Il était une personnalité publique et politique connue en Flandre-Occidentale. Henri d’Udekem d’Acoz s’est retrouvé sous les feux des projecteurs lorsque sa nièce a épousé l’héritier du trône de Belgique. Élevé au rang de comte, l’ancien bourgmestre de Poperinge a également eu droit à quelques scandales. Le comte Henri d’Udekem d’Acoz est décédé le 30 août 2021.
Le comte Henri d’Udekem d’Acoz est décédé
Le comte Henri d’Udkem d’Acoz est mort chez lui à Proven, une entité de la commune de Poperinge, dans la nuit du dimanche au lundi 30 août 2021. Né le 27 novembre 1933, Henri est le premier des trois fils du baron Charles d’Udekem d’Acoz, déjà bourgmestre de Poperinge, et de Suzanne van Outryve d’Ydewalle. Charles et Suzanne sont les parents d’Henri, Raoul et Patrick.
Depuis le décès de Charles en 1968, Henri était le chef de la famille d’Udekem d’Acoz. Il avait toutefois obtenu le droit dès 1966 de porter le titre de baron en même temps que son père. Henri a étudié le droit, inscrit au barreau d’Ypres et spécialisé dans le droit locatif. Henri s’est installé au château de Couthof, à Proven, une bâtisse du 18e siècle construite par la famille Mazeman, bourgmestre de Proven.

En 1999, la fille de son frère Patrick annonce ses fiançailles avec le prince Philippe, duc de Brabant. À l’occasion du mariage de Mathilde d’Udekem d’Acoz, le père de Mathilde et ses deux frères sont élevés au rang de comte pour eux et leurs descendants, par le roi Albert II. Mathilde devient princesse de Belgique par arrêté royal. La princesse Mathilde est devenue reine des Belges, lorsque son époux, Philippe, est monté sur le trône en 2013, suite à l’abdication du roi Albert II.

Le comte était une figure de la politique en Flandre
Dès les années 60, celui que l’on surnommait «nonkel Henri» (oncle Henri), il s’est engagé en politique. De 1960 à 1970, il est bourgmestre de Proven. Avec la restructuration des communes, il est bourgmestre de Proven-Krombeke de 1970 à 1976. Puis deux fois bourgmestre de Poperinge, 7e commune de Flandre avec 19 000 habitants, en 1982-1983 et de 1995 à 2005. Membre de SPD, devenu CD&V (parti chrétien-démocrate), il avait déclaré après avoir terminé sa carrière politique qu’il envisageait de s’affilier à la NV-A (parti nationaliste flamand). Il déclarait tout de même continuer à être «monarchiste et 100% pour le Roi».
Le comte Henri d’Udekem d’Acoz, éternel célibataire, a épousé en 2005, à 72 ans, Marie-Madeleine Kervyn d’Oud Mooreghem, 68 ans, veuve du chevalier Roland van Havre. Le comte Henri n’a pas eu d’enfants. Le comte Patrick, père de Mathilde, est décédé en 2008. À cette triste occasion les tensions familiales entre Henri et le reste de sa famille ont été quelques peu apaisées. Depuis la mort de Suzanne van Outryve d’Ydewalle en 1983, les trois frères Henri, Raoul et Patrick ont connu quelques difficultés à s’entendre autour de l’héritage.

Henri avait même été condamné par la justice dans un dossier qui l’opposait à son frère Patrick, en 2005. Condamné à deux reprises en première instance pour fraude et escroquerie dans une autre affaire, il sera acquitté en appel. «J’ai reçu un appel téléphonique de la Reine, qui s’inquiétait pour moi et m’a demandé comment l’histoire se terminait. Heureusement, j’ai pu lui annoncer une bonne nouvelle», racontait-il à la presse après avoir été acquitté.
Depuis la mort du comte Henri, sans héritier, c’est son frère Raoul, né en avril 1935, qui est le chef de la famille d’Udekem d’Acoz. Le comte Raoul, époux de Françoise de Maere d’Aertrycke, est père de trois filles (Anne, Diane et Nadine) et d’un fils, le comte Bernard d’Udekem d’Acoz, héritier. Ce dernier vit au château de Raepenburg à Ruddervoorde, autrefois propriété de la famille d’Outryve d’Ydewalle (sa grand-mère).