L’impératrice Farah Pahlavi était en visite au Fiap Jean Monnet ce mardi, où est exposée actuellement sa collection privée d’art. La chahbanou a pu admirer les œuvres contemporaines qu’elle a acquises tout au long de sa vie en exil, présentée pour la première fois au public.
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L’impératrice Farah Pahlavi présente pour la première fois sa collection privée d’art
L’impératrice Farah d’Iran expose enfin une partie de sa collection d’œuvres d’art. Durant sa longue vie d’exil, l’épouse du dernier chah d’Iran a acheté de nombreuses œuvres d’art et elle a également reçu un certain nombre de cadeaux artistiques. Sa collection est très éclectique, composée d’œuvres qui dépeigne ou qui représente des membres de sa famille. Les œuvres évoquent aussi la liberté, parfois avec humour, ou jettent un regard ironique sur le contexte mondial actuel.
Les œuvres de la chahbanou sont des réalisations contemporaines, parfois de grands noms de l’art, parfois de petits artistes méconnus. C’est avec l’aide de l’artiste iranienne Vanecha Roudbaraki qu’une sélection a été réalisée afin d’offrir la toute première exposition de sa collection au public. Du 8 avril au 24 mai, le public peut observer les toiles, les photos, les sculptures, à l’hôtel Fiap Jean Monnet, dans le 14e arrondissement de Paris.
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Une collection d’art insufflant un vent de liberté
L’impératrice Farah Pahlavi, 85 ans, a elle-même visité l’exposition ce 21 mai, accompagnée par Vanecha Roudbaraki, et accueillie par Laurent Bérail, président du Fiap. L’année dernière, Sa Majesté a ouvert la Fondation Shahbahnou Farah Pahlavi, dont la mission est « d’honorer l’histoire de l’Iran en permettant à sa société, sa culture et ses arts d’inspirer les gens du monde entier à créer des communautés inclusives et durables et un engagement interculturel ». Cette exposition parisienne est donc la première du genre, organisée par la récente fondation.
RFI rapporte au fil d’un entretien avec la commissaire de l’exposition que l’impératrice Farah « a choisi comme lieu d’exposition Paris, la capitale de la liberté, comme pour faire résonner en arrière-plan de chaque œuvre d’art contemporain son souhait que l’Iran soit un jour (pas trop lointain) aussi libre que chaque tableau exposé ». La conservatrice assure que l’impératrice « est une référence par rapport à l’art et à la culture », ayant œuvré depuis l’âge de 20 ans dans le domaine culturel en Iran. « Elle a fondé plusieurs musées, créé l’Institut pour le développement intellectuel des enfants et des jeunes adultes, le festival de Chiraz et de Touss… Elle a complètement renouvelé l’histoire contemporaine de l’art et de la culture en Iran ».
La collection est parfois surprenante, comprenant une caricature du célèbre Chat de Philippe Geluck, qui ironise sur la restriction des libertés « dans certains pays ». On y trouve aussi le célèbre portrait de l’impératrice, réalisé en 2010 par l’artiste libanais Hussein Madi, parmi d’autres œuvres représentants la famille impériale, dont l’empereur Mohammad Reza.