Ce samedi 3 juin 2023, la reine Mathilde a assisté à la session finale de chant du Concours Reine Élisabeth. La reine des Belges était accompagnée de sa plus jeune fille, la princesse Éléonore. L’adolescente portait une robe de soirée Maje, du maquillage et des cheveux appraîtés. La génétique ne trompe pas et la princesse avait un air de ressemblance avec la reine Louise, première reine des Belges, qui elle aussi portait des anglaises.
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La sortie remarquée de la princesse Éléonore qui accompagne la reine Mathilde
Chaque année, la reine Mathilde de Belgique assiste à des sessions de qualification et à la finale du Concours Reine Elisabeth, l’une des plus grandes compétitions de musique au monde, fondée en 1917 par la reine Elisabeth, épouse du roi Albert 1er. Cette année, comme l’année dernière, la reine Mathilde, 50 ans, était accompagnée de sa quatrième enfant, la princesse Éléonore, 15 ans, pour assister à la finale à Bozar, à Bruxelles, le 3 juin 2023.

Chaque apparition de la princesse Éléonore permet de constater combien elle a grandi. La princesse apprécie la simplicité, préfère habituellement porter des ballerines et sur ses photos officielles, partagées en avril pour ses 15 ans, elle avait choisi de porter un chemisier ligné de chez Zara. La princesse Éléonore, actuellement 4e dans l’ordre de succession au trône belge, est la sœur cadette de la princesse Élisabeth, nettement plus scrutée par la presse en tant qu’héritière du trône.

Le retour des anglaises à la Cour royale belge
Ce samedi toutefois, toute l’attention était portée sur la princesse, qui a fait forte impression dans une belle robe Maje jouait avec les voilages et la transparence. La princesse porte dorénavant un léger maquillage lors de ses apparitions publiques et elle avait accentué ses boucles blondes, qui donnaient l’impression d’être des anglaises.

On ne connait pas véritablement l’origine des boucles anglaises bien qu’on les image venir d’Angleterre. Les boucles anglaises sont devenues une coiffure à la mode à partir de Louis XVIII en 1814 et le sont restées jusqu’au Second Empire (1852-1870). La mode capillaire était à cette époque largement influencée par l’Angleterre. Le Dictionnaire étymologique et historique du français fait remonter l’origine de cette expression à Mme Celnart qui, en 1827, a utilisé le terme d’anglaise pour désigner une boucle.

Un air de ressemblance avec la reine Louise de Belgique
La reine Louise, née princesse Louise d’Orléans, épouse du roi Léopold 1er de Belgique, porte des anglaises sur la quasi totalité des représentations que l’on possède d’elle. Le roi Léopold 1er et la reine Louise sont les parents du roi Léopold II et les grands-parents du roi Albert 1er, arrière-grand-père du roi Philippe. Près de 200 ans séparent Éléonore de Louise. Éléonore est née en avril 2008 et Louise en avril 1812.
La première reine des Belges, fille aînée du roi Louis-Philippe 1er des Français, portait cette coiffure que Balzac mentionne dans son roman La femme supérieure paru en 1838. Le célèbre auteur explique que pour réaliser cette coiffure, les cheveux du devant doivent être « bien lissés » et « de chaque côté les boucles tombant à l’anglaise ». À l’époque, une natte ronde relevait en plus les cheveux à l’arrière.

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Louise d’Orléans a épousé en 1832 le roi Léopold 1er de Belgique, prince de Saxe-Cobourg et Gotha, élu pour monter sur le trône belge un an plus tôt, suite à la proclamation d’indépendance du royaume. Le mariage était politique et la jeune femme de 20 ans a accepté son destin, en épousant le souverain de plus de 20 ans qu’elle. Louise, la « Reine Bien-Aimée », aura marqué la Belgique durant sa courte vie. Elle fut la première reine des Belge et c’est elle qui a ancré dès le début de l’histoire monarchique belge la tradition que les souveraines s’impliquent pour des causes sociales. Elle est décédée prématurément en 1850, à 38 ans.