Cette année encore, l’impératrice Farah Pahlavi s’est rendue en Égypte pour effectuer son traditionnel pèlerinage annuel sur la tombe de son époux, le dernier chah d’Iran. La chahbanou était cette année accompagnée par la famille du prince héritier Reza. Elle effectue cette visite annuelle depuis la mort de son époux, il y a 42 ans.
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L’impératrice Farah était accompagnée de la famille héritière pour son pèlerinage annuel au Caire
L’Égypte fut la première terre d’accueil de la famille impériale, expulsée d’Iran par la révolution islamique en janvier 1979. Le 16 janvier 1979, l’empereur Mohamad Reza Pahlavi et sa famille décollent de Téhéran et atterrissent à l’aéroport international d’Assouan. Il est reçu par le président égyptien Anouar el-Sadate et son épouse Jihane. Par après, la famille s’est installée aux États-Unis et à Paris. L’empereur d’Iran est décédé le 27 juillet 1980.
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Chaque année, l’impératrice Farah, 83 ans, retourne en Égypte pour se recueillir sur la tombe de son défunt mari. Il est aujourd’hui enterré dans la mosquée Al-Rifa’i, à côté de son père, l’empereur Reza 1er. En 2020, l’impératrice avait dû pour la première fois renoncer au voyage, en raison des mesures sanitaires. L’année précédente, elle avait fait le voyage avec sa petite-fille Iryana, fille posthume de son fils Ali-Reza.
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Recueillement devant la tombe du président el-Sadate
Habituellement, l’impératrice vient seule ou avec un membre de sa famille. Son amie, Jihane el-Sadate, veuve du président el-Sadate l’accompagne toujours sur les lieux. Jihane el-Sadate est décédée le 9 juillet 2021, laissant une impératrice endeuillée. « Le monde vient de perdre une personnalité illustre avec des qualités stellaires », déclarait alors Farah. La chahbanou, qui profitait déjà de son voyage en Égypte pour se recueillir aussi sur la tombe du président el-Sadate, ajoute à présent une prière pour Jihane qui l’a rejoint récemment. Leur tombe se trouve au pied du monument au Soldat inconnu.
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Le prince héritier Reza avait fait le voyage avec son épouse et deux de leurs filles
Cette année, le prince héritier Reza a accompagné sa mère lors de ce pèlerinage. Lui-même était accompagné de son épouse, la princesse héritière Yasmine, et de deux de leurs filles. Seules les princesses Iman et Farah étaient du voyage. La princesse Noor, l’aînée, ayant été retenue aux États-Unis.
L’empereur Mohamad Reza repose dans la mosquée Al-Rifa’i du Caire, nécropole royale où sont enterrés les khédives et les rois d’Égypte. Anouar el-Sadate, président égyptien de 1970 à 1981, a accueilli la famille impériale d’Iran en exil, après la révolution islamique de 1979. L’empereur et l’impératrice d’Iran se sont liés d’amitié avec le couple présidentiel et depuis la mort de l’empereur en 1980 puis l’assassinat du président en 1981, les deux veuves, Farah Pahlavi et Jihane el-Sadate, étaient restées très proches.
L’impératrice et sa famille étaient accompagnées cette année de Mariofilippo Brambilla di Carpiano qui a recueilli ses propos exclusifs pour le journal italien Libero. « Ce qui nous touche, moi et ma famille aujourd’hui, c’est la sympathie de la jeunesse Iranienne envers la mémoire du chah », a déclaré Farah, après s’être agenouillée devant la tombe en onyx de son défunt mari.
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Toujours fidèle à son époux, l’impératrice se souvient des avancées sociales et économiques fulgurantes qu’a connues le pays depuis l’installation de la dynastie Pahlavi en 1925, passant d’une Perse traditionnelle et religieuse à un Iran moderne et ouvert sur le monde. « Pensez à quel point l’Iran était autrefois stable et prospère et pensez à la situation dans laquelle il se retrouve aujourd’hui, sous le régime des ayatollahs. De nombreuses personnes se rendent compte maintenant de tout le bien qui a été fait à l’époque des Pahlavi. »
« La plupart des Iraniens, à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières, ne veulent pas de ce régime théocratique et parmi eux il y a beaucoup de jeunes qui sont favorables à la monarchie », conclut l’impératrice, qui s’est dit prête à rentrer en Iran dès que les conditions le permettraient. Elle compte sur son fils, le prince héritier Reza, qui travaille depuis des années, depuis les États-Unis, à la chute du régime islamique actuel. Dans cette même interview, l’impératrice a également confirmé que la dynastie Pahlavi se poursuivrait par sa petite-fille, la princesse Noor, fille aînée du prince héritier Reza.