La princesse héritière Elia d’Albanie est actuellement presque tous les soirs sur la scène du Théâtre national d’Albanie, dans la pièce Ivanov, adaptée de l’œuvre d’Anton Tchekhov. Dans cette pièce mélancolique, où le spectateur se questionne sur sa condition et ses aspirations, l’épouse du chef de la famille royale d’Albanie interprète le rôle de Sacha.
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La princesse comédienne sur les planches du Théâtre national d’Albanie
Depuis un mois, la princesse héritière Elia d’Albanie a repris la direction des planches de théâtre. Elia Zaharia, telle qu’elle apparaît dans les crédits de la distribution, joue dans une adaptation de la pièce Ivanov d’Anton Tchekhov, présentée pour la première fois en novembre 1887.
Le Théâtre national d’Albanie (Teatri Kombëtar) propose à son public cette adaptation d’Ivanov, mise en scène par Hervin Çuli, du mardi au dimanche. La pièce est prolongée en novembre, avec un jour de relâche le lundi. Cette adaptation respecte la pièce originale, plongeant le public dans la Russie du 19e siècle. La princesse héritière Elia, épouse du prince héritier Leka, lui-même petit-fils du roi Zog 1e, a suivi une formation scénique en France.
La princesse héritière Elia dans Ivanov de Tchekhov
La comédienne de 39 ans, mère de la princesse Géraldine, a d’abord étudié au Conservatoire de Bordeaux, puis aux cours Florent. Elle a ensuite parfait ses connaissances en suivant la formation théâtrale de l’université de Paris VIII. Elia a la scène dans le sang. Déjà toute petite elle avait sa mère pour modèle. Elia est la fille de la célèbre actrice Yllka Muji.
Ivanov est l’histoire de l’antihéros russe Nikolaï Ivanov, propriétaire d’un domaine en difficulté, époux d’une femme juive malade qui part se reposer en Crimée. Ivanov doit de l’argent aux Lébédev, dont la fille, Sacha, tombe amoureuse de lui. Sacha est interprétée par la princesse héritière Elia. Une fois veuf, épousera-t-il la jeune Sacha pour sa dot ? La pièce se termine sur un acte brutal et tragique. Dritan Boriçi interprète le rôle principal d’Ivanov.
« Le public est mis à l’épreuve face à un dilemme », écrit Shqiptarja dans sa critique de la pièce. On retrouve un héros « presque incapable d’aimer », à qui s’impose un amour, « coincé dans le vide existentiel ». La pièce permet au public de se questionner sur l’existence et les aspirations réelles de l’homme, dans un monde où la banalité peut s’installer et occuper une place centrale de nos vies.
En plus de sa vie professionnelle en tant que comédienne, la princesse héritière œuvre au sein de la fondation. La Fondation Reine Géraldine porte le nom de la grand-mère de son époux, épouse du roi Zog 1e. Née comtesse hongroise, la reine des Albanais avait adopté le peuple de son époux et a grandement œuvré pour les causes sociales dans son pays d’adoption. La fondation s’inscrit dans le prolongement des actions de la défunte reine. Ce 22 octobre, la famille royale a célébré les 20 ans de la disparition de la reine Géraldine, et le même jour, elle fêtait les deux ans de la princesse Géraldine, la fille de Leka et Elia.
