Le 8e prince Murat et sa famille ont rendu hommage au 7e prince Murat ce week-end. Le chef de la Maison Murat s’est rendu à Lingé, au pied du monument érigé en mémoire de son père, tué par les nazis. Le fils et le petit-fils du 8e prince Murat étaient présents.
Lire aussi : Le roi et la reine de Naples célébrés en grande pompe aux Invalides
Le 7e prince Murat fut exécuté sommairement par les nazis il y a 80 ans
Trois générations de princes Murat étaient réunies dans l’Indre, ce samedi 20 juillet pour rendre hommage au 7e prince Murat, sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Les chefs de la famille descendante du roi Joachim 1er de Naples sont tous prénommés Joachim de père en fils. Le 7e prince a eu trois enfants, dont un fils, Joachim, actuel 8e prince Murat, né posthume.

Le 8e prince Murat, qui fêtera ses 80 ans en fin d’année, s’est recueilli ce samedi devant la stèle érigée en mémoire du père qu’il n’a jamais connu. Le 7e prince Murat, né en janvier 1920, fut tué à 24 ans par les nazis le 20 juillet 1944, soit il y a tout juste 80 ans.

Lire aussi : Le grand gala de Saint-Cyr honore la tradition avec panache, en présence de la princesse Yasmine Murat
Le fils, le petit-fils et l’arrière-petit-fils du 7e prince Murat lui rendent hommage
Le 8e prince Murat était entouré de son épouse, la princesse Murat, et de membres de sa famille, dont son unique fils, le prince Joachim Murat, prince de Ponte Corvo. Le prince de Ponte Corvo était accompagné de son épouse, la princesse Yasmine, ainsi que de leur fils, le prince Joachim. Ce dernier est lui-même l’héritier présomptif de son père. Trois générations de princes Murat – l’actuel et ses successeurs directs – étaient donc réunies devant la stèle.

« Merci à tous d’être présents pour célébrer la mémoire du héros que fut mon père pour la résistance », a déclaré le chef de famille sur les lieux. « J’aurais tant aimé le connaître, l’admirer et le célébrer. Vive la France ! », a ajouté le 8e prince Murat, qui fut Pupille de la Nation.

La famille Murat, branche cadette de la famille impériale française, est depuis toujours sensible à la cause des orphelins de guerre. Déjà en 1815, le roi Joachim 1er, leur ancêtre, fut exécuté à 48 ans par ordre du roi Ferdinand, au retour des Bourbon sur le trône napolitain. Il a laissé derrière lui la reine Caroline, sœur de l’empereur Napoléon 1er, veuve à 28 ans. Le couple royal napolitain avait quatre enfants, Achille, Maria, Lucien, Louise, âgés de 10 à 14 ans.

Lire aussi : Le prince Joachim Murat et sa famille au Festival de Cannes pour la projection du film « Napoléon »
À Lingé, dans l’Indre, une stèle est érigée en mémoire du prince abattu. Son épitaphe mentionne un « jeune officier remarquable par son courage et son allant ». Comme ses ancêtres, il était un « véritable entraîneur d’hommes ». Aussi bien par des ancêtres paternels que maternels, les descendants du roi Joachim ont eu une carrière militaire brillante. Parmi leurs ancêtres figure notamment le général Ney. Michel Ney reçut le titre de duc d’Elchingen et fut élevé à la dignité de maréchal d’Empire, puis fusillé en 1815. On trouve aussi pour ancêtre Louis-Alexandre Berthier, général et maréchal, prince de Neufchâtel et prince de Wagram, qui fut ministre de la Guerre de Napoléon 1er.

La stèle précise aussi la cause de la mort du prince Murat, « surpris au cours d’une mission automobile par une colonne allemande ». Le père du 8e prince Murat a été tué en tentant de sauver les armes et les documents dont il avait la charge. Le prince est « mort victime de son sentiment de l’honneur et de sa volonté d’accomplir jusqu’au bout son devoir ». Le prince est mort près de l’étang Gabriau à Lingé, non loin d’un établissement où les maquisards avaient pris l’habitude de se restaurer. Le prince mort pour la France était dans l’organisation de résistance de l’armée (ORA) au maquis Carol.