Le mois d’octobre est désigné Black History Month. À cette occasion le journal Evening Standard a publié une liste de « pionniers de couleur », en collaboration avec le duc et la duchesse de Sussex. En marge de la publication des noms de ce pionniers, le journal britannique a obtenu une interview par Zoom avec le prince Harry et son épouse, l’occasion pour les Sussex de parler du racisme, en particulier au Royaume-Uni.
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Harry et Meghan abordent la question du racisme à l’occasion du Black History Month
C’est depuis leur nouvelle maison à Santa Barbara, en Californie, que les Sussex ont répondu aux questions du journaliste. Ils vivent de l’autre côté de l’Atlantique avec Archie, leur bébé de 17 mois, et ont indiqué qu’ils « se débrouillaient bien » malgré cette année mouvementé. Le duc et la duchesse de Sussex ont décidé de quitter leurs fonctions en tant que membre de la famille royale britannique et de s’installer en Californie. La crise du coronavirus a ensuite empêché tous les déplacements, et ils assurent un certain nombre d’engagements au Royaume-Uni, à distance, grâce aux nouvelles technologies.
Questionné sur le racisme, qui était le sujet principal de l’interview, le prince Harry a déclaré qu’il « pensait être au courant » de tous « les problèmes qui existent au Royaume-Uni et dans le monde. Mais en fait non ». Il s’en est rendu compte dit-il, à partir du moment où il a épousé Meghan et qu’ils ont eu ensemble un enfant métis.
« Vous savez, lorsque vous allez dans un magasin avec vos enfants et que vous ne voyez que des poupées blanches, est-ce que vous vous dites : “C’est bizarre, il n’y a pas de poupée noire ici ?”. Je prends cela comme un exemple pour montrer que nous, les blancs, nous ne sommes pas toujours conscients de ce que cela doit être pour quelqu’un qui a une couleur de peau différente, de peau noire. » Le fils cadet du prince Charles explique le « monde que nous connaissons a été créé par des blancs pour les blancs ».
« Il ne s’agit pas de pointer du doigt, il ne s’agit pas de blâme qui que ce soit », assure le duc de Sussex. Il indique vouloir simplement profiter de ce moment où le monde change et est en pleine réflexion sur la cause des inégalités, pour qu’on y réfléchisse et qu’on ait une prise de conscience collective.
Harry a déclaré que même à Londres qui est considéré « comme l’une des villes les plus diversifiées du monde, si vous sortez dans la rue et que vous parlez aux gens, cela ne semble pas aussi diversifié que ça, en réalité. C’est maintenant le meilleur moment pour nous d’entamer une conversation et de présenter des gens de la communauté noire qui font une énorme différence ». Le prince Harry fait ici référence à la liste des pionniers noirs, sélectionnés dans le cadre du Black History Month.
« Tant que le racisme structurel existera, il y aura des générations de jeunes de couleur qui ne commenceront pas leur vie avec la même égalité des chances que leurs égaux blancs. Et tant que cela continuera, le potentiel inexploité ne se réalisera jamais », ont déclaré les Sussex dans un article du Standard il y a quelques jours.
Les Sussex gardent le contact avec leurs associations britanniques par vidéoconférences
Avant mettre fin à l’interview, le journaliste britannique a voulu savoir si le couple n’avait pas le mal du pays et comment ils s’y prenaient pour garder le contact avec leurs associations au Royaume-Uni, alors qu’ils vivent depuis plusieurs mois aux États-Unis. « Tout a été fait par vidéo, tout a été fait dans une pièce, quelque part. En fait, peu importe où nous sommes allés dans le monde, nous sommes restés en contact et nous avons soutenu les organisations autant que possible. »
« Tout le monde s’est habitué à ce qu’est la distance », explique Meghan. Selon elle, tout peut se faire à travers un écran. «Nous avons tous dû nous adapter à la façon dont nous pouvons avoir le plus d’impact possible dans les limites de ce qui se passe avec le covid-19. Comme vous tous, nous faisons de notre mieux et espérons que notre passion et notre engagement se font toujours sentir car ils n’ont certainement pas faibli. »
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Source : Evening Standard