Le roi Charles III pourra dorénavant apposer son sceau sur les documents officiels, ayant approuvé son Grand sceau du Royaume au cours d’un Conseil privé. Le Grand sceau du Royaume, frappé dans une pièce en argent par la Monnaie royale, représente le monarque britannique dans sa robe de couronnement, portant sa couronne sur la tête et tenant dans ses mains les regalia. La fabrication de ce sceau marque la fin des derniers changements liés à son accession au trône britannique.
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Le roi Charles III détruit le Grand sceau de la reine Elizabeth lors d’un Conseil privé tenu secret
Durant plus de sept décennies, tous les documents officiels émanant du souverain britannique étaient scellés par un sceau représentant la reine Elizabeth II. Les sceaux sont apposés sur différents documents royaux, tels que les lettres patentes qui élèvent les citoyens au rang de pairs du royaume. Le sceau est alors un cachet de couleur vert foncé. Les cachets bleus sont habituellement utilisés pour sceller des documents en lien avec la famille royale, tandis que les sceaux écarlates sont utilisés pour les documents en lien avec des ecclésiastiques.

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Ce 6 mai 2025, au cours d’un Conseil privé, le roi Charles III, 76 ans, a reçu la matrice de son propre sceau. Les photos prises lors de cet événement tenu secret ont été partagées à la presse plusieurs jours après et les journalistes avaient interdiction de la divulguer avant le début de cette semaine, c’est dire les précautions prises autour de cet événement solennel, qui perpétue une tradition séculaire. Durant ce Conseil privé, le roi Charles III a validé son Grand sceau du Royaume qui a été frappé dans une pièce en argent par la Monnaie royale. Dans la foulée, le souverain a brisé le sceau de sa mère, la reine Elizabeth II. En réalité, Charles III a simplement ébréché le Grand sceau de sa mère afin de le garder dans les collections royales et éventuellement le prêter lors d’expositions.

« Dans la monarchie constitutionnelle actuelle, le souverain agit sur les conseils du gouvernement, mais le sceau reste un symbole important du rôle du souverain en tant que chef de l’État », explique le palais de Buckingham. C’est sous le règne d’Édouard le Confesseur, au 11e siècle, qu’une matrice métallique double face avec une image du souverain a été utilisée pour la première fois. On utilise de la cire pour fixer un ruban aux documents royaux. Le sceau remplace une signature et donc le souverain peut laisser une autre personne le faire à sa place.


Le roi Charles III a choisi une représentation classique, identique à celle de sa mère. Le roi apparaît sur une face assis sur un trône, et le revers représente les armoiries royales, conçues par l’artiste héraldique Timothy Noad. Le roi Charles III porte sa robe de couronnement et sa couronne. Il tient l’orbe crucigère dans une main et le sceptre dans l’autre.

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Le roi Charles III reçoit la matrice de son Grand sceau du Royaume
« À l’époque où peu de gens savaient lire ou écrire, le sceau constituait une expression picturale de l’approbation royale que tous pouvaient comprendre », ajoute Buckingham. Comme il n’existe qu’une seule matrice, on était également certains de l’authenticité des documents scellés puisqu’il était impossible de reproduire une matrice falsifiée qui soit identique à l’originale.

Durant le règne de 63 ans de la reine Victoria, il a fallu recréer plusieurs matrices car elles s’usaient au fil du temps et la définition des détails se perdait. Pour le long règne de la reine Elizabeth II, il a également fallu lui recréer une deuxième matrice en 2001. À la mort du souverain, son sceau continue à être utilisé jusqu’à ce que la matrice du souverain suivant soit créée, marquant une période de transition. Le communiqué de Buckingham indique donc que la création de cette matrice « marque l’étape finale de la transition officielle vers le règne de Sa Majesté ».
Environ une centaine de documents sont approuvés par un Grand sceau du Royaume chaque année. Une matrice différente est utilisée pour les documents concernant l’Écosse et ceux concernant l’Irlande du Nord, ainsi que dans l’ensemble des 14 autres royaumes du Commonwealth où il règne. Par exemple, en octobre dernier, le roi Charles III avait reçu en audience une délégation australienne qui en avait profité pour lui présenter la matrice de son sceau australien que la gouverneure générale pourra utiliser en son nom.