Le 25 mars est une double date d’anniversaire au sein de la Maison Murat. Le roi Joachim 1er et la reine Caroline de Naples étaient mis à l’honneur ce lundi soir, aux Invalides à Paris, à l’occasion de leur anniversaire de naissance. Le prince de Ponte Corvo, descendant du roi Joachim, était entouré de mécènes et sympathisants, réunis pour la bonne cause, en mémoire de l’investissement de ses ancêtres pour les œuvres culturelles et humanitaires.
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Les œuvres du roi Joachim 1er et de la reine Caroline de Naples célébrées à Paris
Le 25 mars 1767 naquit Joachim Murat, fils de Pierre Murat-Jordy, à Labastide-Fortunière, dans le Quercy. En 1787, un 25 mars également, naquit Caroline Bonaparte, à Ajaccio, en Corse. Joachim et Caroline vont avoir des destins uniques. Caroline verra son frère Napoléon devenir Premier consul en 1799, puis empereur des Français en 1804. De son côté, Joachim multiplie les exploits militaires auprès de Napoléon, lui permettant de rencontrer sa sœur Caroline, qu’il épousera le 18 janvier 1800.
Ce 25 mars 2024, 257 ans après la naissance de Joachim Murat et 237 ans après la naissance de Caroline Bonaparte, une grande soirée d’anniversaire était organisée à l’Hôtel des Invalides à Paris. Le destin de Joachim et Caroline a pris une tournure royale quand Napoléon devint empereur le 18 mai 1804. Dès le lendemain, Joachim est fait maréchal d’Empire par son beau-frère. Le 1er février 1805, il devient grand amiral de l’Empire. À la tête des plus grandes batailles permettant à Napoléon de s’emparer de territoires dans le sud-ouest de l’Allemagne, Joachim deviendra grand-duc de Berg et de Clèves, en décembre 1805. La capitale de ce grand-duché était Düsseldorf.
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Dès 1806, Murat reprend le commandement d’une cavalerie et combat en Prusse, puis en Espagne en 1808. C’est la fin des règnes des rois Bourbon, Charles IV en Espagne, et son frère Ferdinand 1er à Naples. Le 1er août 1808, Joachim Murat est proclamé roi de Naples. Son règne prit fin en 1815, à la fin de la période impériale, après avoir mené de nombreuses réformes et redressé un royaume en crise.
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Concert caritatif de l’orchestre de la Garde républicaine aux Invalides
Ce lundi 25 mars, les sympathisants du roi et de la reine de Naples étaient réunis pour la bonne cause, en présence du 8e prince Murat, actuel chef de famille. Pour cette soirée de prestige, le prince Joachim Murat, prince de Ponte Corvo et fils unique du 8e prince Murat et héritier de la Maison Murat, était entouré de son épouse, la princesse Yasmine, et d’un comité d’honneur d’exception.
La princesse Caroline Murat, cousine du prince Joachim, était membre de ce comité avec son époux, Antoine Turzi. Laurent Dassault, membre du conseil du Groupe Dassault, Éric Duval, président du Groupe Duval, Oxana Girko, consule honoraire du Kazakhstan à Monaco, Stéphane Gutzwiller de la banque Gutzwiller et Éric Michoux, président du Groupe Galilé, composaient le comité d’honneur.
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Les amis du prince Joachim et de la princesse Yasmine ont assisté au concert et au gala caritatifs organisé en soutien des orphelins de la Défense. Parmi eux se trouvaient le prince Amaury de Bourbon-Parme et son épouse, la princesse Pélagie. Le prince Stéphane Belosselsky-Belozersky et son épouse, la princesse Agnès, ou encore le prince Amyn Aga Khan, frère de l’Aga Khan IV. D’autres membres de la famille Murat, dont le prince Michel, la princesse Chantal et la princesse Véronique étaient présents à l’événement.
Des personnalités politiques ont montré leur soutien à la cause de la soirée, en assistant au concert. Parmi eux se trouvaient les anciens ministres Jack Lang, Roselyne Bachelot et Michèle Alliot-Marie, ainsi que la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam.
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La soirée de gala était organisée au profit du Comité de l’Entraide Défense, qui œuvre pour les orphelins, les blessés et les familles endeuillées. Pour rendre hommage au couple royal tant investi dans le mécénat culturel et humanitaire, il était naturel d’organiser un grand concert dans ce lieu chargé d’histoire. L’orchestre de la Garde républicaine proposait un programme musical, accompagné par le Chœur de l’Armée française, sous la direction du colonel Boulanger. En première partie, le ténor Rouben Elbakian, a interprété quatre morceaux, accompagné par le pianiste Gregori Abramian.
C’est en 1670 que Louis XIV décida de fonder l’Hôtel royal des Invalides, un hospice pour les soldats qui se retrouvaient démunis après avoir terminé leur mission dans l’armée, en raison de leur âge ou de leur infirmité. L’Hôtel, situé aujourd’hui en plein cœur de la capitale, se trouvait à l’époque dans une zone verdoyante aux portes de Paris. Le concert était donné ce lundi dans la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, un édifice séparé du célèbre Dôme par une verrière. Sous le Dôme, repose l’imposant tombeau de Napoléon.
Le choix des œuvres interprétées ce lundi faisait écho aux sensibilités artistiques et au parcours du roi Joachim et de la reine Caroline. Le couple est à l’origine du style d’opéra lyrique tel qu’on le connaît aujourd’hui. Joachim 1er et Caroline ont lancé de nombreux artistes, dont Ingres, Granet ou Rossini. Ils ont constamment soutenu l’artisanat d’art, le patrimoine historique et le financement des recherches archéologiques de Pompéi et d’Herculanum. Ils ont créé le système éducatif moderne, comprenant écoles, lycées et les premières grandes écoles d’ingénieurs. Ils ont créé les maisons d’éducation pour les jeunes filles et fondé tous les orphelinats du royaume.
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Dîner de gala caritatif dans les Salons du gouverneur militaire de Paris
Après le concert, les mécènes étaient conviés à rejoindre les salons du gouverneur militaire de Paris pour le dîner. Le général de corps d’armée Christophe Abad, actuel gouverneur militaire de Paris, accordait son haut patronage à la soirée au profit du Comité de l’Entraide Défense. Cet organisme regroupe cinq associations : ADO, FOSA, Terre Fraternité, Entraide Marine et Solidarité Défense. Leurs missions sont l’aide aux ressortissants du ministère des Armées, aux militaires et civils employés par l’Armée, et aux familles de militaires bouleversés par un drame.
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La cause des enfants orphelins et des veuves de guerre tient particulièrement à la famille Murat. Le roi Joachim a été exécuté à 48 ans en 1815 par ordre du roi Ferdinand, au retour des Bourbon sur le trône napolitain. Il a laissé derrière lui la reine Caroline, veuve à 28 ans. Le couple royal avait quatre enfants, Achille, Maria, Lucien, Louise, âgés de 10 à 14 ans. Aujourd’hui encore, la famille Murat est sensible à cette cause. L’actuel chef de la famille, pupille de la Nation, est né en novembre 1944, quelques mois après l’exécution par les Allemands de son père, le 7e prince Murat.
Un effort particulier est porté aux orphelins et blessés, en attachant une attention particulière à la situation des familles, notamment lorsqu’elles sont progressivement éloignées des dispositifs de l’action sociale institutionnelle par leur situation administrative ou géographique. Ce sont plus de 1500 familles qui sont soutenues par les 2,4 millions d’euros distribués par année.
Le dîner, concocté par le chef Nicolas Fermeaux, était entrecoupé de discours et témoignages, notamment ceux d’orphelins ayant bénéficié de l’aide précieuse de l’association. Au menu : conchiglioni de risotto de légumes provençaux, langoustine rôtie et coulis de crustacés en entrée. Le plat principal était composé de noix de joue de bœuf confite basse température en turban de légumes avec un jus réduit demi-glace et légumes croquants glacés, accompagnés de mousseline de panais à la vanille et gratin crémeux de pommes de terre de la Ferme du Colombier. En dessert était servi un baba au rhum Saint James à l’orange et à la vanille, en turban de chocolat blanc avec une crème légère et bouquet de fruits frais macérés.
