Le roi Mohammed VI et ses sujets ont fêté l’Aïd el-Fitr ce 31 mars 2025. Le souverain alaouite a lui-même assisté aux prières de cette célébration marquant la fin du ramadan, à la mosquée Ahl Fès de Rabat avec son fils, son frère, son jeune neveu et un cousin. Pour l’occasion, le roi du Maroc a également gracié 1533 condamnés, dont 31 étaient condamnés pour des faits de terrorisme et d’extrémisme.
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Le roi Mohammed, son fils, son frère, son neveu et son cousin prient à l’occasion de l’Aïd el-Fitr
Le ministère des Habous et des Affaires islamiques avait annoncé que l’Aïd el-Fitr 1446 de l’Hégire serait célébré dans le royaume du Maroc le 31 mars 2025, après avoir confirmé l’observation du croissant lunaire qui annonçait le début du mois de chaoual. L’Aïd el-Fitr est la « petite fête », qui marque la fin du mois de ramadan et le début du mois de chaoual. Ce lundi 31 mars, le roi Mohammed VI a donc célébré l’Aïd, entouré des siens à Rabat.
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C’est à la mosquée Ahl Fès de l’esplanade du Méchouar à Rabat que les membres masculins de la famille royale se sont rendus en cortège depuis le palais royal. Le roi du Maroc, également commandeur des croyants, a été acclamé à son arrivée et un détachement de la Garde Royale lui a rendu les honneurs. Après la prière de l’Aïd, l’imam a prononcé un prêche et il a également eu une pensée pour tous les membres de la famille royale, y compris les défunts.
Le roi Mohammed VI, 61 ans, était accompagné de son fils, le prince héritier Moulay El-Hassan, 21 ans. Le frère cadet du Roi, le prince Moulay Rachid, 54 ans, était présent lors de la cérémonie religieuse. Depuis quelque temps, le prince Moulay Rachid prend également avec lui son premier fils, le prince Moulay Ahmed, 8 ans. Son deuxième fils, le prince Moulay Abdeslam, est encore trop jeune. Enfin, le prince Moulay Ismail, 43 ans, était également présent. Le prince Moulay Ismail est le fils du défunt prince Moulay Abdellah, lui-même frère cadet de Hassan II et donc oncle de Mohammed VI.
Des grâces de l’Aïd très controversées
Lors de cette célébration, le souverain a reçu les vœux des invités et une cérémonie était organisée par la suite au palais royal, afin que les hauts dignitaires du royaume, dont les membres du gouvernement, apportent leurs salutations au Roi. À l’occasion de l’Aïd, fête du pardon et de la miséricorde, le roi Mohammed VI a également accordé sa grâce à 1 533 prisonniers. La clémence du souverain est une prérogative inscrite à l’article 58 de la Constitution et le Roi a pour habitude d’accorder sa grâce lors d’événements importants.
Les grâces du souverain ont ébranlé la communauté internationale car le communiqué du ministère de la Justice précise que parmi les citoyens graciés, 31 personnes étaient « condamnées pour des actes d’extrémisme et des infractions terroristes ». Parmi eux, le Belgo-Maroc Abdelkader Belliraj, « condamné en 2010 à la prison à vie lors d’un des plus célèbres procès antiterroristes du Maroc », comme le souligne la presse belge.
Du côté du ministère de la Justice, la justification officielle de la clémence du roi serait que les 31 condamnés ont « exprimé leur attachement aux constantes et aux sacralités de la Nation et aux institutions nationales ». Les condamnés auraient aussi « révisé leurs orientations idéologiques et rejeté l’extrémisme et le terrorisme ».
