Les royautés à l’intronisation du pape Léon XIV

Ce 18 mai 2025 une célébration eucharistique était célébrée devant la basilique Saint-Pierre pour marquer solennellement le début du ministère pétrinien du pape Léon XIV. Des chefs d’État et hauts dignitaires du monde entier se sont rendus au Vatican pour assister à l’intronisation de l’ancien cardinal Robert Francis Prevost en tant que 267e chef de l’Église catholique et nouvel évêque de Rome. Parmi eux, le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique, le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, ou encore, la reine Máxima des Pays-Bas, le prince Albert II de Monaco, le grand-duc Henri et la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg.

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Intronisation du pape Léon XIV en présence de monarques du monde entier

Le 8 mai 2025, après un conclave express de seulement 24 heures, les votes des cardinaux du monde entier ont convergé vers un des leurs. Le cardinal américain Robert Francis Prevost, ancien missionnaire et évêque au Pérou, est apparu à la Loggia de la basilique Saint-Pierre quelques minutes après la traditionnelle proclamation « Habemus Papam ! » par le cardinal protodiacre. Celui qui fut nommé préfet du Dicastère pour les évêques par le pape François a alors prononcé ses premiers mots, en tant que pape Léon XIV.

Le pape Léon XIV arrive à la basilique en papamobile, quelques dizaines de minutes avant le début de la célébration
Les fidèles attendent le début de la célébration

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Ce 18 mai 2025, les chefs d’État du monde entier étaient déjà de retour sur le parvis de la place Saint-Pierre, près d’un mois après avoir assisté aux funérailles du pape François. Ce dimanche matin, les présidents, rois, reines, princes et autres dignitaires étaient installés côte à côte – dans le même ordre protocolaire qu’aux funérailles – pour assister à la célébration eucharistique du début du ministère pétrinien du pape Léon XIV. Cette célébration est appelée communément « intronisation », puisque Léon XIV accède symboliquement au trône de Saint-Pierre en siégeant physiquement sur le trône situé dans l’abside de l’archibasilique Saint-Jean de Latran à Rome.

Le roi Philippe et la reine Mathilde, en blanc, arrivent au Vatican. Les souverains rejoignent leur place avant le début de la cérémonie (Photo : Jacquelyn Martin/AP/SIPA)

Du côté des royautés, plusieurs monarques européens se sont rendus sur la place Saint-Pierre, moins d’un mois après leur dernière réunion pour assister aux funérailles du pape François. Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique, considérés historiquement comme des souverains catholiques, étaient présents à la cérémonie d’intronisation. La reine des Belges fait partie de la liste des reines catholiques qui peuvent user du privilège du blanc, soit porter une tenue blanche en présence du pape, au lieu de l’habituelle tenue noire obligatoire. Le roi Felipe VI et la reine Letizia, également considérés comme des souverains catholiques, étaient bien entendus présents à la cérémonie.

La reine Letizia use de son privilège du blanc pour assister à la cérémonie d’intronisation au bras du roi Felipe VI en uniforme militaire (Photo : Jacquelyn Martin/AP/SIPA)

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Le grand-duc Henri et la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg, qui avaient eu le plaisir d’accueillir le pape François dans leur pays en septembre dernier, juste avant que le souverain pontife ne rejoigne la Belgique, étaient présents ce dimanche. Il s’agit de la dernière cérémonie d’intronisation à laquelle le grand-duc Henri assiste, en tant que chef d’État, son abdication étant prévue pour le 3 octobre.

Le prince Albert II et la princesse Charlène de Monaco ne pouvaient manquer cet événement, tout comme le prince héréditaire Alois et la princesse héréditaire Sophie de Liechtenstein. La principauté de Monaco et la principauté de Liechtenstein sont les deux seuls pays européens à avoir le catholicisme inscrit comme religion d’État dans leur constitution. La princesse de Monaco, la grande-duchesse de Luxembourg et la reine d’Espagne sont les seules souveraines à pouvoir user du privilège du blanc comme la reine des Belges.

Le prince Albert II et la princesse Charlène, qui use de son privilège du blanc, arrivent au Vatican (Photo : Jacquelyn Martin/AP/SIPA)

Outre les souverains considérés comme catholiques, d’autres royautés non catholiques étaient présentes à la cérémonie d’intronisation. Notons que la reine Letizia, bien que considérée comme une reine catholique, était en réalité athée avant son mariage avec Felipe. Était également présente la reine Máxima des Pays-Bas. Les membres de la famille d’Orange-Nassau sont membres de l’Église réformée et sont donc calvinistes. Maxima, née en Argentine et éduquée dans la foi catholique, n’a pas dû abandonner sa religion lors de son mariage avec Willem-Alexander. La reine Máxima est toujours catholique.

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Les pays du monde entier étaient représentés sur la place Saint-Pierre ce dimanche. Toutefois, bon nombre de présidents et de rois ont préféré y envoyer un représentant, contrairement aux funérailles du pape François pour lesquelles les chefs d’État s’étaient déplacés en personne. Par exemple, le président américain Donald Trump était au Vatican il y a un mois mais ce dimanche, il était représenté par son vice-président J.D. Vance.

Du côté des royautés, ce sont les souverains protestants qui ont fait l’impasse sur la cérémonie. Si la Norvège était représentée par le couple héritier aux funérailles du pape François, il n’y avait aucun représentant royal norvégien à la cérémonie d’intronisation. Même chose du côté du Danemark, où la reine Mary représentait la Maison royale, tandis que son époux, le roi Frederik X était en visite au Japon. Pour l’intronisation de Léon XIV, aucun membre de la famille royale danoise n’était présent. Du côté scandinave, seule la princesse héritière Victoria de Suède était présente. Le Danemark, la Norvège et la Suède sont les trois monarchies scandinaves dont l’Église majoritaire est de confession luthérienne. Enfin, le Royaume-Uni était représenté par le prince Edward, duc d’Édimbourg, plus jeune frère du roi Charles III. Les monarques britanniques ne se rendent ni aux funérailles ni aux cérémonies de couronnement et d’intronisation de monarques étrangers. Aux funérailles du pape François en avril, le roi Charles III était représenté par son fils et héritier, le prince William. Le roi Abdallah II de Jordanie avait envoyé son cousin, le prince Ghazi, pour le représenter.

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Le 267e chef de l’Église catholique devient aussi l’évêque de Rome. Autrefois, les papes portaient aussi une tiare papale et la cérémonie d’inauguration prenait l’allure d’une cérémonie de couronnement, ceux-ci pouvant ceindre pour la première fois la tiare. Il existe plusieurs tiares papales, qui comprennent toute une triple couronne. Paul VI est le dernier pape à avoir ceint sa tiare lors de son inauguration en 1963, puis il ne l’a plus jamais portée. La constitution apostolique Romano pontifici eligendo, qui régit le processus d’élection et d’inauguration des papes, a été écrite par Paul VI en 1975 et celle-ci mentionne toujours le port de la tiare par les papes. Cependant, Paul VI a laissé le choix à ses successeurs d’en faire usage ou non. Tous ses successeurs y ont renoncé.

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Le début solennel du ministère pétrinien du pape Léon XIV

Avant de rejoindre le parvis de la basilique Saint-Pierre, le pape Léon XIV est descendu, avec les patriarches des Églises orientales, jusqu’au tombeau de saint Pierre. Il s’y est recueilli et l’a encensé, soulignant le lien étroit de l’évêque de Rome avec l’apôtre Pierre. Saint Pierre est considéré comme le premier vicaire du Christ. Il a été crucifié, la tête en bas, à cet emplacement, à Rome. Le pape Léon infuse l’encens dans l’encensoir et encense le « Trophœum » apostolique.

Le pape Léon XIV arrive devant l’entrée de la crypte vaticane et rejoint les patriarches orientaux
Le pape et les patriarches descendent dans la grotte
Le pape Léon et les patriarches orientaux se recueillent devant le tombeau de saint Pierre

Pendant ce temps, les diacres prennent le Pallium pastoral, l’Anneau du pêcheur et le Livre des Évangiles et les portent ensemble en procession. Le Saint-Père remonte à la Basilique et rejoint la procession.

Sortie du pape en procession sur la place Saint-Pierre où est célébrée la cérémonie

La célébration débute alors, pour les représentants officiels et les fidèles amassés sur la place Saint-Pierre, par les versets 18 et 19 du chapitre 16 de l’Évangile selon Matthieu : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

La foule et les délégations officielles rassemblées sur la place Saint-Pierre

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Le pape Léon XIV asperge la foule d’eau bénite

L’hymne Laudes Regiæ ouvre cette cérémonie. L’hymne débute par les exclamations « Christus vincit! Christus regnat! Christus imperat! » et comprend des louanges en nommant le nouveau pape, suivi d’une longue liste de saints du 8e siècle. Le nouveau pape prend ensuite la parole en italien pour l’aspersion d’eau bénite. « En ce jour fait par le Seigneur, nous renouvelons la mémoire de notre Baptême par le signe de cette eau dont nous serons aspergés. Que le Seigneur nous renouvelle intérieurement pour être toujours fidèles à l’Esprit Saint qui nous a été donné en don.» 

Le pape Léon XIV bénit l’eau

Après une prière en silence, le Saint-Père reprend en latin, cette fois-ci : « Seigneur Dieu tout-puissant, écoute avec bonté les prières de ton peuple. Conscients de l’œuvre merveilleuse de notre création et de l’œuvre encore plus merveilleuse de notre salut, nous te prions de bénir cette eau. Tu l’as créée pour donner de la fertilité à la terre et offrir soulagement et fraîcheur à nos corps. Tu as fait de ce don de la création un signe de ta miséricorde : par l’eau de la mer Rouge tu as libéré ton peuple de l’esclavage et dans le désert tu as étanché sa soif avec l’eau du rocher. Avec l’image de l’eau vive, les prophètes ont annoncé la nouvelle alliance que tu voulais offrir aux hommes. Enfin, avec l’eau sanctifiée par le Christ dans le Jourdain, tu as renouvelé notre humanité pécheresse dans le bain baptismal. Ravive en nous, Seigneur, dans le signe de cette eau bénite, le souvenir de notre Baptême, et accorde-nous d’être unis dans la joie à nos frères qui ont été baptisés dans la Pâque du Christ Seigneur. Par le Christ notre Seigneur ». Après ces mots, le pape asperge l’assemblée d’eau bénite. Le chant Vidi Aquam retenti, suivi d’un Gloria.

Aspersion d’eau bénite rappelant le baptême des chrétiens
Le chant Vidi Aquam, d’après des versets du Livre d’Ezéchiel chapitre 47

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La Collecte et les deux premières lectures

Le pape prononce la Collecte en latin. La collecte, aussi appelée prière d’ouverture, est la première des trois oraisons de la messe. « Prions. Ô Dieu, qui, dans le dessein de ta sagesse, as édifié ton Église sur le roc de Pierre, chef du collège apostolique, regarde avec bienveillance ton serviteur : toi qui m’as choisi comme successeur de Pierre, accorde-moi de rendre visibles à ton peuple le principe et le fondement de l’unité dans la foi et de la communion dans la charité. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, pour des siècles et des siècles », a récité le pape.

La première lecture de l’Évangile s’est faite en espagnol, en hommage à la carrière menée par le nouveau pape au Pérou. Robert Francis Prevost a été évêque de Chiclayo de 2015 à 2023 et a été naturalisé péruvien. La lecture comprenait quatre verset du chapitre 4 des Actes des Apôtres : « Alors Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : Chefs du peuple, et anciens d’Israël, puisque nous sommes interrogés aujourd’hui sur un bienfait accordé à un homme malade, afin que nous disions comment il a été guéri,sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous. Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Psaume 117 avant la deuxième lecture

Un psaume est chanté avant la deuxième lecture. Cette lecture est faite en anglais et il s’agit de plusieurs versets du chapitre 5 du Premier épître de Saint-Pierre : « J’exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ, et qui prendrai part avec eux â la gloire qui doit être manifestée : paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré; non dans un intérêt sordide, mais par dévouement; non en dominateurs des Églises, mais en devenant les modèles du troupeau. Et quand le Prince des pasteurs paraîtra, vous recevrez la couronne de gloire, qui ne se flétrit jamais. […] « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ, après quelques souffrances, achèvera lui-même son oeuvre, voua affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles! Amen ».

Lecture de l’Évangile en latin et en grec

Après les acclamations « Alleluia » chantées, vient la lecture de l’Évangile selon Saint-Jean (21, 15-19), en latin : « Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois: M’aimes-tu ? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis-moi ».

Un diacre grec poursuit la célébration, démontrant la volonté d’inclure toutes les branches reconnaissant la souveraineté du pape. Le grec est aussi la langue originale de l’Évangile. Le diacre déclare : « Sagesse ! Debout ! Écoutons le Saint Évangile ». Ce à quoi, le pape répond en grec : « Que la paix soit avec vous et avec votre Esprit ». Le diacre répète en grec et dans son rite, le même Évangile (Jean 21, 15-19) précédemment prononcé en latin.

Imposition du pallium et consignation de l’anneau papal

Le pallium est une sorte d’écharpe en laine que le pape porte sur ses épaules, symbolisant la brebis perdue. Le pasteur porte ainsi sur ses épaules toutes les brebis égarées pour les mener au cœur de l’Église, au sein du peuple de Dieu. Les croix rouges tracées sur le pallium symbolisent les plaies du Christ Ressuscité.

Le cardinal Mamberti, représentant l’Europe, prononce alors une imposition en latin, avant d’imposer le pallium et de le poser sur les épaules du nouveau pape. « Que le Dieu de la paix, qui a ressuscité des morts le grand Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus-Christ, vous donne lui-même le Pallium tiré de la Confession de l’Apôtre Pierre. Le Bon Pasteur lui a commandé de paître ses agneaux et ses brebis, et aujourd’hui vous succédez à Pierre dans l’épiscopat de cette Église qu’il a amenée à la foi avec l’apôtre Paul. Que l’Esprit de Vérité, qui procède du Père, donne abondamment inspiration et discernement à votre ministère pour confirmer les frères dans l’unité de la foi. »

Le cardinal Ambongo, représentant l’Afrique, a prononcé une prière demandant l’assistance de Dieu pour aider le pape dans sa tâche. « Prions. Ô Dieu, qui ne déçois pas ceux qui t’invoquent avec un cœur droit et fidèle, écoute les supplications de ton Église : à ton serviteur, notre Pape Léon, que tu as placé à la tête du ministère apostolique, par notre humble service, accorde ta Bénédiction et fortifie-le par le Don de ton Esprit afin que son haut ministère corresponde à la grandeur du charisme que vous lui avez conféré. Par le Christ notre Seigneur. »

Le cardinal Tagle, représentant l’Asie, s’adresse ensuite au Saint-Père au moment de consigner son anneau papal. « Très Saint-Père que le Christ lui-même, Fils du Dieu vivant, Pasteur et Évêque de nos âmes, qui a bâti son Église sur un roc, vous donne l’Anneau, le sceau de Pierre le Pêcheur qui a vécu son espérance sur la mer de Tibériade et à qui le Seigneur Jésus a confié les clés du Royaume des Cieux. Aujourd’hui, vous succédez au bienheureux apôtre Pierre dans l’épiscopat de cette Église qui préside à la communion de l’unité selon l’enseignement du bienheureux apôtre Paul. Que l’Esprit d’amour répandu dans nos cœurs vous remplisse de force et de douceur pour garder par votre ministère les croyants en Christ dans l’unité de la communion ».

Le pape bénit en silence le Livre des Évangiles et le peuple de Dieu lui prête obéissance. Le rite d’obéissance est pratiqué symboliquement par douze représentants de toutes les catégories du peuple de Dieu, se terminant par les versets de Matthieu : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

L’homélie du pape Léon XIV

Après l’homélie du pape, le credo est chanté en latin avant la prière universelle récitée en plusieurs langues. Dans chaque langue, une prière est faite pour le Saint-Père. Les langues sont le portugais, le français, l’arabe, le polonais et le chinois. La célébration se poursuit avec la prière de l’Eucharistie et les rites de la communion. Le rite de la communion débute avec le Notre-Père en latin.

Le Notre-Père en latin psalmodié par le pape Léon XIV en chœur avec l’assemblée

Après la communion et la prière personnelle, le nouveau pape déclare : « Prions. Seigneur, qui nous as accueillis à ta table, par l’efficacité de ce sacrement, confirme dans l’unité et dans l’amour la sainte Église, avec moi, ton serviteur, à qui tu as confié le ministère pétrinien, afin qu’ensemble, troupeau et pasteur, nous puissions marcher avec confiance sur la voie du salut. Par le Christ notre Seigneur. »

La célébration se termine par une allocution de conclusion puis le chant marial Regina Caeli : « Réjouis-toi, Reine du ciel, alléluia, car celui que tu as mérité de porter, alléluia, est ressuscité comme il l’avait annoncé, alléluia ; prie Dieu pour nous, alléluia ». Après une ultime bénédiction solennelle, « la messe est dite. Rendons grâce à Dieu ».

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Nicolas Fontaine

Rédacteur en chef

Nicolas Fontaine a été concepteur-rédacteur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l'actualité des familles royales, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. nicolas@histoiresroyales.fr