Ce 12 avril 2024, la princesse héritière Mette-Marit de Norvège a organisé un grand symposium au Dronning Sonja KunstStall, consacré à l’art du tissage. Son époux et sa belle-mère, le prince héritier Haakon et la reine Sonja, ont participé à cette journée dédiée à l’artisanat.
Lire aussi : La passion de la princesse héritière Mette-Marit pour le tissage : visite de l’Académie nationale des Arts d’Oslo
La princesse héritière Mette-Marit réquisitionne la galerie d’art de la reine Sonja pour réunir des tisserands norvégiens
La princesse héritière Mette-Marit de Norvège, 50 ans, a deux grandes passions : la littérature et le tissage. Cette semaine, la belle-fille du roi Harald V et de la reine Sonja, a effectué deux engagements liés au tissage. Mercredi, elle a visité l’exposition de textile des étudiants de l’École nationale des Arts d’Oslo, et ce vendredi, la princesse héritière organisait elle-même un grand symposium dédié à l’art du tissage.
Lire aussi : Le roi, la reine, le couple héritier et la princesse Astrid au concert d’ouverture du Manège par le Ballet national
La princesse héritière Mette-Marit a choisi d’organiser son événement au Dronning Sonja KunstStall. Il s’agit d’un lieu d’exposition créé par la reine Sonja dans les anciennes écuries royales reconverties en galerie. La princesse héritière Mette-Marut s’intéresse au tissage en tant qu’artisanat et forme d’art. Son souhait était de créer un lieu de rencontre inspirant pour l’ensemble des personnes qui pratiquent le tissage en Norvège.
Le programme de la journée du vendredi 12 avril comprenait des conférences, des échanges, des ateliers et des expositions liés au tissage. La princesse héritière Mette-Marit a bien entendu ouvert son événement en prononçant un discours inaugural. « L’année dernière, j’ai eu 50 ans et je n’avais qu’un seul souhait : pouvoir inviter des gens de tout le pays à un événement national de tissage », a déclaré Mette-Marit. Elle a expliqué combien ce lieu avait un sens pour elle. Ces écuries avaient été construites comme manège pour la reine Maud, qui vouait une grande passion pour les chevaux. La reine Sonja, quant à elle, a transformé ces lieux pour en faire une galerie d’art, elle qui voue une très grande passion à l’art contemporain. Ce vendredi, les lieux servaient à rassembler des passionnés de tissage.
Lire aussi : 300 photos personnelles de la famille royale de Norvège exposées
La princesse héritière Mette-Marit partage sa passion pour le tissage
« J’ai tellement de chance d’avoir été entourée d’artisanat tout au long de mon éducation. Ma mère et mes trois tantes restaient penchées sur leurs travaux d’aiguille tard et tôt », s’est souvenue Mette-Marit. « Assez tôt, j’ai découvert que je n’étais pas très douée. Je ne pense pas avoir déjà fini de tricoter un pull. Je n’ai tout simplement pas compris. Peut-être que je suis trop imprécise. Peut-être trop impatiente ».

« Mais c’était jusqu’à ce que je découvre le tissage. J’ai commencé à tisser juste avant la pandémie, et pour moi cela a été une révélation », assure la princesse héritière. « La première chose que j’ai apprise, c’est que la maille et la trame ne constituent qu’une partie du tissage. L’ingrédient le plus important est peut-être la patience. La patience n’est pas quelque chose avec laquelle je suis née. Et c’est ainsi que l’époque dans laquelle nous vivons et la technologie dont nous nous entourons ont eu un effet sur notre patience : la quantité d’informations et l’attente d’une réponse immédiate ont fait que notre attention et notre patience sont divisées en morceaux de plus en plus petits. Mais comme pour toute autre chose, on s’améliore avec la pratique. S’asseoir devant le métier à tisser entraîne la patience. Vous ne pouvez pas vous précipiter lorsque vous devez tisser, et vous gagnez en patience avec vous-même et avec les autres. »
« La plupart des gens ici présents savent que le tissage et l’art textile n’ont pas toujours eu la reconnaissance qu’ils méritent », déplore Mette-Marit. « Il est donc incroyablement gratifiant de constater que l’art textile est réellement en plein essor. L’intérêt et la reconnaissance dans le domaine textile ont considérablement augmenté ces dernières années. Partout dans le monde, de prestigieuses galeries et institutions artistiques présentent désormais des artistes textiles nouveaux et anciens sur un pied d’égalité avec les autres formes d’art. En Norvège, nous tissons depuis des temps immémoriaux et, heureusement, il y a pas mal d’hommes dans la communauté des tisserands norvégiens. Mais le tissage en Norvège est traditionnellement un domaine réservé aux femmes. Nous devons donc nous assurer qu’il y a un avenir pour les tissus. »