Il aura fallu une dizaine de jours pour que Marius Borg Høiby sorte du silence. Le jeune homme fait la une de la presse norvégienne depuis que l’affaire a éclaté. Le fils aîné de la princesse héritière Mette-Marit de Norvège est accusé de faits de violence sur une jeune femme. Ce mercredi, Marius Borg Høiby a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a également abordé ses problèmes de dépendance, ayant certainement provoqué les comportements inacceptables pour lesquels il compte assumer pleinement sa responsabilité. Le beau-fils du futur roi de Norvège encourt de la prison.
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Marius Borg Høiby : « J’assume l’entière responsabilité de mes actes »
Aux petites heures du dimanche 4 août 2024, Marius Borg Høiby, 27 ans, aurait eu un épisode violent dans un appartement de Frogner, un quartier d’Oslo. Le jeune homme, fils aîné de la princesse héritière Mette-Marit, s’en serait pris physiquement à une jeune femme avec laquelle il avait une relation. Marius s’affichait en couple depuis quelque temps avec Rebecca Helberg mais l’identité de la victime n’a toujours pas été dévoilée.
Après la violente altercation, Marius aurait rejoint des amis en boîte de nuit et après sa soirée, il serait rentré dormir à la villa Skaugum, la résidence officielle du couple héritier à Asker. Le dimanche vers midi, sa victime a appelé la police, qui a interpellé Marius vers 16 heures, acceptant de procéder à l’arrestation aux abords de l’école de la localité et non à Skaugum, afin de ne pas provoquer des remous à la résidence royale. Sa garde à vue a duré une trentaine d’heures, après quoi le jeune homme a été relâché et vit dorénavant au Skaugum avec sa mère et son beau-père. La victime, quant à elle, est passée par l’hôpital en raison d’une commotion à la tête.
Le fils de la princesse héritière Mette-Marit reconnaît les faits de violence et sa consommation de stupéfiants
Ce mercredi 14 août dans l’après-midi, Marius Borg a pris ses responsabilités. Après avoir tenu la une de la presse dans son pays pendant plus d’une semaine, Marius a choisi le magazine Se og Hør pour briser le silence. « Le week-end dernier, il s’est produit quelque chose qui n’aurait jamais dû arriver. J’ai commis des lésions corporelles et détruit des objets dans un appartement », admet Marius. Ce même magazine avait publié il y a quelques jours des photos prises par la police lors de son arrivée dans l’appartement. Celui-ci avait été saccagé. Des débris d’objets, y compris un lustre, jonchaient le sol. Dans la chambre, un couteau était planté dans le mur.
Marius Borg Høiby admet que les faits se sont produits « en état d’ébriété à l’alcool » et qu’il avait consommé « de la cocaïne après une dispute ». Marius explique « souffrir de plusieurs troubles mentaux ». Il continue : « Ce qui signifie que tout au long de mon éducation et de ma vie d’adulte, j’ai eu et je rencontre encore des défis. Je lutte depuis longtemps contre la toxicomanie, un problème pour lequel j’ai suivi un traitement dans le passé. Je vais désormais reprendre ce traitement et le prendre très au sérieux. »
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« La consommation de drogue et mes diagnostics n’excusent pas ce qui s’est passé dans l’appartement de Frogner », continue Marius, qui reconnaît totalement « être responsable » veut s’expliquer « honnêtement avec la police ». Dans la suite de son message, le jeune homme présente ses plus sincères excuses à sa victime, à son entourage et à sa famille. « Le plus important est de m’excuser auprès de ma copine. Elle ne méritait ni ce qui s’est passé cette nuit-là, ni la pression extrême de la presse norvégienne et étrangère par la suite. »
« Alors pour toi mon amour, je suis désolé. Cela n’aurait jamais dû arriver et j’assume l’entière responsabilité de mes actes », conclut ainsi Marius, dans un communiqué partagé au magazine par l’intermédiaire de son avocat Øyvind Bratlien, un avocat de renom. Ni la police ni le procureur n’ont été informés qu’une déclaration aurait lieu dans la presse. L’enquête suivait son cours ces derniers jours mais le jeune homme n’a toujours pas été réentendu par la police. La veille, le palais royal d’Oslo avait confirmé que la princesse héritière Mette-Marit était entrée en contact avec la victime de son fils afin d’échanger et de lui faire part de son soutien.
Depuis que l’affaire a éclaté, une ancienne compagne de Marius a pris la parole sur les réseaux sociaux. Juliane Snekkerstad, qui est restée en couple pendant quatre ans avec le beau-fils du futur roi de Norvège, a publié sur son compte Instagram : « Oui. J’ai déjà été exposée à des violences mentales et physiques de la part de la personne en question », sans pour autant nommer la personne. « La police a pris note des publications sur les réseaux sociaux et a vu des informations individuelles. Il est trop tôt pour dire si cela affectera notre affaire et si nous devrions ouvrir une enquête à ce sujet », a déclaré l’enquêtrice de police Henriette Taxt Røstadli à Se og Hør. Selon plusieurs spécialistes en droit, si les charges s’alourdissent, Marius pourrait risquer la prison.
Marius est issu d’une relation antérieure au mariage de Mette-Marit avec le fils du roi Harald V. Par conséquent, Marius n’a aucun titre et n’est pas un membre de la famille royale. Il a grandi avec sa mère, au sein de la famille héritière, avec la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus, les deux enfants issus du mariage entre Mette-Marit et le prince héritier Haakon. La princesse héritière Mette-Marit a elle aussi, en son temps, dû faire amende honorable. Lors de l’annonce de ses fiançailles avec le prince héritier Haakon, le passé de Mette-Marit a resurgi dans la presse. Après une adolescence compliquée, sa jeune vie d’adulte fut assez turbulente. « J’ai évolué dans un milieu où de nombreuses limites ont été dépassées et j’en suis désolée. J’ai vécu des expériences que j’ai chèrement payées », avait-elle déclaré publiquement lors d’un mea culpa organisé après l’annonce de ses fiançailles.