Le prince Charles-Philippe d’Orléans a été heurté par les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon à l’université de Toulouse, invité à y prendre la parole sur le thème des quartiers populaires. Le chef des Insoumis a notamment déconstruit l’histoire de France et ses racines, méprisant ainsi les traditions. Le prince Charles-Philippe a réagi à ce discours destructeur et « dangereux pour la démocratie » qui rejette l’héritage capétien.
Le duc d’Anjou réagit à la vision de la « nouvelle France » présentée par Jean-Luc Mélenchon à Toulouse
Jean-Luc Mélenchon, chef du parti de La France insoumise, a pris la parole ce samedi 1er février 2025, lors de la 3e édition des Rencontres nationales des quartiers populaires à l’université de Toulouse. L’ancien député, qui n’assure actuellement aucun mandat électif, s’est lancé dans une tirade pour exprimer sa vision de l’évolution de la ruralité française. Un discours qui a heurté plus d’une oreille, notamment celles du prince Charles-Philippe d’Orléans, descendant des rois de France et cousin germain de l’actuel chef de la famille royale.

« La France mérite mieux que ces discours destructeurs. Mélenchon est un incendiaire, dangereux pour la démocratie et pour l’avenir de notre grande nation », explique le prince Charles-Philippe, duc d’Anjou, choqué par les propos de celui qui incarne le visage de l’extrême gauche en France. Dans son discours, le leader des Insoumis a dessiné les contours de ce qu’il considère comme la « nouvelle France », dont les fondements ne seraient plus une France rurale (où 2% de la population est encore considérée comme paysanne) mais une France issue de quartiers populaires.

Lire aussi : Le prince Charles-Philippe d’Orléans visite le château de Chantilly de ses ancêtres avec Franck Ferrand
Jean-Luc Mélenchon a démontré « une méconnaissance profonde de ce qui constitue l’essence même de notre nation »
Jean-Luc Mélenchon a critiqué l’héritage culturel et historique de la France. Il a démonté le « rêve du Français de souche » en prônant la « créolisation ». Les propos de l’ancien député « démontrent une méconnaissance profonde de ce qui constitue l’essence même de notre nation », rétorque le prince Charles-Philippe. « La France ne s’est pas construite dans le brouillard d’un multiculturalisme indéfini, mais bien à travers un héritage structuré, cohérent et incarné par la continuité capétienne ».

Le prince Charles-Philippe d’Orléans connaît bien évidemment le sujet. Attaché aux traditions et à l’histoire de son pays, le prince Charles-Philippe est par ailleurs à la tête du Prix Hugues Capet, un concours littéraire d’ouvrages historiques dont il assure la présidence avec son épouse, la princesse Naomi. « Depuis Hugues Capet, la monarchie française a patiemment façonné une nation unifiée autour d’un territoire, d’une langue et d’une identité commune. Ce socle capétien, fondé sur la transmission et la stabilité, est le fondement même de notre civilisation », continue le prince Charles-Philippe, lui-même descendant du fondateur de la dynastie française ayant régné sur la France depuis l’an 987 jusqu’en 1848.
Le duc d’Anjou déplore que Jean-Luc Mélenchon prône une « vision utopique » du mélange culturel, préférant « tourner le dos à ce qui fait la singularité et la grandeur de notre pays. Il méprise également les ruraux, les qualifiant d’« arriérés » et de « racistes », comme si la France des provinces et des clochers n’avait pas été l’épine dorsale de notre histoire. Cette attitude élitiste est non seulement injuste, mais elle divise également notre nation en stigmatisant ceux qui perpétuent nos traditions. »
« La migration humaine a toujours été un facteur de progrès », a affirmé pour sa part, Jean-Luc Mélenchon devant les étudiants toulousains. Selon lui, c’est la « créolisation », qui aurait « sauvé le caractère humain de l’esclave et a marginalisé les maîtres qui n’étaient pas créolisés ». Le prince Charles-Philippe, quant à lui, ne voit pas la « créolisation réussie » du même œil. « Mélenchon dénature l’histoire linguistique de notre pays. Le français est le fruit d’une évolution riche et complexe, enracinée dans le latin, enrichie par les dialectes régionaux, mais jamais diluée dans un patchwork informe. Le réduire à une simple créolisation est une insulte à notre passé et à ceux qui ont fait la grandeur de notre littérature et de notre pensée », continue le duc d’Anjou.
Le prince Charles-Philippe conclut sa réponse en appelant à « dénoncer ces prises de position qui cherchent à effacer nos racines au nom d’une idéologie déconnectée des réalités ». Le descendant des rois de France affirme que « la France n’est pas un assemblage fortuit de populations et de cultures, mais une construction patiente, héritée des Capétiens, consolidée par des siècles de continuité et de transmission. Ceux qui veulent la dénaturer au nom d’un mondialisme sans repères trahissent son passé et compromettent son avenir ».