La comtesse Stephanie Bruges-von Pfuel, maire de la ville bavaroise de Tüßling jusqu’en 2020, voulait depuis 2019 affronter le regard de l’homme qui a tué son fils. Charly Bagusat est décédé à 26 ans en traversant la route à Berlin. Co-plaignante dans l’affaire, la comtesse a assisté au procès du chauffard la semaine dernière à Berlin. Le verdict a été rendu pour le plus grand soulagement de Stephanie.
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Procès de l’homme qui a renversé Charly Bagusat
Il y a quelques semaines, la comtesse Stephanie von Pfuel déclarait vouloir regarder dans les yeux le chauffard qui a tué son fils. En reconstruction depuis la mort de son fils de 26 ans, Karl “Charly” Bagusat, la comtesse est une femme battante. C’est pourtant une maman très fragile qui est arrivée au tribunal de district de Tiergarte, dans la capitale allemande, accompagnée par l’une de ses filles. La comtesse avait déclaré récemment à Gala, qu’elle aurait du mal à comprendre que l’homme s’en sorte avec une peine avec sursis.
Le 20 mars 2019, Karl Bagusat s’est fait renverser par une Mercedes à Berlin. L’impact l’a projeté sur la voie inverse, d’où venait un camion en sens opposé, qui n’a pas pu freiner. Après plusieurs jours à l’hôpital dans le coma, souffrant de graves blessures internes, le jeune homme est décédé. Le conducteur de la Mercedes, 25 ans, roulait à 82 km/h dans une zone limitée à 50 ans. Le chauffard risquait 5 ans de prison pour homicide involontaire.
Le procès éprouvant et le verdict approprié
Dès le début du procès, l’accusé a expliqué qu’il était «stressé» ce jour-là. Il a précisé qu’il n’était pas un amateur de vitesse et que ce n’était pas dans ces habitudes, il roulait «juste trop vite» au moment des faits. «Je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé», rapporte Donaukurier. Il prétend avoir été lui-même «aveuglé par le trafic venant en sens inverse». Il n’a pas pu empêcher la collision. Depuis l’accident il n’est «plus la même personne» et il suit une thérapie.
Le tribunal de district de Tiergarten a rendu son verdict dans la foulée du procès. Le tribunal a reconnu l’accusé coupable d’homicide par négligence. Il a été condamné à six mois de probation. Il est également censé faire 100 heures de service communautaire. Selon Stern, la mère de la victime a trouvé le «verdict approprié».
Qui est la comtesse Stephanie von Pfuel ?
La comtesse Stephanie est née Stephanie Michel von Tüßling en 1961. Elle est la fille du tristement célèbre Sturmbannführer SS, le baron Karl Michel von Tüßling, qui fut un haut fonctionnaire du parti nazi. Après la guerre, il deviendra un grand propriétaire de forêts. Sa fille Stephanie est devenue à son tour l’unique héritière des forêts ainsi que du château de Tüßling datant du 16e siècle. La famille Michel est une ancienne famille marchande bavaroise, dont plusieurs branches se sont distinguées et ont été récompensées par un titre de noblesse. C’est le grand-père de Stéphanie, Alfred, qui reçut en 1905 le titre de baron de Tüßling, en référence à sa ville de résidence.
Stephanie Michel von Tüßling a épousé en 1983 le comte Benedikt Batthyány, petit-fils du prince Ladislaus Batthyány-Strattmann, issu de la noblesse hongroise. En 1998, elle se remarie avec l’homme d’affaires munichois Bernd-Harald Bagusat. Ils auront quatre enfants. L’une de leurs filles, Amelie Bagusat, âgée de seulement 7 ans est gravement blessée dans un accident de la route à Tüßling, rappelle Merkur. Stephanie publiera en 2007 son autobiographie dans laquelle elle écrit en détail la douloureuse période qui a suivi l’accident de sa fille. Son fils ainé, Charly est victime d’un accident mortel en 2019. Charly était un jeune entrepreneur, qui avait co-fondé avec Cecil von Croÿ la plateforme PrintPeter, d’aide à l’impression de cours pour les étudiants. L’entreprise a aujourd’hui bien grandi et a été rebaptisée Charly, en mémoire à son défunt fondateur.
En 1999, Stephanie a épousé le comte Christian de Bruges-Pfuel, issu d’une ancienne famille du margraviat de Brandebourg. Ils auront deux enfants, avant de divorcer en 2006. Selon RP, en 2019, son ex-compagnon, Hendrik te Neues, avec qui elle a vécu 8 ans après son divorce s’est suicidé. Depuis 2018, la comtesse Stephanie, qui fait usage du nom de son dernier époux, est en couple avec le violoniste Edmond Fokker van Crayestein. Elle s’occupe de la gestion des forêts de sa famille et a été maire de Tüßling, le fief de la baronnie familiale bavaroise, de mai 2014 à avril 2020. Elle a également animé une émission de déco sur ZDF en 2011 et 2012, et s’implique dans les missions de SOS Villages d’enfants.