En juin dernier, un Norvégien d’une trentaine d’années avait été acquitté par un tribunal de première instance, jugé pour avoir envoyé des menaces de mort à différentes personnes, dont un chef de la police locale et le roi Harald V. Le parquet avait fait appel. La Cour d’appel a condamné l’homme à des soins psychiatriques médico-légaux.
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Un homme menace le roi Harald dans un e-mail
Le 23 mars 2021, le secrétariat de la Cour royale de Norvège recevait un e-mail inquiétant. Cet courrier électronique était envoyé par un homme originaire du comté d’Østfold, à l’est du pays. «Je veux tuer autant de personnes que possible et un peu plus encore. Et enfin. Le roi a prononcé son dernier discours. Oui, ce sera sacrément sadique et barbare». Le 17 mai, l’homme a été inculpé pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre du roi Harald, 84 ans, mais aussi à l’encontre d’autres personnes, notamment des enfants, des membres de sa propre famille ou encore un chef de la police locale.
En juin dernier, un tribunal de district avait pris en considération le passé et le profil psychologique de l’accusé. Il avait un lourd passé toxicologique et il était normalement dans l’obligation de suivre un traitement médicamenteux. Le tribunal avait jugé que l’homme manquait alors de jugement lorsqu’il ne prenait pas son traitement. Pour cette raison, le tribunal ne l’avait pas sanctionné, jugeant que les menaces manquaient de «réalisme significatif», autrement dit, la Cour estimait qu’il ne passerait pas à l’acte.
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La Cour d’appel le condamne malgré ses problèmes psychiatriques
Le parquet avait fait appel à cette décision. La Cour d’appel a rendu un verdict différent de celui du tribunal de première instance. Le 26 novembre 2021, comme le rapporte Dagbladet, l’homme a été condamné à des soins de santé mentale obligatoires. la Cour d’appel a été unanime dans son jugement.
«Bien que les e-mails envoyés au Palais sont rédigés d’une manière qui suggère que l’expéditeur puisse être atteint d’une maladie mentale, rien n’indique que la menace n’est pas sérieuse. Le fait qu’une personne puisse être atteinte d’une maladie mentale ne garantit pas que l’action ne sera pas exécutée», a souligné le président de la Cour d’appel dans son jugement.