Le prince Harry est arrivé souriant à la Haute Cour de Londres ce mardi 6 juin en matinée. Le prince Harry est appelé à témoigner dans l’affaire qu’il a portée devant les tribunaux. Le duc de Sussex accuse le groupe de presse propriétaire du Mirror d’avoir usé de techniques illégales pour collecter des informations à son sujet. Il demande une compensation.
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Le duc de Sussex témoigne contre la presse britannique
C’est la première fois en plus de 130 ans qu’un membre important de la famille royale britannique est appelé à témoigner à la barre. Le prince Harry, 38 ans, intente un procès contre l’entreprise Mirror Group Newspapers (MGN), propriétaire, entre autres titres de presse, du tabloïd The Mirror. Le prince Harry accuse l’éditeur du Mirror de collecter illégalement des informations. MGN aurait piraté le téléphone de Harry entre 1996 et 2011 et aurait ainsi intercepté des appels téléphoniques.
Le prince Harry a manqué son premier jour d’audience lundi en raison de l’anniversaire de sa fille, la princesse Lilibet, qui avait lieu à leur domicile, en Californie. Durant son témoignage à la barre ce 6 juin, le prince Harry a tenté de se souvenir combien de fois les intrusions de la presse ont eu un impact sur sa vie, et ce depuis sa naissance. « Combien de sang tachera-t-il encore leurs doigts qui écrivent avant que quelqu’un puisse mettre un terme à cette folie ? »
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Andrew Green, l’avocat de la MGN a repris le prince Harry et lui a demandé s’il insinuait que des journalistes avaient « du sang sur les mains ». Ce à quoi le duc de Sussex a répondu : « Certains des rédacteurs en chef et des journalistes sont responsables d’avoir causé beaucoup de douleur, de bouleversement et, dans certains cas, personnellement, la mort. » Il a toutefois indiqué qu’il ne donnait pas de noms de journalistes précis et qu’il parlait de « la presse en général ». La prise de parole du prince Harry a eu lieu après avoir prêté serment, une main sur la Bible.
Le témoignage du prince Harry avait été écrit à l’avance et la déclaration a été rendue publique au moment de sa prise de parole. Cette déclaration de 55 pages compte 25 538 mots, contient cinq mentions de sa femme Meghan, et 118 mentions de sa première petite amie sérieuse, Chelsy Davey.
Parmi les déclarations marquantes du deuxième fils du roi Charles III, il y a ses explications concernant la façon dont il a vécu la rumeur selon laquelle il n’était pas le fils de Charles. À l’époque, il a lui-même paniqué lorsqu’il a appris dans la presse qu’il pouvait être issu de la relation entre Diana et le major James Hewitt. C’est seulement plus tard, en apprenant que sa mère avait rencontré Hewitt après sa naissance qu’il a compris que la presse avait menti délibérément ou bien sans vérifier les dates. Il a alors parlé de ses angoisses qu’il a ressenties en pensant pouvoir être écarté de la famille royale s’il n’était pas le fils de Charles.
Concernant le fond de l’affaire, le prince Harry a témoigné des signaux étranges qui selon lui prouvent qu’il a été piraté par la MGN. Le duc de Sussex a parlé de notifications de messages vocaux qui disparaissent de son téléphone avant même de les avoir écoutés. Quelqu’un d’autre les a donc écoutés à sa place. Plusieurs proches lui ont aussi parlé de messages qu’ils lui auraient laissés mais qu’il n’a jamais entendus. Le prince Harry a également avancé la possibilité que son médecin ait été mis sur écoute.