Quelques heures après la fusillade la plus meurtrière dans une école en Serbie survenue mercredi, on apprend qu’une seconde fusillade a fait 8 morts et 13 blessés, jeudi 4 mai en soirée. Le prince héritier Alexander a réagi avec effroi à cette série de meurtres.
Alexander de Serbie envoie ses condoléances après les fusillades successives en Serbie
Mercredi 3 mai, un élève de 13 ans a ôté la vie de huit enfants et d’un gardien dans une école de Belgrade, en utilisant une arme par balle. Le tueur a été appréhendé par la police et possédait une liste des victimes visées. Sept autres personnes sont hospitalisées, dans un état grave. Jeudi en soirée, l’horreur recommence en Serbie, cette fois-ci avec des tirs à l’arme automatique sur un groupe de personnes depuis un véhicule en marche près de la ville de Mladenovac, à environ 60 km au sud de Belgrade. L’assaillant, qui a pris la fuite, a fait huit morts et treize blessés. L’auteur aurait été arrêté vendredi matin. Trois jours de deuil national ont été décrétés par le président à partir de vendredi.
« Un autre matin triste est arrivé en Serbie », écrit le prince héritier Alexander dans un communiqué, lui qui s’apprête à assister aux célébrations de couronnement de son cousin Charles III à Londres. « Même pas deux jours complets après l’horrible tragédie de l’école primaire Vladislav Ribnikar, nous assistons à un autre crime monstrueux. Avant tout, la princesse héritière Katherine, moi-même et toute la famille royale adressons nos sincères condoléances aux familles et amis qui ont perdu des êtres chers ». Le fils du roi Pierre II de Yougoslavie conçoit qu’il « n’y a pas de mots qui peuvent réduire la douleur et le chagrin ».
Le prince héritier Alexander a hésité à s’exprimer, tellement il était peu approprié de dire quoi que ce soit « mais le silence n’y changera rien. Des journées comme celle-ci ne se sont jamais produites auparavant en Serbie. Personne ne peut ramener ceux qui sont tombés, victimes de ces crimes inimaginables. Personne ne peut réduire la douleur et la souffrance de leur famille. Les blessures de ceux qui ont survécu à ces “tempêtes de rage” guériront, mais les cicatrices resteront à vie. Non seulement sur le corps et la chair mais des cicatrices à l’âme. »
« Nous sommes actuellement tous unis dans le deuil, mais nous ne devons pas permettre qu’une fois le deuil passé, la conscience de la nécessité de prendre des mesures concrètes vers la guérison collective passe également. Il est impossible de dire maintenant ce qu’il faut faire exactement, et je ne vais même pas essayer de donner des réponses mais plus d’empathie, de compassion et de volonté de dire qu’il y a quelque chose qui nous dérange, d’en parler, de demander des conseils professionnels si nécessaire, c’est quelque chose qui pourrait être un point de départ. »
