Le roi Norodom Sihamoni du Cambodge entame un grand voyage officiel en France ce lundi 13 novembre. Le roi du Cambodge effectue ce séjour dans le cadre du 70e anniversaire de l’indépendance de son pays vis-à-vis de la France. Le voyage du roi Norodom Sihamoni a débuté par une rencontre avec le président Emmanuel Macron au palais de l’Élysée.
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Le roi du Cambodge commence son voyage officiel en France
Le roi Norodom Sihamoni, né quelques mois avant que le Cambodge ne quitte le protectorat français, a fêté cette année son 70e anniversaire. La semaine dernière, le 9 novembre, le roi Norodom Sihamoni était au cœur des festivités de la fête nationale, célébrée chaque année le jour de la prise d’indépendance. Le 9 novembre 1953, le Cambodge quittait l’Indochine française et le roi Norodom Sihanou, père de Norodom Sihamoni, devenait le chef de l’État. Bien que sous protectorat français, le Cambodge avait maintenu son roi.
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Ce 13 novembre 2023, le roi Norodom Sihamoni était attendu au palais de l’Élysée à 17 heures. Le président français Emmanuel Macron souhaitait rencontrer son invité royal pour débuter son séjour en France. Norodom Sihamoni a succédé à son père en 2004. Le souverain a étudié au lycée français de Phnom Penh et parle parfaitement le français, comme toute la famille royale cambodgienne qui est francophile. Il a aussi étudié à Prague et il est donc le seul monarque au monde à maîtriser le tchèque. De 1981 à 2000, il fut professeur de danse classique à Paris et jusqu’en 2003 il cumulait un poste d’ambassadeur auprès de l’UNESCO, également à Paris.
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Après sa rencontre avec Emmanuel Macron, Norodom Sihamoni visitera l’UNESCO, le château de Fontainebleau et les archives de son père
S’il est habitué à effectuer des visites privées à Paris, les visites officielles du roi du Cambodge en Europe sont plutôt rares. Le roi est accompagné par le vice-Premier Ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Chenda Sophea, et par la ministre de la Culture et des Beaux-Arts, Phoeurng Sackona.
Le roi Norodom Sihamoni se souviendra de sa vie d’antan, en se rendant plus tard dans la semaine au siège de l’UNESCO où il rencontrera la directrice générale, Audrey Azoulay. Alors qu’il s’épanouissait dans sa vie parisienne, Norodom Sihamoni fut considéré comme l’héritier de son père seulement quelques mois avant son abdication. Le Conseil du Trône a confirmé que le fils le plus réservé du roi serait le prochain monarque, l’obligeant à rentrer dans son pays pour accomplir sa tâche royale.
Le 15 novembre, le roi Norodom Sihamoni est attendu à la 42e session de la Conférence générale de l’UNESCO où se tiendra la 4e Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement d’Angkor. En 1992, Angkor a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial et immédiatement placé sur la Liste du patrimoine mondial en péril, rappelle l’UNESCO dans son programme.
Autre grand moment attendu de ce voyage, le roi Norodom Sihamoni visitera le château de Fontainebleau. Fontainebleau est jumelée avec la ville cambodgienne de Siem Reap. Cette ville se trouve à proximité du site d’Angkor. On y trouve des quartiers à l’architecture de style colonial, notamment dans le quartier français. Elle est jumelée avec Fontainebleau, commune de Seine-et-Marne, depuis juin 2000. Son château fut la demeure favorite de François 1er.
Enfin, le roi Norodom Sihamoni devrait aussi visiter les archives de Norodom Sihanouk, à l’École française d’Extrême-Orient (EFEO). Quelques mois avant son abdication, Sihanouk avait contacté l’EFEO pour leur faire part de son désir de lui léguer la totalité de ses archives personnelles. Monté sur le trône à plusieurs reprises, renversé à plusieurs reprises et après avoir vécu en partie en exil, le roi Sihanouk a cumulé d’importantes archives personnelles. Les archives sont conservées en France pour éviter qu’elles ne soient détruites lors d’un coup d’État. Il s’agit d’archives personnelles, principalement écrites durant ses périodes d’exil.