pour les retrouver », écrit le chef de la famille royale. « J’appelle chacun à mesurer combien il est vital de protéger ces témoins précieux de notre histoire, qui nous relient à ce que la France a de noble et d’intemporel. Protéger notre patrimoine, c’est honorer notre mémoire commune et servir notre pays. »