Karim Bouyakhrichan, considéré comme l’homme le plus dangereux des Pays-Bas, a été libéré en Espagne et a disparu dans la nature. Le trafiquant est l’un des chefs de la Morco Mafia à l’origine des menaces d’enlèvement et de mort à l’encontre de la princesse Catharina-Amalia et du premier ministre néerlandais. Il y a une semaine, le roi Willem-Alexander remerciait publiquement le roi Felipe VI d’Espagne et les autorités espagnoles d’avoir protégé sa fille héritière.
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L’homme à la tête du réseau qui menaçait la princesse Amalia a profité d’une confusion judiciaire en Espagne
Karim Bouyakhrichan, surnommé Taxi, est un milliardaire ayant acheté plus de 170 propriétés dans le sud de l’Espagne. Taxi est le frère du célèbre Scarface, et serait à la tête d’un des plus importants réseaux de drogue de la Mocro Maffia, la mafia marocaine des Pays-Bas. Il y a quelques jours, on apprenait que la princesse Catharina-Amalia, princesse d’Orange, 20 ans, avait vécu secrètement pendant un an à Madrid, en Espagne, pour fuir les menaces. L’héritière du trône risquait d’être enlevée, voire tuée dans son pays.
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C’est en Espagne où elle a trouvé refuge, un pays qu’elle affectionne et où elle a accepté de vivre seule pendant plus d’un an. Elle serait à présent rentrée aux Pays-Bas, où elle étudie à l’université d’Amsterdam. Lorsque Bouyakhrichan a été arrêté à Marbella le 9 janvier, le ministère espagnol de l’Intérieur a souligné qu’il était « le criminel le plus recherché et le plus dangereux des Pays-Bas ». Six autres personnes ont été arrêtées au cours de l’opération. Le ministère de l’Intérieur a signalé que 172 propriétés avaient fait l’objet d’un embargo, dont plusieurs demeures à Marbella d’une valeur de plus de 50 millions de dollars, et que 178 comptes bancaires contenant plus de 3 millions de dollars avaient été gelés. Il était donc poursuivi en Espagne pour blanchiment d’argent.
Bouyakhrichan a été incarcéré par un tribunal de Marbella et entre-temps le système judiciaire néerlandais a lancé une procédure d’extradition pour un crime de trafic de drogue avec l’émission d’un mandat d’arrêt européen (MAE). Un conflit entre la demande d’extradition et l’enquête espagnole pour blanchiment d’argent a provoqué un conflit judiciaire.
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La princesse Amalia est-elle encore en sécurité ? Le cafouillage permet au caïd de la mafia de s’enfuir
Le tribunal de Malaga a, dans un premier temps, refusé l’extradition néerlandaise en raison de sa propre enquête en cours en Espagne. Cependant, la détention provisoire dans le cadre de cette enquête touchait à sa fin, permettant la libération du détenu, malgré le mandat d’arrêt européen qui normalement aurait dû l’empêcher de sortir. Un juge du tribunal de Malaga a décidé « le 22 février de le remettre en liberté provisoire sous contrôle judiciaire, contre l’avis du parquet », explique TF1.
« Le trafiquant, sous simple contrôle judiciaire, a pu s’échapper en toute tranquillité, sans avoir eu affaire à la justice néerlandaise ». Il a dû s’acquitter d’une caution de 50 000 euros, confier son passeport et était obligé de se présenter à un contrôle tous les 15 jours. Le 15 mars, Karim Bouyakhrichan ne s’est pas présenté. On évoque toutes les fuites possibles, y compris à bord d’une embarcation de fortune vers le Maroc.
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La semaine dernière, une chaleureuse visite d’État était organisée aux Pays-Bas. Lors du banquet d’État, le 17 avril, le roi Willem-Alexander avait vivement remercié le roi Felipe VI pour l’aide apportée à sa fille. « Forcée par les circonstances, elle a vécu à Madrid l’année dernière et a pu poursuivre ses études à l’Université d’Amsterdam », expliquait le souverain. La princesse d’Orange participait ce soir-là pour la première fois à un banquet d’État, pour montrer sa reconnaissance à l’égard des autorités espagnoles. « Si cela a été possible, c’est grâce aux efforts affectueux d’un grand nombre de vos compatriotes et de vous-même. Une preuve d’amitié émouvante dans une période difficile. Je tiens à vous remercier ainsi que tous ceux qui ont contribué à cela ! ». Des paroles que le souverain n’aurait probablement pas prononcées s’il avait su que l’homme qui menaçait sa fille avait été relâché.
