Cette magnifique tiare fut celle de la princesse Cécilie de Prusse, née duchesse de Mecklembourg-Schwerin. Ce diadème est attribué à Fabergé, et aurait été conçu vers 1903. Le bijou était resté pendant plus d’un siècle dans la collection de la duchesse, depuis son décès en 1954. Il a été mis en vente à Genève, par Sotheby’s, et était estimé à 300 000 francs suisses, soit environ 177 000 euros. Le prix d’adjudication fut beaucoup plus élevé, puisque son nouvel acquéreur l’a acheté pour 387 141 euros, très précisément.
Le diadème Fabergé a appartenu à la princesse héritière de Prusse
Ce diadème Fabergé est serti de diamants, formant des feuilles de laurier, des dessins entrelacés et des rosaces. Il ne s’agit pas de la couronne portée par la duchesse lors de son mariage en 1905 avec le prince héritier Guillaume de Prusse, mais elle fut portée par sa fille, également prénommée Cécilie. Sa fille a porté le diadème lors de son mariage avec l’architecte Clyde Harris.
Cécilie et Guillaume ne monteront jamais sur le trône de Prusse
La duchesse Cécilie est née en 1866, troisième enfant du grand-duc Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin et de la controversée grande-duchesse Anastasia Mikhaïlovna de Russie. Lors de son mariage avec le prince héritier Guillaume de Prusse, des dizaines de milliers de personnes sont venues voir le couple à Berlin, capitale de l’Empire allemand. La mariée est arrivée dans la ville, magnifiquement décorée avec faste pour l’occasion. Le couple eut 6 enfants, dont une fille trisomique et trois autres qui ont donné une descendance. Elle et son mari ne monteront jamais sur le trône, puisque le père de Guillaume de Prusse, Guillaume II, fut le dernier prince de Prusse et Empereur allemand, forcé à abdiquer en 1918. Cécilie et Guillaume resteront prince et princesse héritiers de Prusse et de l’Empire allemand. Ils vivront une grande partie de l’année en France et durant l’été, ils se rendent à Mecklembourg.
