Le prince Charles-Philippe appelle au rétablissement du service national obligatoire en réponse à la « désintégration sociale »

Le 14 juillet, fête de la prise de la Bastille ou Fête de la Fédération ? Le 14 juillet, jour de célébrations, de fêtes populaires mais aussi une journée d’incidents et de débordements. Cette journée de fête nationale est aussi l’occasion de célébrer la plus grande des institutions, la plus fidèle et ferme, l’Armée française. À cette occasion, le prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, nous explique pourquoi, selon lui, le retour au service national obligatoire serait une solution contre la « désintégration sociale ».

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Une fête nationale pour célébrer l’union et la paix

La prison de la Bastille à Paris, symbole de l’absolutisme de Louis XVI, fut prise d’assaut le 14 juillet 1789. Cet un acte de rébellion et de lutte pour la liberté fut le point de départ de la révolution. Un an plus tard, le 14 juillet 1790, fut célébrée la première Fête de la Fédération, un événement organisé pour montrer l’unité du peuple français, y compris le roi et les révolutionnaires, après les bouleversements de l’année précédente. Des milliers de personnes se sont réunies à Paris et dans d’autres villes pour célébrer la fin des violences et l’idée de réconciliation nationale.

Tableau de Charles Thévenin représentant la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 sur le Champ-de-Mars à Paris (Photo : The Picture Art Collection / Alamy / Abacapress)

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Cette célébration de la paix et de l’unité, plutôt que de la révolte, est une fête qui devrait inspirer tous les Français, chaque 14 juillet, date choisie pour célébrer la fête nationale. En ce jour, le prince Charles-Philippe d’Orléans, 52 ans, descendant des rois de France et descendant direct du dernier roi Louis-Philippe 1er, publie une tribune dans laquelle il met en parallèle les violences du 18e aux violences actuelles. « Nous devons cesser de commémorer un soulèvement qui a plongé la France dans la violence la plus inouïe. Il faut au contraire saluer l’engagement de ceux qui, chaque jour, risquent leur vie pour que les honnêtes gens puissent vivre, travailler, aimer et croire en paix », explique le prince.

Le prince Charles-Philippe partage une tribune à l’occasion du 14 juillet. Le prince est photographié ici avec son épouse, la princesse Naomi, lors d’une visite au château de Chantilly (Photo : David Nivière)

Le duc d’Anjou rappelle que cette Fête de la Fédération « fut un leurre, un théâtre fragile, destiné à masquer l’effondrement de la royauté, la haine de la religion, la fracture d’une nation que l’on prétendait réconcilier ». La suite de l’histoire est connue : « en moins de trois ans, la France entrait dans l’ère des massacres, des décapitations, des prisons pleines, des dénonciations de voisinage. »

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Le retour au service national obligatoire

Aujourd’hui, « les violences ont changé de forme, mais elles sont tout aussi présentes », affirme le prince Charles-Philippe, qui cite divers événements populaires, notamment dans le cadre des festivités du 14 juillet, qui s’accompagnent dorénavant de nombreux actes de violence, de vandalisme et autres agressions. Il reste toutefois les pompiers, les gendarmes ou encore les soldats pour incarner « la France qui tient, quand tout le reste vacille ». Le prince, qui a été officier de carrière pendant douze ans dans l’infanterie de la Marine, souhaiterait que ces héros soient la véritable raison de célébrer la fête nationale.

Il faut « s’unir pour remercier nos forces armées d’empêcher aujourd’hui que l’Histoire ne se répète sous d’autres formes, d’autres drapeaux, d’autres slogans », explique le prince Charles-Philippe. Plus concrètement, le duc d’Anjou demande le retour du service national obligatoire, sous la forme d’un engagement de dix mois. Cette proposition, qu’il qualifie « d’évidence », permettrait de « remettre les jeunes Français au contact de la France réelle, celle des anciens, des modestes, des territoires. » Le service pourrait s’effectuer à l’armée, dans la gendarmerie, dans les services de police nationale ou municipale, ou pourquoi pas, entre autres institutions, dans les hôpitaux ou les maisons de retraite.

« Le service national forme. Il cadre. Il arrache les jeunes à la solitude, aux écrans, à la haine de soi et des autres. Il crée du lien. Il oblige à côtoyer ceux qu’on n’aurait jamais rencontrés : un fils d’agriculteur, une fille d’immigrés, un enfant de grande école. Il apprend à servir plutôt qu’à réclamer », poursuit le prince Charles-Philippe, qui cite également certains qui ont maintenu ou rétabli un service national. « Pourquoi la France resterait-elle le seul grand pays d’Europe à ne pas avoir confiance en ses jeunes ? », s’interroge le prince.

Le prince Charles-Philippe conclut sa tribune par ces mots : « Le 14 juillet devrait être la fête de ceux qui servent, non des voyous qui saccagent. La fête des soldats, non celle des émeutiers. La fête de la discipline, non celle du chaos. L’armée est notre dernier sanctuaire. Défendons-la, renforçons-la, généralisons l’expérience qu’elle propose. Car là où elle passe, la France respire. »

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr