La princesse héritière Katherine de Serbie, épouse du chef de la famille royale, a reçu ce jeudi 15 février, l’une des plus importantes récompenses de la république de Serbie. Le président Aleksandar Vučić a décoré la princesse héritière Katherine de l’ordre de l’Étoile de Karageorge au cours d’une grande cérémonie d’investiture.
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La princesse héritière Katherine reçoit la version républicaine de l’ordre de l’Étoile de Karageorge
Le 15 février est la fête nationale serbe, appelée officiellement Fête de l’État de la République de Serbie. La date commémore la libération définitive de la Serbie, qui pendant cinq siècles a vécu sous le jour ottoman. La libération définitive de l’occupation a eu lieu 15 février 1804. En ce jour, le président Aleksandar Vučić organisait une cérémonie d’investiture afin de remettre des distinctions aux citoyens méritants.
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Parmi les personnalités distinguées cette année, il y a la princesse héritière Katherine, 80 ans. En 1985, Katherine Batis, divorcée et mère de deux enfants, a épousé le prince héritier Alexander de Serbie, lui aussi divorcé et père de trois fils. Au côté de son époux, Katherine œuvre depuis lors avec acharnement au bien-être des personnes fragilisées en Serbie, principalement les enfants et les malades. Grâce à l’importante diaspora serbe dans le monde, ses différentes associations récoltent d’importantes donations à l’étranger, principalement aux États-Unis.
« C’est vraiment un grand honneur de recevoir cette haute distinction et je suis très reconnaissante envers le président Vučić d’avoir reconnu mes efforts », a déclaré la princesse héritière Katherine. Elle a également souligné l’importance de « toutes ces personnes merveilleuses qui, depuis tant d’années, soutiennent mon désir d’aider tous ceux qui sont dans le besoin ». Katherine n’a pas manqué de citer son époux. « Tout cela ne serait pas possible sans le grand soutien de mon cher mari, le prince héritier Alexander, dont l’amour envers son peuple et son pays m’a inspiré et m’a donné l’occasion de faire une différence dans la vie du peuple serbe. Je suis tombée amoureuse de cette belle nation et la Serbie est également devenue ma patrie. Et les gens ont accepté mon soutien à cœur ouvert et m’ont donné leur amour et leur respect en retour ».
Pour son important soutien caritatif, la princesse héritière Katherine a été distinguée de l’ordre de l’Étoile de Karageorge. Cette récompense, réinstaurée en 2010 par le président de la république, est considérée comme la troisième plus importante récompense du pays. Elle a une portée symbolique particulière pour Katherine puisqu’il existe aussi un ordre dynastique qui porte exactement le même nom et dont son époux est le grand maître. Le nouvel ordre républicain se calque sur un ordre ancien qui existait du temps du royaume de Yougoslavie.
La récompense fait référence à Georges Pétrovitch, instigateur des révoltes ayant permis de libérer le pays des Ottomans en 1804. Il fut désigné comme chef de l’insurrection et une fois le pays libéré, il fut élu premier souverain du pays. Ses descendants vont régner sur le territoire, qui deviendra un royaume. Le roi Pierre II de Yougoslavie, dernier souverain contraint à l’exil en 1945, est le père du prince héritier Alexandre. Georges Pétrovitch était surnommé Georges « le Noir », qui se dit « Kara » en turc. Karageorgévitch est devenu le nom de la dynastie régnante et reste le patronyme des membres de la famille royale actuelle.
Le prince héritier Alexander a lui aussi fait part de sa fierté envers son épouse et n’a pas manqué de rappelé le lien historique qui lie sa famille à cette récompense : « En tant qu’ordre établi à l’origine par mon arrière-grand-père, le roi Pierre Ier, à l’occasion du centenaire du premier soulèvement serbe, il est très symbolique que la princesse héritière le reçoive à l’occasion du 220e anniversaire du début de la lutte pour la libération définitive de notre peuple. Étant donné que cet Ordre constitue une partie importante de la tradition serbe et que j’ai eu le privilège de décerner sa version royale à des personnes et à des institutions distinguées et méritantes, je peux dire qu’être titulaire de cette reconnaissance est un grand honneur, mais aussi une grande responsabilité pour poursuivre le chemin de l’excellence qui a conduit à être reconnu en premier lieu ».
