10 mois de prison avec sursis pour la fille du roi d’Arabie saoudite après avoir humilié et violenté un ouvrier à Paris

La semaine dernière s’est déroulé le procès de la princesse Hassa bint Salman, la fille du roi d’Arabie saoudite Salman al-Saoud, et sœur du prince héritier Mohammed ben Salman. Elle était accusée de « complicité de violences volontaires » sur un ouvrier venu faire des travaux dans son appartement parisien, situé au 81 de l’avenue Foch. À l’issue du procès, auquel elle n’était pas présente, elle a été reconnue coupable et a été condamnée à une peine de 10 mois de prison avec sursis et 10 000 € d’amende.

La princesse a donné l’ordre à son garde du corps de battre un ouvrier

La justice a reconnu les faits suivants qui se sont déroulés en septembre 2016. Ashraf Eid, entrepreneur en bâtiment, effectuait des travaux au 7e étage du bâtiment de l’avenue Foch, dont la famille Al-Saoud possède les 3 derniers étages. Il reçoit alors un coup de téléphone pour lui demander de descendre au 5e étage pour intervenir sur un autre dommage. Arrivé au 5e étage, il est conduit dans la salle de bain, où une vasque était cassée et pour laquelle la princesse Hassa demandait des travaux de plomberie. Ashraf Eid a alors pris des photos des lieux avant d’entamer le chantier. En prenant des photos, la princesse remarque que son reflet apparait dans le miroir et elle l’accuse d’avoir voulu le prendre en photos. Immédiatement, la fille du roi d’Arabie saoudite se serait énervée et lui aurait interdit de continuer à photographier la pièce. Le ton serait monté et elle aurait alors demandé à son garde du corps, Rani Saïdi, de le rouer de coups.

L’ouvrier a été obligé d’embrasser ses pieds

Frappé au visage et humilié par le garde du corps de la princesse, l’homme a porté plainte, une fois son calvaire terminé et libéré. L’ouvrier explique qu’il a été attaché, les mains ligotées. Il lui a été ordonné de se mettre à genoux et d’embrasser les pieds de la princesse Hassa. Les propos qu’auraient tenu la princesse étaient également très violents : « Il faut le tuer, ce chien, il ne mérite pas de vivre », rapporte la victime lors de ses auditions avec la polcie. Après plusieurs heures, l’ouvrier est relâché et rentre chez lui traumatisé et blessé. En 2018, le juge d’instruction a renvoyé la princesse devant le tribunal correctionnel pour « complicité de violences volontaires avec usage ou menace d’une arme », « complicité de séquestration » et « vol » d’un téléphone portable.

Une condamnation plus lourde que prévue pour la princesse Hassa bint Salman

La princesse Hassa est la sixième des douze enfants du roi Salman ben Abdelaziz Al-Saoud, mais elle est aussi sa fille unique, née en 1974. Dernière enfant du premier mariage du roi d’Arabie saoudite, elle a été condamnée plus lourdement que la peine requise par l’accusation. La procureure avait demandé une peine de 5 ans de sursis et de 5000€ d’amende. Le garde du corps de la princesse, Rani Saïdi, était le seul présent à l’audience à Paris. L’homme fort de la princesse a finalement été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 5000€ d’amende, ce qui correspond à la demande de la procureure, le concernant. Quant à Hassa bint Salman, elle écope du double de la sentence requise par la procureure. Absente à son procès et vivant dans un palais à Riyad, un mandat d’arrêt international a été lancé. L’avocat de la princesse a immédiatement annoncé qu’il allait faire appel.

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr