Au deuxième jour du conclave, le cardinal Robert Francis Prevost a été élu par ses pairs pour diriger l’Église catholique. Le nouveau pape a choisi le nom de Léon XIV. Il y a quelques mois, cet Américain, fils d’un père franco-italien et d’une mère espagnole, disait qu’un pape devait être proche du peuple et souffrir avec lui.
Le cardinal américain Robert Francis Prevost devient le 267e chef de l’Église catholique
Un peu moins d’une heure après l’apparition de la fumée blanche au-dessus de la chapelle Sixtine, le cardinal français Dominique Mamberti a présenté le nouveau pape au balcon, ce jeudi 8 mai 2025, à 19 heures 13. Il s’agit du cardinal américain Robert Francis Prevost, élu par le conclave après seulement deux jours de délibérations. Il avait été nommé préfet du Dicastère pour les évêques par le pape François il y a deux ans.
Cette élection marque un tournant historique pour l’Église catholique, Prevost devenant le premier pape d’Amérique du Nord l’histoire. Il y a environ 70 millions de catholiques aux États-Unis, dans un pays de 340 millions d’habitants. Le précédent pape, François, fut le premier à venir d’Amérique du Sud. Prevost a d’ailleurs obtenu la nationalité péruvienne en raison du temps passé dans le pays. Le nouveau souverain pontife, américano-péruvien, a été élu au milieu de cette Année sainte, année de jubilé portée sur l’espérance.
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Âgé de 69 ans, Robert Francis Prevost est reconnu pour son expérience pastorale et son engagement envers les questions sociales. Originaire de Chicago, il a passé une grande partie de sa carrière ecclésiastique en Amérique latine, notamment au Pérou, ce qui lui confère une perspective unique sur les défis auxquels l’Église est confrontée dans les pays en développement. Le nouveau pape a choisi le nom de Léon, en référence à Léon XIII, un pape de la fin du 19 siècle. Léon XIII fut un pape social, qui a connu la révolution industrielle. La postérité a retenu son encyclique Rerum novarum (Des choses nouvelles), écrite en 1891, consacrée à une doctrine sociale du catholicisme. Le premier Léon, au 5e siècle, a été le grand pape de l’unité de l’Église, développant l’autorité papale.
Le nouveau souverain pontife prononce son premier discours
L’annonce a été accueillie par une foule immense rassemblée sur la place Saint-Pierre, composée de fidèles du monde entier, marquant le début d’une nouvelle ère pour 1,3 milliard de catholiques à travers le globe.
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Le pape américain devra répondre aux défis contemporains de l’Église, notamment la nécessité de restaurer la confiance après les scandales des dernières décennies et d’aborder les questions telles que le changement climatique, les inégalités mondiales et la modernisation de l’institution.
À 19 heures 23, le nouveau pape Léon XIV a fait son apparition à la Loggia et a prononcé son premier discours en italien face à la foule réunie sur la place Saint-Père. « Dieu vous aime tous ! Sans peur, unis, main dans la main avec Dieu, nous continuons. […] Aidez-vous les uns les autres à construire des ponts pour être un seul peuple », a déclaré le nouveau pape. Léon XIV a également rappelé qu’il était membre de l’ordre de Saint-Augustin, citant le théologue du 4e siècle. « Avec vous je suis chrétien et pour vous je suis évêque », avait déclaré saint Augustin. « En ce sens nous pouvons tous marcher ensemble vers la Patrie que Dieu nous a préparée », a ajouté le nouveau pape, qui a aussi prononcé une partie de son discours en espagnol, lui qui a longtemps été en mission au Pérou. Le nouveau pape Léon XIV a également prononcé un « Je vous salue Marie ».
L’État de la Cité du Vatican est un micro-État qui sert de support territorial au Saint-Siège, enclavé dans la ville de Rome. Ainsi, le Saint-Siège est considéré comme l’entité d’autorité spirituelle tandis que le Vatican est l’entité d’autorité temporelle. L’État du Vatican est l’une des dernières autocraties au monde, dont le régime de l’État est une monarchie absolue de droit divin. Le Vatican fait partie des douze monarchies en Europe. Dix de ces monarchies sont héréditaires et deux sont électives : le Vatican et Andorre. En tant que souverain pontife, Jorge Mario Bergoglio avait choisi son nom de règne en mémoire de saint François d’Assise.
