La royauté et les marques : une histoire d’amour encadrée

Souvent idéalisée, la monarchie ne cesse de faire rêver, à tel point que son nom est régulièrement utilisé par les entrepreneurs. Au Royaume-Uni, cette utilisation est strictement encadrée.

L’utilisation réglementée des termes royaux au Royaume-Uni

Les sujets d’Élisabeth II ne peuvent utiliser librement le mot « royal » dès lors qu’il s’agit du nom d’une entreprise ou d’un produit. Les Britanniques doivent d’abord en demander l’autorisation au Cabinet Office à Londres. Cette règle vaut également pour le reste du champ sémantique associé. Ainsi, l’usage des termes « roi », « reine », « prince », « duchesse », « son altesse », etc. est soumis à une procédure stricte.

La raison de cet encadrement ? Éviter une confusion et laisser croire au public que le produit ou la société en question est associé d’une façon ou d’une autre à la famille Windsor. Bien entendu, cette règle ne s’applique pas lorsqu’il s’agit de l’utilisation de ces mots dans la conversation courante. La loi peut également être assouplie lors d’évènements ponctuels d’importance nationale. Ainsi, les marchands de souvenirs rappelant un évènement marquant de l’histoire de la famille royale, comme un mariage ou une naissance, peuvent facilement apposer le terme « royal » à leurs produits.

La royauté, thème de prédilection des marques

Dans l’inconscient collectif, la royauté évoque le glamour et les contes de fées. De nombreuses marques et entreprises se sont approprié le champ sémantique de la royauté pour mettre en valeur leurs produits, services ou évènements, et ce, dans tous les secteurs.

Le monde du divertissement est très friand des termes liés à la royauté. Ainsi, la Foire du Trône est un clin d’œil à la royauté. Cette fête foraine mythique trouve d’ailleurs ses racines au Xe siècle, dans la France carolingienne. Le nom, donné au XXe siècle à l’occasion du déplacement de la fête dans le bois de Vincennes, est un hommage au trône des rois de France, dont une immense réplique était placée porte de Vincennes, après leur sacre.

Les jeux en ligne et notamment les casinos s’approprient également des termes royaux. L’établissement en ligne King Billy fait par exemple partie de ces casinos proposant des bonus avec un dépôt minimum, à partir d’un euro. Cliquez ici pour en savoir plus sur les avantages royaux proposés par ce casino.

L’histoire vraie d’un prince du chocolat

L’industrie agroalimentaire utilise régulièrement des termes évoquant la monarchie. En 1870, Edward De Beukelaer met au point le biscuit le plus célèbre de France, en hommage à Léopold II de Belgique. Il s’agit du biscuit Prince, connu dorénavant sous la marque Prince de Lu. Toujours autant apprécié, Prince de Lu exploite les stéréotypes liés à la figure du prince chevalier dans ses campagnes publicitaires.

La beauté des femmes et le fantasme de la reine parfaite

Le monde de la cosmétique n’est pas en reste. On trouve de nombreuses marques de produits d’hygiène et de beauté à destination des femmes, telles que la marque Reine de Sanoflore, Reine Nature de Cosmebio ou Princesse Lia. Toutes ces marques promettent aux consommatrices d’atteindre un niveau de pureté et de beauté identiques à celui que le grand public attribue à une véritable dame royale.

La profusion de nom de marques et d’entreprises contenant des termes liés à la royauté rappelle à quel point la monarchie jouit d’une image positive dans l’inconscient collectif. L’utilisation du champ sémantique de la royauté est ainsi perçue comme un gage de succès commercial.

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