La princesse Haya de Jordanie, fille de l’ancien roi Hussein, sixième épouse de l’émir de Dubaï est arrivée hier au tribunal de la Haute cour de Londres, accompagnée de son avocate Fiona Shackleton. Cette audience est prévue sur deux jours, du mardi 30 au mercredi 31 juillet. De son côté, Mohammed ben Rachid al-Maktoum, émir de Dubaï et vice-Premier ministre des Émirats arabes unis n’était pas présent à l’audience, son avocate Helen Ward est venue seule.

Haya de Jordanie demande une ordonnance d’éloignement pour violences conjugales
La princesse Haya bint al-Hussein est venue témoigner hier, lors de la première journée du procès, qui doit mener à statuer sur son divorce avec l’émir de Dubaï. Il a été indiqué qu’une rencontre entre les deux partis avait déjà eu lieu de manière privée afin de discuter de l’avenir de leurs deux enfants et que lors de cette rencontre il n’était « pas question de divorce ou de finances ». À l’extérieur du tribunal, une dizaine de personnes manifestaient avec des pancartes qui visaient le souverain émirati : « Sponsor de la prostitution et de l’esclavage ».
Outside Londons High Court today. #freelatifa #princesshaya pic.twitter.com/kMRqkbAh61
— The Outcome 111 (@111Outcome) July 30, 2019
La princesse Haya dénonce un mariage forcé
À l’intérieur du tribunal, l’ambiance était tout aussi pesante. Les griefs dénoncés par la princesse Haya, 45 ans, sont lourds. La princesse a demandé à être placée sous ordonnance restrictive afin d’être protégée d’éventuelles tentatives d’approches de son mari, justifiant cette demande par les accusations d’un mariage forcé. Selon elle, elle aurait été forcée d’épouser l’émir en 2004. L’agence britannique PA précise que cette demande d’éloignement pourrait aussi concerner leurs deux enfants, âgés de 11 et 7 ans. La princesse Haya parle également de brutalités et violences dont elle aurait été victime durant son mariage. De son côté, l’émir de Dubaï demande au juge que ses enfants rentrent au pays. On sait donc dorénavant qu’ils vivent avec leur mère, cachés à Londres.
L’émir demande le retour de ses enfants au pays
La princesse Haya vit recluse dans sa demeure londonienne depuis maintenant fin mai. Dans un premier temps, elle a fui son pays, en direction de l’Allemagne, avant de rejoindre Londres où elle possède une résidence achetée avec son propre argent. Son mari, âgé de 70 ans, l’accuse d’entretenir une relation avec son garde du corps, Russell Flowers. Les rumeurs disent que c’est la proximité avec son garde du corps qui l’aurait poussée à partir, celui-ci étant informé de certains détails concernant la détention des princesses Chamsa et Latifa, deux filles de l’émir qui se sont volatilisées depuis leurs tentatives de fuite du pays. L’audience d’hier a eu lieu sous certaines conditions de restriction de la presse, afin de protéger les informations concernant les enfants impliqués dans l’affaire.