Tous les 20 août, les habitants de la principauté de Serborga fêtent la Saint-Bernard, jour de fête nationale. En 2021, la princesse Nina a présenté la nouvelle pièce de monnaie à son effigie, lors d’une célébration sur la place de la micronation.
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La princesse Nina de Seborga présente sa nouvelle pièce
Suite à l’accession au trône de la princesse Nina en 2019, une nouvelle pièce de monnaie à son effigie vient d’être frappée. Le Luigino d’une valeur d’1,5 a été présenté officiellement à la population le jour de la fête nationale, le 20 août. Il s’agissait d’un événement attendu dans cette bourgade de moins de 300 habitants, qui n’avait plus fait la fête depuis longtemps, alors que la Ligurie adopte encore des mesures sanitaires particulières.
Après une messe, puis après la procession de San Bernardo, la princesse Nina et ses invités ont levé les drapeau sur la place, au son de l’hymne national « La Speranza ». Le site de la Principauté précise qu’il s’agit d’une toute nouvelle version de l’hymne, orchestrée par l’orchestre symphonique de Razumovsky, en Slovaquie. Le nouveau blason de la princesse Nina a également été dévoilé.
Le nouveau Luigino a ensuite été présenté par la princesse Nina. Celle qui se proclame souveraine de Seborga a d’abord rappelé l’historique des pièces de monnaie de la principauté, appréciées par les collectionneurs et les numismates. La précédente pièce datait du règne de Marcello 1e, qui a abdiqué en 2019. La pièce de la princesse Nina représente sur portrait sur la face et les armoiries de la principauté sur le recto. Un luigino s’échange à 6 dollars.
Qu’est-ce que la principauté de Seborga ?
La principauté de Seborga est une micronation dont les habitants revendiquent son indépendance depuis les années 50. Cette petite commune de Ligurie, dans la province d’Imperia, agit comme un état indépendant depuis 1963, bien qu’administrativement en Italie.
Les indépendantistes se basent sur un texte de 954, dans lequel le comte Guidone de Vintimille déclare céder le fief de Seborga aux abbés de Lérins, qui vivent dans l’abbaye située sur l’île Saint-Honorat, en face de Cannes. Seborga sera pendant huit siècles une principauté ecclésiastique. En 1729, le roi Victor-Amédée II de Sardaigne achète le fief à Giuseppe Antonio Biancheri, l’abbé de Serborga. Aucun texte ne mentionne une transaction monétaire et le manque de trace de l’achat fait preuve de nullité pour certains.
Les Seborgiens rejettent l’annexion de Seborga au royaume de Sardaigne, puis au royaume d’Italie et enfin son appartenance à la République italienne. En 1963, le fleuriste du village, Giorgio Carbone, est élu souverain de Serborga. À la mort de Giorgio 1e en 2009, une régence est assurée par Alberto Romano, avant qu’un nouveau prince soit élu. Le promoteur immobilier Marcello Menegatto devient Marcello 1e. Marcello 1e est réélu pour 7 ans en 2017 mais il abdique en 2019. En novembre 2019, Laura Di Bisceglie, fille de Giorgio 1e se présente à l’élection mais elle est battue par l’Allemande Nina Menegatto, ex-épouse du précédent Marcello 1e. Le règne des souverains est fixé à une période de 7 ans.
Il existe toutefois des rivalités racontées par France 3 Côte-d’Azur. En 2016, le Français Nicolas Mutte se fait connaitre comme le prince Nicolas 1e de Seborga. C’est ensuite son frère, Martial 1e qui se proclame prince souverain de Seborga. Martial 1e semble très actif lors de différents voyages humanitaires, si on en croit son actualité sur son site internet.