Ce samedi 13 mai 2023, le roi Philippe et la reine Mathilde invitaient des citoyens chez eux, au château de Laeken. Environ 600 invités ont eu la chance de partager un moment avec les souverains, en se baladant dans le très grand domaine de leur domicile. La balade se voulait artistique, ponctuée par des représentations musicales et des performances. Le prince Laurent et la princesse Claire, ainsi que la princesse Astrid et le prince Lorenz se sont joints à la fête pour célébrer les 10 ans de règne du roi Philippe dans l’orangerie du château. Trois enfants du couple royal, Gabriel, Emmanuel et Éléonore étaient également présents.
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La première garden-party du roi Philippe en l’honneur de ses 10 ans de règne
La toute dernière garden-party organisée par la famille royale belge remonte à 2012, un an avant l’abdication du roi Albert II. Cette année-là, le couple souverain fêtait les 20 ans de la Fondation Reine Paola. La précédente garden-party avait été organisée par le Albert II et la reine Paola à l’occasion de leurs 50 ans de mariage, en 2010, et celle d’avant encore, avait eu lieu en 2003, pour fêter… les 10 ans de règne du roi Albert II. Selon La Libre, la précédente garden-party datait de 1959, sous le règne du roi Baudouin, à l’occasion du mariage d’Albert et Paola.
Contrairement au palais de Buckingham, qui organise habituellement quatre garden-parties chaque année (trois à Londres et une en Écosse), ce type de manifestation festive n’est pas dans les habitudes du Palais royal de Bruxelles. La toute première garden-party du roi Philippe était prévue en avril 2020. Le roi des Belges, qui fêtait ses 60 ans, avait prévu des festivités mettant à l’honneur des citoyens qui fêtaient leur anniversaire le même jour que lui. Toutes les festivités de son 60e anniversaire avaient été annulées en raison de la crise sanitaire, et la garden-party n’avait pas eu lieu.
Une garden-party aux allures de parcours artistique
Ce 13 mai 2023, le roi Philippe organisait donc sa toute première garden-party, à laquelle environ 600 personnes de tous horizons étaient conviées, directement choisi par les gouverneurs des provinces. Le programme festif qui était organisé près des Serres royales mettait les talents artistiques des jeunes à l’honneur.
Le château de Laeken, situé dans la campagne au nord de Bruxelles, a traversé les époques et les régimes. Tantôt abandonné, tantôt utilisé par les dirigeants, il a également connu des améliorations et des agrandissements au fil du temps. Lorsque la nouvelle monarchie belge s’est installée en 1831, le premier roi des Belges, Léopold 1er, en a fait sa résidence. Sous le règne de Léopold II, son architecte Alphonse Balat, fit construire le complexe d’immenses serres que l’on connaît aujourd’hui. Après le terrible incendie du Nouvel An de 1890, Léopold II fit agrandir le château.
Les invités des souverains ont découvert les jeunes talents mis à l’honneur
Le roi et la reine des Belges avaient imaginé un parcours dans le domaine royal qui commençait par un passage dans une aile du château. Les invités sont entrés par le Salon carré où une exposition de photos se prolongeait jusque dans la Grande galerie qui jouxte le salon. L’exposition était une rétrospective des différentes activités et voyages marquants des souverains.
Pendant que les visiteurs se plongeaient dans les souvenirs des activités du couple royal, l’ensemble classique « Young Belgian Strings », composé de 21 jeunes musiciens interprétait la pièce musicale « Orawa » du compositeur polonais Wojchiech Kilar. L’orchestre est dirigé par Dirk Van de Moortel, qui est l’un des premiers violons de l’Orchestre national de Belgique.
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Le parcours a permis aux heureux invités d’admirer le Jardin des bégonias, puis d’observer les ruines près de l’étang situé en contrebas du domaine royal. En remontant en direction de la Tour japonaise, au détour d’un bosquet, les invités ont croisé la route du magicien et illusionniste Donovan Haessy, qui a émerveillé les petits et les grands avec ses tours de passe-passe.
Devant le bassin d’eau du Plateau des palmiers, l’École de cirque de Bruxelles a présenté son spectacle « Pluriel », qui met en scène des élèves de cette école qui a fêté ses 40 ans d’existence. Le spectacle « symbolise l’équilibre permanent entre risque et sécurité qui caractérise la vie », explique le Palais royal. « Il démontre qu’à tout âge il est important de se remettre en question ».
Après avoir longé la serre des azalées, la galerie des géraniums, les invités sont entrés dans la majestueuse Serre du Congo. Au centre du Jardin d’hiver, l’Opéra Ballet de Flandre avait envoyé deux de ses danseurs pour présenter une partie du spectacle « Tumpus Fugit », chorégraphié par le Suédois Johan Inger. Les deux danseurs étaient le Belge Philipe Lens et la Japonaise Ruka Nakagawa, qui sont membre de l’Opéra Ballet de Flandre et ont étudié à l’École royale de ballet d’Anvers. Les danseurs évoluaient sur une musique de Jean-Sébastien Bach, interprétée au piano par Albina Skvirskay.
La balade artistique a pris fin en traversant le Jardin français qui mène à la Serre du théâtre. Dans cette serre, qui jouxte l’orangerie, le Chœur d’enfants et des jeunes de la Monnaie ont entonné des chants. Le groupe de chanteurs de 10 à 18 ans, qui suivent une formation poussée, a interprété « Ik zag Caecilia komen » avec un arrangement d’Auguste De Boeck, « L’Escaut » de Vic Nees, sur des paroles d’Emile Verhaeren, et ‘« Pâhüle Ardenne » (Paisible Ardenne) de Raymon Micha, sur un texte d’Emile Bertrand.
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La famille royale se joint à la fête dans l’orangerie
Le roi Philippe et la reine Mathilde se sont joints aux festivités et ont déambulé sur le parcours, échangeant avec leurs nombreux convives. Ils étaient accompagnés par le prince Gabriel, le prince Emmanuel et la princesse Éléonore. La garden-party du 10e anniversaire de règne du roi Philippe s’est terminée dans l’orangerie, où un goûter festif attendait les petits et les grands.
Le prince Laurent et la princesse Claire, ainsi que la princesse Astrid et le prince Lorenz se sont également mélangés aux groupes qui visitaient le domaine, allant de spectacle en spectacle. Le prince Laurent a même joué au guide le temps d’un instant, rappelant quelques faits historiques concernant la construction du château.
Le château de Laeken est la résidence des souverains belges, tandis que le Palais royal de Bruxelles est le lieu de travail du roi des Belges. Le château a été construit entre 1782 et 1784 pour les gouverneurs généraux des Pays-Bas autrichiens, le duc Albert de Saxe-Teschen et son épouse, l’archiduchesse Marie-Christine d’Autriche. Ils avaient acquis ce domaine, appelé alors domaine de Schoonenberg, pour y faire construire leur résidence de plaisance.
