Le roi Philippe de Belgique s’est adressé aux dirigeants du monde entier, ce mardi 4 novembre, à Doha. Le roi des Belges était invité à prononcer un discours au deuxième Sommet mondial pour le Développement social des Nations Unies.
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Le roi Philippe prononce le discours inaugural du deuxième Sommet mondial pour le Développement social des Nations Unies
Le roi Philippe de Belgique, 65 ans, a passé deux jours au Qatar, où il a assisté au deuxième Sommet mondial pour le Développement social des Nations Unies. Cette deuxième édition a lieu 30 ans après le premier sommet qui vise à éliminer la pauvreté, atteindre le plein-emploi et assurer l’inclusion sociale. Le sommet doit également permettre d’accélérer la réalisation de l’agenda 2030 en mettant l’accent sur la composante sociale du développement durable, expliquent les Nations Unies.
En ouverture du sommet, le roi Philippe a pris la parole, devant un parterre de dirigeants étrangers. Des représentants de la société civile, du secteur privé et du monde académique étaient également présents à cette séance inaugurale qui a débouché sur l’adoption d’une déclaration politique commune, négociée sous les auspices de la Belgique et du Maroc.
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« Le progrès social est le progrès de chaque individu, mais aussi celui de la société dans son ensemble. Une culture de solidarité garantit que personne ne soit laissé pour compte », a déclaré le roi Philippe en anglais. « La société civile, les citoyens et l’État doivent collaborer étroitement. Chaque niveau doit assumer ses responsabilités et veiller à ce que le processus soit inclusif. L’État crée des institutions pour garantir une répartition équitable des richesses. L’égalité des chances, des conditions de travail décentes et un système de redistribution approprié sont en effet des moteurs de prospérité, de cohésion, de stabilité et de paix. »
« L’émancipation individuelle et la solidarité sont indissociables. Nous avons tous le devoir de lutter contre la pauvreté et les inégalités dans nos sociétés et de briser le cycle de la précarité engendré par l’absence de justice sociale et l’inégalité des chances. Cependant, nous devons aussi nous prémunir contre une société qui privilégie la liberté individuelle mais oublie le pouvoir des liens humains et de l’appartenance sociale. »
Le roi Philippe a également abordé la question de la durabilité de notre planète. Le roi des Belges a aussi rappelé l’engagement de la reine Mathilde dans les domaines de l’éducation, la santé, ainsi que la lutte contre la faim et la pauvreté, soulignant « l’absolue nécessité d’inclure les femmes dans ce processus ».
Notre action en faveur du progrès social commence chez nous. En Belgique, nous avons bâti un système social qui vise à offrir à chacun une chance égale de réussir dans la vie. Ce système repose fondamentalement sur la redistribution des richesses créées, dans un cercle vertueux de conditions de travail adéquates, de créativité entrepreneuriale et de dynamisme économique. Le dialogue social, fondé sur la confiance et un esprit de coopération, est essentiel. Cependant, cette tâche n’est jamais terminée et exige de nous que nous soyons réactifs et créatifs.
En guise de conclusion, le Roi a résumé ses propos : « Que ma conclusion soit claire : le progrès social, pierre angulaire d’un monde pacifique et durable, ne peut être atteint que si chacun d’entre nous œuvre jour après jour, dans son pays et entre les nations, à éliminer tout ce qui engendre division et préjugés. Nous ne devons ménager aucun effort pour bâtir des ponts et instaurer un climat de confiance et d’espoir pour l’avenir. »