Le roi Felipe VI est arrivé ce 26 janvier 2022 au Honduras pour assister à l’investiture de la présidente Xioma Castro de Zelaya, élue en novembre 2021. L’investiture de l’ancienne Première dame en tant que présidente a lieu dans un climat tendu, alors que deux factions de son parti ont proclamé chacun un président du parlement.
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Le roi d’Espagne arrive au Honduras pour assister à l’investiture de la nouvelle présidente
Il est de coutume que le roi d’Espagne assiste à l’installation des présidents ibéro-américains. Felipe assume cette tâche depuis 1996, alors qu’il était encore prince des Asturies. Le roi Felipe VI est le président de l’Organisation des États ibéro-américains pour l’éducation, la science et la culture (OEI), un organisme international qui regroupe 23 États hispanophones et lusophones. C’est à ce titre qu’il est de tradition que le souverain assiste aux investitures des présidents sud-américains.
Ce 27 janvier, le roi Felipe doit assister à Tegucigualpa, à l’investiture de Xioma Castro, épouse l’ancien président hondurien Manuel Zelaya. Élue démocratiquement en novembre 2021, la passation de pouvoir entre elle et Juan Orlando Hernández se déroulera en présence du roi Felipe VI.
Le roi Felipe a passé deux jours à Porto Rico, où il assistait aux célébrations organisées en marge du 500e anniversaire de la fondation de la ville de San Juan. De là, il a pris un avion pour rejoindre le Honduras, où il a atterri à midi, ce 26 janvier. Il s’agit de la première visite de Felipe au Honduras depuis qu’il est Roi. Juste avant de monter sur le trône, en 2014, il avait assisté l’investiture de Juan Orlando Hernández. Deux ans auparavant, il s’était rendu au Honduras pour visiter le pays.
El Rey viaja a la República de Honduras, para asistir a la ceremonia del Traspaso de Mando Presidencial del presidente Juan Orlando Hernández a la presidenta electa de Honduras, Xiomara Castro.
— Casa de S.M. el Rey (@CasaReal) January 26, 2022
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À son arrivée sur la base militaire Soto Cano de l’aéroport de Palmerola, le roi Felipe a été reçu par l’ambassadeur d’Espagne au Honduras, Guillermo Kirkpatrick, le secrétaire aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale, Lisandro Rosales, plusieurs membres de la commission en charge de la transition présidentielle et les fils de la future présidente. Après le traditionnel passage en revue des troupes et l’exécution des deux hymnes nationaux, espagnol et hondurien, le roi a été conduit au palais José Cecilio del Valle, résidence officielle du président.
Le roi Felipe a été reçu en audience par le président de la République du Honduras, Juan Orlando Hernández, en présence des délégations des deux pays. Après la réunion, le roi Felipe a changé de bâtiment, pour rejoindre Xiomara Castro, la présidente élue qui prendra ses fonctions le lendemain.
La première journée au Honduras s’est terminée par la traditionnelle rencontre du roi avec des membres de la communauté d’Espagnols expatriés au Honduras. La rencontre a eu lieu à l’ambassade d’Espagne au Honduras.
Para culminar la primera jornada del viaje a Honduras, el Rey ha mantenido un encuentro con una representación de la colectividad española residente en el país.
— Casa de S.M. el Rey (@CasaReal) January 27, 2022
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Xiamo Castro, du Parti Libertad y Refundación (Libre), a été élue lors des élections générales du 28 novembre 2021. Le pays traverse une grave crise, alors deux parlements sont en train de se former, autour de deux candidats qui prétendent être les présidents du parlement. Luis Redondo, élu président d’un de ces parlements, bénéficie du soutien de la future présidente Xiamo Castro, qui l’a invité à prêter serment après sa propre prestation de serment. L’autre prétendant à la présidence du parlement est Jorge Calix, qui « a ainsi été désigné président du Congrès par 79 députés, réunis à l’appel du bureau provisoire dans un club privé à 30 kilomètres de la capitale, Tegucigalpa, par crainte de violences au Parlement », écrit Le Monde. Le journal rappelle par ailleurs que l’ancien président hondurien part par la petite porte, dont le gouvernement sortant est « soupçonné de liens avec le trafic de drogue et le crime organisé.»