Le mariage civil du prince Charles-Philippe d’Orléans avec Naomi-Valeska Kern est prévu pour le début du mois de septembre. Le remariage du prince aura des conséquences pour son prédicat, comme l’annonce le prince Jean d’Orléans, chef de la Maison royale de France, qui clarifie aussi les questions concernant les éventuels futurs titres de son épouse.
Le comte de Paris ne reconnaîtra plus le prédicat de son cousin
Le divorce du prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, 50 ans, et de Diana Álvares Pereira de Melos, duchesse de Cadaval, 45 ans, a été officiellement prononcé fin de l’année 2022. Le prince est le cousin germain du prince Jean, comte de Paris, actuel chef de la Maison royale de France. Son ex-épouse, Diana, est duchesse de Cadaval, cousine et filleule du duc de Bragance, chef de la Maison royale du Portugal. Une fille, la princesse Isabelle, est née en 2012 de leur mariage célébré en grande pompe en 2008.
Il y a quelques mois, le prince Charles-Philippe d’Orléans avait officialisé sa relation, puis ses fiançailles avec Naomi-Valeska Kern, veuve du créateur allemand Otto Kern. Leur mariage civil est prévu début du mois de septembre 2023. Comme le prévoient les règles de la Maison royale de France, qui suivent les canons de l’Église catholique romaine, le remariage du prince ne pourra être reconnu dynastiquement. Le comte de Paris a publié un communiqué, ce 26 juillet 2023, afin de clarifier la situation.
L’Église de Rome ne reconnaît pas le divorce. La dissolution d’un mariage est canoniquement impossible, le mariage étant un sacrement. Dans certains cas particuliers, Rome peut reconnaître la nullité d’un mariage et donc le considérer comme invalide. La Maison royale de France suivant les canons de l’Église, le prince Charles-Philippe reste marié religieusement à son ex-épouse. Le comte de Paris précise donc dans son communiqué qu’elle restera connue comme Son Altesse Royale la princesse Diana d’Orléans, duchesse d’Anjou. Il ajoute qu’elle pourra garder les armoiries qui lui avaient été conférées à son mariage. Le statut de leur fille Isabelle reste inchangé.
Le comte de Paris donne son point de vue sur le mariage civil du prince Charles-Philippe
« Si Son Altesse Royale le prince Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, se remariait civilement », écrit le prince Jean dans son communiqué, « il perdrait son prédicat d’Altesse Royale ». Charles-Philippe serait alors reconnu par son cousin comme « le prince Charles-Philippe d’Orléans ». Le comte de Paris lui accorde le droit de continuer à utiliser son titre de duc d’Anjou « s’il le souhaite ». Le prince Jean rappelle qu’en plus du droit canonique, les mariages au sein de la Maison royale doivent être approuvés par son chef. Ce à quoi il ajoute que cette condition n’est pas satisfaite. Le duc d’Anjou reste toutefois dynaste et dans l’ordre de succession de la famille.
Concernant la future épouse du prince Charles-Philippe, là aussi le communiqué du prince Jean rappelle la règle déjà connue de la famille. Le mariage religieux avec la duchesse de Cadaval étant toujours reconnu, il est évident que Naomi ne pourra prétendre à aucun titre. Enfin, les éventuels enfants issus de ce remariage ne seront pas dynastes non plus, là aussi, conséquence logique du mariage non reconnu.
Le prince Michel, comte d’Évreux, père du prince Charles-Philippe avait lui-même subi l’exclusion de l’ordre de succession par son père, alors chef de la famille royale, en raison de son mariage. Finalement, son frère aîné, une fois devenu chef de la famille, l’a réhabilité, lui et ses descendants (et donc Charles-Philippe), en 1999. À cette date, Charles-Philippe a obtenu le prédicat d’Altesse Royale. Le prince Jean d’Orléans, lui-même, a souffert du divorce de ses parents.