Le roi Constantin II, dernier roi des Hellènes, est décédé à 82 ans ce 10 janvier 2023. Le premier ministre grec a réuni son cabinet ministériel au lendemain de la mort de l’ancien chef d’État pour se mettre d’accord sur l’organisation et le financement de ses funérailles. Le gouvernement a décidé que l’ancien chef d’État n’aurait pas droit à des funérailles d’État. Il sera inhumé en privé à Tatoi, le 16 janvier 2023 après l’office religieux.
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Pas de funérailles d’État pour l’ancien chef d’État grec
Le dernier roi des Hellènes, de santé précaire depuis plusieurs années, est décédé à l’hôpital Hygeia d’Athènes ce 10 janvier 2023. Le roi Constantin II laisse derrière lui sa veuve, la reine Anne-Marie, leurs cinq enfants et neuf petits-enfants. Au lendemain de son décès, le Premier ministre de la République hellénique, Kyriákos Mitsotákis, a réuni son cabinet ministériel au palais Maximou.
Le journal Kathimerini explique que le prince héritier Pavlos et le prince Nikolaos, deux fils du défunt roi, avaient préalablement pris contact ces derniers jours avec le cabinet du Premier ministre et le ministre d’État Giorgos Gerapetritis, afin de parler de l’état de santé de leur père et de certaines modalités. Le roi Constantin II était hospitalisé depuis plusieurs jours, dont cinq jours aux soins intensifs.
À l’issue de la réunion ministérielle, le Premier ministre a décidé que l’ancien chef d’État « sera enterré en privé ». L’inhumation aura lieu au cimetière du palais de Tatoi, près de ses ancêtres, le 16 janvier après l’office religieux. Lors des funérailles, le seul représentant de l’État sera la ministre de la Culture, Lina Mendoni. Le protocole concernant les invités étrangers (probablement certains chefs d’État) sera respecté.
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Le roi Constantin II sera inhumé près des siens à Tatoi
Le lundi 16 janvier 2023 auront lieu les funérailles à la cathédrale métropolitaine d’Athènes, selon les volontés de la famille. Le métropolite Hiéronime II d’Athènes dirigera l’office, selon « les dispositions des règles ecclésiastiques, de l’ordre et de l’étiquette ».
Après la réunion ministérielle, le gouvernement a rappelé qu’il était très clair dès l’annonce de la mort du roi, qu’il n’aurait pas droit à des funérailles d’État. Les raisons évoquées, rappelées par Proto Thema, sont notamment le fait que le défunt n’avait pas la nationalité grecque. Le roi a été déchu de sa nationalité grecque après le référendum de 1974 et a obtenu la nationalité danoise en 1983, offerte par la patrie de naissance de son épouse. La famille du défunt aurait pourtant souhaité que le roi ait droit à des funérailles d’État, ce qui comprend notamment une procession funéraire dans les rues.
Le Premier ministre a présenté ses condoléances à la famille royale et a déclaré que le décès du roi Constantin II marquait « l’épilogue formel d’un chapitre qui s’est définitivement clos avec le référendum de 1974 ». Officiellement, bien qu’en exil depuis 1967 durant la dictature des colonels, Constantin II fut seulement renversé en juin 1973 par le régime dictatorial. En 1974, un référendum a tourné la page de la dictature et de la monarchie. Les Grecs ont voté à 69,18% en faveur de l’instauration du régime républicain.
Il est probable que des royautés de tout le continent se rendent à Athènes pour assister aux obsèques du roi. En plus d’être cousin, proche ou éloigné, avec toutes les familles royales européennes, le mariage de Constantin avec Anne-Marie, fille du roi Frédéric IX de Danemark, la famille royale grecque est très proche de la famille royale danoise. Le prince héritier Pavlos est le cousin germain du prince héritier Frederik et neveu de la reine Margrethe II. Pavlos est aussi le cousin germain du roi Felipe VI d’Espagne, la reine Sofia étant la sœur du roi Constantin II.
