Le roi Charles III a organisé une réception au palais de Buckingham à laquelle il avait convié les dirigeants des communautés religieuses juives et musulmanes. Rabbins et imams se sont réunis autour du souverain britannique pour démontrer leur récente amitié, scellée par un nouvel accord de réconciliation signé ce mardi 11 février.
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Le roi Charles III célèbre la signature de l’accord de Drumlanrig
Douze hauts dirigeants musulmans et juifs ont signé un accord historique, l’accord de Drumlanrig, le 11 février 2025 à la Spencer House de Londres. Ce pacte marque un tournant déterminant dans les relations interconfessionnelles au Royaume-Uni. Pour célébrer la signature de ce pacte, qui n’a pas de valeur politique, le roi Charles III, 76 ans, avait invité les douze signataires au palais de Buckingham.

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L’accord est le résultat d’un travail d’environ un an, dirigé par l’imam Dr Sayed Razawi. Les lignes de cet accord ont été écrites au cours d’une retraite privée du 14 au 16 janvier dernier, au château de Drumlanrig en Écosse, accueillie par le duc de Buccleuch, Richard Scott. Wajid Khan, baron Khan de Burnley, qui est le ministre britannique des Affaires religieuses, a participé à cette retraite dans le château écossais en tant qu’observateur. Au dernier jour de la retraite, le premier ministre écossais s’était également joint au groupe. Les dirigeants religieux sont arrivés à Buckingham avec l’accord imprimé et signé qu’ils ont présenté au roi Charles III.

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Parmi ces dirigeants se trouvaient les co-directeurs du Judaïsme progressiste, le rabbin Josh Levy et le rabbin Charley Baginsky, ainsi que l’imam en chef Dr Sayed Razawi représentant du mouvement chiite, l’imam principal Qari Asim et l’imam Sheikh Muhammad Ismail du mouvement sunnite, respectivement représentants de la branche barelvi pour l’un et de la branche deobandi pour l’autre. On trouvait aussi des représentants du mouvement ismaélien.
Les premières lignes de l’accord de Drumlanrig donnent le ton sur la volonté des signataires d’apaiser les tensions entre les deux religions : « Les communautés musulmanes et juives du monde entier partagent un profond héritage spirituel. Les deux traditions sont ancrées dans le monothéisme, le caractère sacré de la vie et l’engagement en faveur de la justice. Les tensions mondiales, en particulier au Moyen-Orient, mettent souvent à rude épreuve les relations entre ces communautés, ce qui conduit à des malentendus et à des fractures au niveau local. En temps de crise, ces fractures peuvent aggraver l’islamophobie, l’antisémitisme et la polarisation sociétale. »