Né en Écosse en 1600, le roi Charles Ie a été exécuté en public en 1649. Il était devenu roi d’Angleterre et d’Irlande et roi des Écossais en 1625. Son règne fut impopulaire, notamment pour avoir demandé à plusieurs reprises au Parlement d’augmenter ses revenus. Il a exigé la dissolution du Parlement à trois reprises. Marié à la catholique Henriette Marie de France et n’ayant pas soutenu suffisamment les forces protestantes durant la guerre de Trente Ans, il fut rapidement perçu comme un tyran et sa fuite vers l’île de Wight provoqua un deuxième guerre civile. Il fut arrêté et exécuté pour haute trahison, le 30 janvier 1649. Il y a tout juste 371 ans. Le Museum of London vient d’annoncer qu’au mois d’octobre, il exposera la tunique que portait le roi Charles Ie lors de sa décapitation. Cette blouse bleu pale est tachée du sang du monarque.
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Les vêtements portés par Charles 1e lors de son exécution bientôt exposés
Le 30 janvier 1649, sur l’échafaud installé devant la Maison des banquets du palais de Whithall, le roi Charles Ie d’Angleterre prononça son dernier discours. Une rangée de soldats le séparait de la foule qui n’entendit même pas ses dernières paroles. L’identité du bourreau qui se cachait derrière un masque n’a jamais été révélée. Le roi a été décapité et sa tête fut montrée à la foule. Certains rapportent que le peuple se serait approché et aurait trempé des vêtements dans son sang. Après avoir été montré à la foule, sa tête fut recousue, à la demande de la famille. Il a ensuite été inhumée dans la chapelle Saint-Georges du domaine de Windsor.
Pour ne pas trembler de froid devant la foule, le roi avait eu le droit de porter une tunique. Cette blouse bleu pâle a traversé les époques et est entrée dans les collections du Museum of London en 1925, après authentification. Pour la première fois, le musée l’exposera au mois d’octobre, dans l’exposition temporaire Executions. Les études sur les taches à l’encolure confirment qu’il s’agit bien de taches de provenance humaine, comme du sang, du vomi ou de la transpiration. Les gants qu’il portait ce jour-là seront eux aussi exposés. D’autres pièces déchirées provenant d’un manteau brodé seront présentes dans l’exposition.
Sources : Museum of London et The Guardian