Le roi Felipe VI, accompagné de la reine Letizia, a assuré sa première journée de visite d’État en Égypte auprès du président Abdel Fattah El-Sissi. Lors du déjeuner officiel, le souverain espagnol a prononcé un discours engagé pour la paix, profitant de la proximité géographique de l’Égypte avec la bande de Gaza pour rappeler la position claire de l’Espagne concernant le conflit israélo-palestinien.
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Le président égyptien organise un déjeuner officiel en l’honneur des souverains espagnols
Le roi Felipe VI d’Espagne, 57 ans, a répondu à l’invitation du président Abdel Fattah El-Sissi. Le souverain espagnol est arrivé en Égypte avec la reine Letizia le mardi en fin de journée. Le programme officiel de la visite d’État débutait ce mercredi 17 septembre en matinée. Le roi et la reine d’Espagne se sont recueillis au monument du Soldat inconnu puis ils ont été accueillis officiellement au cours d’une cérémonie protocolaire au palais d’Héliopolis. Le roi d’Espagne et le président égyptien se sont ensuite entretenus lors de réunions bilatérales.
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Le roi Felipe a fait forte impression lors de cette première journée. Habituellement un dîner ou un banquet d’État est organisé en soirée par le chef d’État hôte. Ce dîner est normalement l’occasion de briller et pour les reines de porter leur diadème. Dans certains musulmans, comme c’est le cas en Égypte, le port de diadèmes et les fastueux banquets ne sont pas la coutume. À la place, le président égyptien avait organisé un déjeuner officiel au palais d’Héliopolis.
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Le roi Felipe rappelle la position claire de l’Espagne vis-à-vis de la Palestine
Bien que l’heure du repas et la forme de celui-ci soient quelque peu différentes des habituels banquets, le fond restait identique. Les deux chefs d’État doivent prononcer un discours à l’heure des toasts. Le discours du roi Felipe a été souligné pour son engagement. Le roi Felipe a notamment osé aborder la question palestinienne devant le président égyptien. L’Espagne a officiellement reconnu la Palestine en tant que véritable État indépendant, en mai 2024. Le discours en faveur de la Palestine était donc en parfaite adéquation avec la position officielle du gouvernement espagnol.
Comme l’explique Le Temps, si la population est majoritairement pro-palestinienne, le président El-Sissi se trouve tiraillé par des choix politiques qu’il doit faire. L’Égypte refuse, par exemple, d’accueillir les réfugiés palestiniens. La bande de Gaza est « si proche de cette terre », a fait remarquer le roi d’Espagne dans son discours. « Nos pays ne se lassent pas de dénoncer les souffrances brutales et inacceptables de centaines de milliers de personnes. »
« Nous reconnaissons le rôle de médiateur joué par l’Égypte pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, à la libération des otages et au rétablissement total de l’aide humanitaire, et nous lui en sommes reconnaissants », a déclaré le roi Felipe dans son discours. « L’Espagne soutient des initiatives telles que le plan que vous promouvez pour la reconstruction de Gaza, si nécessaire pour que son peuple retrouve sa vie et sa dignité dans ce territoire qui, avec la Cisjordanie et Jérusalem-Est, devrait faire partie d’un État palestinien viable, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité ». Le souverain espagnol reconnaît toutefois que l’objectif est encore loin et exhorte à « ne pas baisser les bras. »
