Le procureur avait demandé 24 heures de travaux d’intérêt général à l’encontre d’un surveillant en chef accusé d’avoir dormi pendant son service, alors qu’il devait surveiller le château de Drakensteyn, où vit la princesse Beatrix, ancienne reine des Pays-Bas. Le juge a estimé que les preuves étaient trop faibles pour le condamner.
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L’assoupissement du chef surveillant a-t-il mis en danger la princesse Beatrix ?
La princesse Beatrix, 83 ans, a-t-elle été en danger à cause de la négligence d’un surveillant ? C’est la question à laquelle on ne peut pas vraiment répondre. Aucune enquête n’a été réalisée, permettant d’évaluer réellement le danger encouru par l’ancienne reine des Pays-Bas, alors qu’un de ses surveillants s’était assoupi au château de Drakensteyn. Cette enquête trop partielle a poussé le juge de la police militaire d’Arnhem d’acquitter le surveillant, contrairement à la demande de peine du procureur.
Le juge s’est montré prudent, comprenant que de nombreuses rumeurs sont à l’origine de cette accusation à l’encontre de ce chef surveillant de 43 ans. «Il n’a pas été prouvé que vous dormiez», a déclaré le juge. «Que vous ayez dormi plus longtemps ou plus souvent est une rumeur qui a circulé, mais cette rumeur n’a pas été prouvée par l’enquête», des propos relayés par RTL Nieuws.
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L’accusé dément s’être endormi
Le chef surveillant est accusé d’avoir dormi pendant son service en octobre dernier. Plusieurs témoins affirment l’avoir vu endormi sur un canapé, les yeux fermés, son gilet anti-couteau à côté de lui et la lumière éteinte. Certaines versions diffèrent légèrement, comme celle indiquant qu’il ronflait. Selon son avocat, il n’y a pas eu de flagrant délit, il n’y avait aucun danger pour la princesse Beatrix et les rumeurs ne sont que des rumeurs.
«Mais je n’ai pas dormi», a déclaré l’accusé durant son procès. «J’ai pris un moment de repos parce que je n’étais pas bien à 100% et j’avais mal à la tête. Mais j’étais alerte et j’entendais ce qui se passait. J’avais emporté avec moi mon talkie-walkie qui était allumé et je pouvais répondre si un signalement venait d’un ou de plusieurs des avant-postes», s’est-il justifié, comme le rapporte De Gelderlander.
L’accusé a très mal vécu toute cette histoire, après 21 ans de bons et loyaux services. Au mois de décembre 2020, il a été suspendu de ses fonctions de surveillance du château de Drakensteyn. Au mois de mars 2021, il a reçu son obligation de licenciement immédiat, une sanction sans appel pour les fonctionnaires aux Pays-Bas. L’ancien militaire pense que s’il a commis des erreurs, il n’a pas eu l’occasion de les réparer et pour cela, il s’oppose également à son licenciement. Cette procédure à l’encontre de son licenciement est toujours en cours.