En 2013, Delphine Boël avait introduit sa première demande de contestation de paternité de Jacques Boël devant la justice. La contestation de paternité avait pour but de pouvoir ensuite engager une procédure de reconnaissance de paternité du roi Albert II, 85 ans. L’artiste bruxelloise veut prouver depuis des années que son père biologique n’est autre que l’ancien roi des Belges. Après de nombreuses procédures judiciaires, les choses se précisent. Fin du mois, le 29 novembre prochain, le pourvoi en cassation du roi Albert II contre deux arrêts de la cour d’appel de Bruxelles sera examiné.
Le combat de Delphine Boël prendra-t-il fin ?
Jacques Boël père légal de Delphine Boël, 51 ans, avait accepté le désaveu de sa fille, renonçant à sa paternité. Désormais sans père, Delphine Boël continue son combat devant la justice, pour que celui qu’elle considère comme son père biologique la reconnaisse. Le roi Albert II, qui aurait eu une relation sentimentale extraconjugale avec Sybille de Selys Longchamps, la mère de Delphine, mène quant à lui les batailles inverses, tentant de faire annuler chacune des décisions de justice.
Le roi se pourvoit en cassation contre deux décisions de la cour d’appel de Bruxelles
En octobre 2018, lorsque la justice a accepté le désaveu de paternité de Delphine Boël, la cour d’appel de Bruxelles a également exigé au roi Albert II, quelques mois plus tard, de se soumettre à un test ADN. En février 2019, les avocats du roi ont fait savoir qu’ils faisaient appel de cette décision. Entretemps, en mai dernier, la cour d’appel exige un test ADN immédiat, sous peine d’écoper d’astreintes importantes par jour de retard. Le roi a finalement accepté de se soumettre au test ADN, sachant que les résultats resteront sous scellés, tant qu’ils ne seront pas utilisés à des fins de justice.
La Cour de cassation jugera le pourvoi du roi, le 29 novembre prochain. À l’issue de cette audience, on saura si la justice accepte de poursuivre le combat de Delphine Boël, en le jugeant recevable ou si les décisions judiciaires seront reconnues invalides, comme le souhaite le roi. Si le roi gagne en cassation, son test ADN sera considéré comme irrecevable et ne pourra pas être utilisé. Si les décisions de la cour d’appel de Bruxelles sont jugées comme recevables, Delphine Boël aura la possibilité d’engager de nouvelles procédures en vue d’utiliser le test ADN.