Le prince Rahim al-Hussaini était convié au palais de l’Élysée ce vendredi 11 juillet. Le président Macron a rencontré et a déjeuné avec le nouvel Aga Khan, à la tête des 11 Ismaéliens depuis février dernier. Cette rencontre a abouti à la signature d’accords de coopération entre la fondation de l’Aga Khan et la France, concernant notamment l’aide à la reconstruction de Mayotte.
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Le président Emmanuel Macron déjeune avec le nouvel Aga Khan à l’Élysée
L’Aga Khan IV, philanthrope à la fortune colossale, est décédé en février dernier à 88 ans. Le prince Karim al-Hussaini était un homme apprécié de tous, à l’influence considérable. Le prince, chef spirituel et homme d’affaires avait développé sa fondation, le Réseau Aga Khan de développement (AKDN), qui coordonne les activités de plus de 200 agences et institutions, employant environ 80 000 salariés, dont la majorité est basée dans les pays en développement. Son fils, le prince Rahim, lui a succédé à sa mort et c’est à lui que revient la tâche de guider les Ismaéliens et de poursuivre son engagement humanitaire.
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Ce 11 juillet 2025, le prince Rahim, devenu l’Aga Khan V après avoir succédé à son père, était invité à rencontrer le président Emmanuel Macron au palais de l’Élysée. La Croix souligne que ce déplacement est le premier voyage officiel à l’étranger qu’effectue l’Aga Khan V depuis son accession à la tête de l’imamat nizârite, ce qui prouve son intérêt pour l’Hexagone. L’arrivée du prince et la salutation des deux hommes sur le perron de l’Élysée ont été filmées comme il est de coutume lorsque le président reçoit un invité. Après un déjeuner, différents accords ont été signés entre la France et la fondation AKDN. La fondation de l’Aga Khan va soutenir la France dans la reconstruction de Mayotte et va participer au plan de stabilisation de la Syrie. L’accord prévoit la mobilisation conjointe de 100 millions d’euros pour Mayotte et sa région, précise un communiqué de l’Imamat.
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Le prince Aga Khan V coopère à la renconstruction de Mayotte et à la stabilisation de la situation en Syrie
Comme son père avait reçu la protection et la reconnaissance de ses titres de la part d’Elizabeth II, le prince Rahim a également obtenu la reconnaissance de la part du roi Charles III. Le roi Charles III a pris la décision d’accorder le prédicat d’Altesse au prince Rahim Aga Khan, qui est le 50e imam nizârite. L’imamat des Ismaéliens nizârites est assuré par une chaîne continue depuis que le prophète Muhammad a désigné son gendre et cousin, Ali ibn Ali Talib comme « imam », soit son successeur temporel et spirituel. Les imams suivants sont les descendants d’Ali. Les imams se sont succédé de père en fils au fil des siècles jusqu’à aujourd’hui, excepté le 49e imam qui fut le petit-fils du 48e imam.
Quant au titre d’Aga Khan, il a été donné pour la première fois au 46e imam, en 1808. Ce titre, accordé par le chah d’Iran Fath Ali Shah Qadjar, est composé de deux mots d’origines ottomanes et mongoles dont l’équivalent pourrait être « grand seigneur ». Le premier Aga Khan n’était autre que le gendre du chah Fath Ali Shah Qadjar. L’imam avait en effet épousé la princesse Sarvi Jahan Khanum, la fille du chah. Par conséquent, leurs descendants, dont l’Aga Khan V, sont aussi des descendants des chahs d’Iran de la dynastie Qadjar. La dynastie a régné sur l’Iran jusqu’en 1925, jusqu’à l’installation de la dynastie Pahlavi.
Le prince Rahim Al Husseini Aga Khan est né en 1971 à Genève. Il est le premier fils de l’Aga Khan IV et de sa première épouse, Sarah Croker Poole, connue comme la princesse Salimah durant son mariage. Son père a divorcé, a eu d’autres épouses et enfants. Quant au prince Rahim, après avoir fait de hautes études dans deux universités américaines puis en Espagne, il a rejoint la fondation de son père. En 2013, le prince Rahim a épousé le mannequin américain Kendra Spears, au château de Bellerive, à Genève. Le prince Rahim et la princesse Salwa (nom de mariage de Kendra) ont eu deux fils, le prince Irfan (2014) et le prince Sinan (2017). Le couple a divorcé en 2022.
Le partenariat entre la France et l’AKDN en Syrie vise à répondre aux besoins immédiats de la population en matière de santé, d’éducation ou d’énergie ainsi qu’à la restauration du patrimoine après 14 ans de guerre civile. Il y a près de 200 000 Ismaéliens qui vivent dans ce pays. L’aide qu’apportera l’AKDN à Mayotte permettra de reconstruire le département français qui a été ravagé par l’ouragan de décembre 2024. « L’accord recouvre des domaines tels que la protection de l’environnement, l’agriculture ou la gestion de l’eau et des déchets », précise Le Figaro. Cet accord couvre aussi un soutien au développement de plusieurs pays ayant un accès l’océan Indien dont Madagascar, le Mozambique et la Tanzanie.
