Les 13 et 14 janvier 2024, le roi Felipe VI d’Espagne était en voyage en Amérique centrale. Le roi Felipe a assisté, comme le veut la tradition, à la cérémonie d’investiture du nouveau président du Guatemala. Dans un climat politique tendu, Bernardo Arévalo a été investi chef d’État guatémaltèque ce dimanche.
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Le roi Felipe retourne au Guatemala, 28 ans après sa première cérémonie d’investiture présidentielle
Le roi Felipe VI assiste à toutes les cérémonies d’investiture des présidents d’Amérique latine. L’une des fonctions premières du souverain, selon la constitution espagnole, est la représentation de l’État à l’étranger. Une attention particulière est toujours accordée aux événements de la Communauté ibéro-américaine, avec laquelle l’Espagne garde un lien très fort. Depuis 1996, alors qu’il était encore prince des Asturies, il assiste à toutes les investitures ibéro-américaines. La première avait eu lieu au Guatemala.
Ce 13 janvier 2024, le roi Felipe VI a posé les pieds à Guatemala City, là où il avait représenté pour la toute première fois l’Espagne à l’étranger. Beaucoup de choses ont changé depuis lors. La passation de pouvoir présidentielle s’est déroulée ce week-end dans un climat tendu.
Après avoir été accueilli à l’aéroport international La Aurora par le ministre des Affaires étrangères et par l’ambassadeur d’Espagne en République du Guatemala, le roi Felipe a pris la direction de l’hôtel Comino Real, où il a rencontré pour la première fois le président élu, avant de prendre ses fonctions. C’est le social-démocrate Bernardo Arévalo, qui a été élu en août avec 61% des voix, sur la promesse de combattre la corruption. Bernardo Arévalo est le fils du président guatémaltèque Juan José Arévalo, qui fut chef d’État de 1945 à 1951. Le secrétaire d’État espagnol pour l’Amérique latine et les Caraïbes et le conseiller diplomatique de la Maison de Sa Majesté le Roi faisaient partie de la délégation qui a assisté à cette réunion.
Après la réunion avec le futur président, le roi Felipe a pris la direction de la résidence présidentielle, où il a retrouvé Alejandro Giammettei, le président sortant. Une fois de plus, une délégation espagnole et une délégation guatémaltèque assistaient à la réunion. Le président conservateur a terminé son mandat de quatre sur des accusations de corruption et un durcissement de l’autorité à l’encontre de ses détracteurs. L’après-midi du roi Felipe s’est terminé par une réception offerte aux chefs d’États et représentants d’États étrangers qui avaient fait le voyage. La réception était organisée au Palais national de la Culture.
La cérémonie d’investiture de Bernardo Arévalo a débuté avec neuf heures de retard
Le dimanche 14, Don Felipe a commencé la journée au siège de l’ambassade d’Espagne. José María Laviña, ambassadeur espagnol au Guatemala, dirigeait la visite. Le roi Felipe a pu saluer le personnel diplomatique. Le Guatemala a pris son indépendance de la République fédérale d’Amérique centrale en 1839, un pays lui-même formé peu de temps auparavant, en 1823, à la chute de l’Empire mexicain. Le Guatemala compte 17 millions d’habitants et a une superficie comparable à celle des Pays-Bas.
Le roi Felipe a dû patienter de longues heures ce dimanche, en raison de longs débats qui ont eu lieu au sein du parlement avant la cérémonie d’investiture, au Théâtre national. La séance a été interrompue, entraînant un retard de neuf heures sur le planning initial. La cérémonie a finalement eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi. En dehors du parlement, de violentes manifestations ont éclaté. Finalement, main gauche sur la Constitution et bras droit levé, Bernard Arévalo, a juré de servir le Guatemala.
Après la cérémonie, le roi Felipe a pu rencontrer, saluer et féliciter le nouveau chef d’État guatémaltèque, lors d’une réception privée. Le roi Felipe a immédiatement repris son vol de retour après la rencontre.