Le prince héritier Reza Pahlavi s’est adressé aux Iraniens et à la diaspora iranienne, au lendemain de la mort accidentelle du président Ebrahim Raïssi. Le chef de la famille impériale d’Iran ne veut pas crier victoire, craignant l’arrivée au pouvoir d’un autre homme de l’ombre du guide Khamenei.
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Le prince héritier Reza Pahlavi publie un communiqué après la mort du président Raïssi
Le président Ebrahïm Raissi est mort ce 19 mai 2024 à 63 ans. Le président de la République islamique d’Iran a péri dans un accident d’hélicoptère, alors qu’il effectuait un déplacement officiel dans le nord de son pays. Le prince héritier Reza Pahlavi, fils du dernier chah d’Iran et actuel chef de la famille impériale a réagi à la mort du président Raïssi en publiant une déclaration.

« Ebrahim Raïssi était un criminel contre l’humanité et l’un des dirigeants les plus impitoyables et les plus notoires du régime de la République islamique », écrit le chef de la famille impériale d’Iran dans un message publié au lendemain de la mort du président iranien. Le fils du dernier chah d’Iran rappelle que le président Raïssi s’est rendu coupable « de la mort, d’exécutions et de crimes de dès les premières années de l’arrivée au pouvoir de ce régime, et ses mains sont tachées du sang de milliers d’Iraniens ».
« Ce n’est pas sans raison que le peuple iranien et en particulier les familles des victimes de Raïssi se réjouissent aujourd’hui de sa mort et peut-être que leur seul regret est qu’il n’ait pas vu la chute de la République islamique et qu’il n’ait pas été jugé pour ses crimes », continue le prince héritier Reza Pahlavi.
Le prince héritier Reza rappelle aussi que « le peuple iranien bien informé sait très bien » que Raïssi agissait dans l’ombre de Khomeini en son temps, et actuellement du guide suprême Khamenei. Khomeini et Khamenei sont les deux guides suprêmes qui se sont succédé depuis la chute du chah d’Iran en 1979. Les guides suprêmes sont des seyyed, des ayatollahs se revendiquant comme des descendants du prophète Mahomet.
Le prince héritier Reza déplore que sa mort ne change rien dans la politique du régime. « Désormais, on peut s’attendre à ce que le remplaçant du président qui sortira d’un autre cirque électoral soit une personne corrompue et criminelle comme lui. Notre nation, cependant, ne se contentera que de la destruction de la République islamique qui a occupé l’Iran et continuera à lutter avec plus de force et de solidarité contre un régime dont la faiblesse et la multiplicité deviennent chaque jour plus évidentes. » Le prince héritier Reza milite pour l’utilisation de l’appellation République islamique pour désigner le pays et non plus l’Iran afin de différencier le régime actuel.
concluconlu le prince héritier Reza.