Le roi Abdallah II de Jordanie a convié au palais Al Husseiniya les représentants des rites chrétiens de son pays à l’approche de Noël. Le prince héritier Hussein et le prince Ghazi étaient également présents lors de cet événement auquel participaient également des chefs musulmans de Jérusalem et de Jordanie.
Lire aussi : La reine Rania auprès des Sœurs du Rosaire avant Noël
Le roi Abdallah II réunit les chrétiens de Palestine et des pays voisins pour Noël
Le roi Abdallah II de Jordanie a souhaité une bonne année à tous les chefs religieux de son pays, en les conviant à une réception au palais Husseiniya, ce mardi 17 décembre 2024. L’événement mettant particulièrement en avant la compassion du souverain hachémite à l’égard des chrétiens d’Orient. La veille, c’est son épouse, la reine Rania, qui avait souhaité un joyeux Noël aux Sœurs du Rosaire, une congrégation de sœurs catholiques d’Amman.
L’islam est la religion d’État en Jordanie. On estime à plus de 90% de la population musulmane. Entre 6 et 8% de la population est chrétienne, principalement orthodoxe avec quelques protestants et catholiques latins. La Jordanie est chargée de sécuriser les sites saints chrétiens et musulmans de Jérusalem et sa position géopolitique lui confère un rôle de protecteur à l’égard des chrétiens de la région, en particulier en Cisjordanie, en Syrie et en Irak.
Lire aussi : Le roi Charles III assiste exceptionnellement à une célébration catholique en soutien aux chrétiens d’Irak
Les catholiques d’Orient suivent principalement cinq rites liturgiques. Le rite romain, tel que pratiqué par la majorité des catholiques dans le monde, dépend du patriarcat latin de Jérusalem. Les quatre autres rites sont des rites orientaux qui dépendent de quatre Églises catholiques orientales : le rite melkite, le rite chaldéen, le rite arménien et le rite syriaque.
Le roi Abdallah II était accompagné de son fils aîné, le prince héritier Hussein, et de son cousin, le prince Ghazi, pour souhaiter un joyeux Noël aux chrétiens de son pays et des pays frontaliers. Lors de cet événement, le roi Abdallah a réaffirmé l’engagement de la Jordanie envers les droits des Palestiniens et a souligné le rôle de son pays dans la protection des lieux saints de Jérusalem ainsi que pour la restauration du Dôme du Rocher.
Le patriarche Théophile III de Jérusalem a pris la parole pour « souligner l’importance de la tutelle hachémite dans la protection du droit des chrétiens à accéder aux lieux saints de Jérusalem », rapporte la Cour royale. Le patriarche Théophile est le chef de l’Église orthodoxe de Jérusalem, soit la juridiction canonique autocéphale de l’Église orthodoxe en Israël, en Palestine, au nord de l’Égypte et en Jordanie. Le cardinal catholique Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, était représenté par son vicaire pour la Jordanie, le père Jihad Shweihat. Le patriarcat latin de Jérusalem est la juridiction canonique de l’Église catholique romaine au Proche-et-Moyen-Orient.
L’Église anglicane était représentée par l’archevêque de l’Église épiscopale anglicane de Jérusalem, Hussam Na’om. Le cheikh Mohammad Azzam Al Khatib, directeur des affaires de la mosquée de Jérusalem était également présent à l’événement. Tous les dirigeants politiques et religieux présents ont eu un mot concernant le danger du courant du Sionisme chrétien. Le patriarche Théophile III a, par exemple, déclaré que le Sionisme chrétien est « un mouvement étranger en Terre Sainte qui cherche à déformer le message biblique en justifiant l’occupation illégale d’une manière qui menace les cultures religieuses et l’héritage antique du christianisme ». L’archevêque anglican a, pour sa part, « souligné que les livres sacrés, y compris la Bible, sont très éloignés des interprétations erronées utilisées par ces groupes. ».