Le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, ancien participant du célèbre concours de musique de Sanremo, a donné son avis quant à la décision d’organiser le festival cette année, à condition que celui-ci se déroule sans public. Selon le fils de l’héritier au trône d’Italie, il est impensable que les artistes se produisent sans public.
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Le prince de Venise inquiet pour l’avenir de la culture
« Un chanteur a besoin d’un public », s’exclame le prince Emmanuel-Philibert de Savoie. Cette année, pour la 71e édition du Festival de musique Sanremo, il est question de l’organiser sans public, afin d’endiguer la propagation du coronavirus. Il semblerait qu’Amadeus et Fiorello dirigent les festivités, seuls, accompagnés des artistes au fameux Teatro Ariston, avec pour seul public les téléspectateurs de la RAI.
« Un présentateur comme Fiorello, qui compte beaucoup sur le public pour ses blagues, a besoin du public. Nous voulons tous être respectueux et politiquement corrects, mais c’est ridicule car ce n’est pas ainsi que l’on combattra le virus », continue le prince de Venise dans Adnkronos. En 2010, Emmanuel-Philibert de Savoie avait lui-même participé au concours en 2010, présentant la chanson Italia Amore Mio.
« Sanremo doit continuer, l’industrie de la musique doit continue », est persuadé l’époux de Clotilde Courau. Cependant, il est certain que « le seul moyen de ne pas laisser le virus voyager est d’adopter toutes les mesures de sécurité nécessaires ». Par contre, l’idée de voir la culture souffrir préoccupe beaucoup Emmanuel-Philibert. « Je trouve que ce qui se passe est bien dommage. Des salles fermées, des spectacles annulés. Le cinéma et la culture meurt. Le processus avait déjà commencé avec les plateformes numériques, maintenant c’est le paroxysme ».
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« C’est une aberration, la culture est fondamentale », explique le prince de Venise qui parle d’injustice, en pointant du doigt le fait que « les métros, trains et avions fonctionnent (…) Selon eux, le virus ne va pas là ? (…) Nous sommes tous des adultes, nous n’avons pas besoin des diktats de la politique. Nous devons relancer la culture, car un pays n’avance pas sans culture ».
Non sans humour, lorsque le journaliste demande à Emmanuel-Philibert de Savoie s’il compte reparticiper au concours, il répond : « Je me suis beaucoup amusé à Sanremo, c’était une expérience merveilleuse, j’ai terminé deuxième avec une chanson dont j’ai écrit les paroles et Pupo la musique, mais nous sommes allés faire une émission de télé. Mais pour moi, sans public ça aurait été fantastique, j’aurais été moins hué ».